INGENICO attend plus de 10% de croissance organique en 2014

19/02/2014 - 18:23 - Option Finance

(AOF) - Ingenico a publié un résultat net part du groupe en hausse de 18% au titre de son exercice annuel 2013, à 114 millions d'euros. Le spécialiste des solutions de paiement dit avoir profité de la poursuite de ses partenariats technologiques avec les grands acteurs de l'écosystème du paiement, institutions financières, distributeurs et groupes télécoms. Son Ebitda a bondi de 25% à 279 millions d'euros. Enfin, ses ventes ont crû de 14% sur l'année à 1,371 milliard d'euros, à données publiées et comparables. Le groupe dit avoir été pénalisé par un effet négatif de change d'un montant de 52 millions. L'activité s'est étendue dans l'ensemble des zones, à l'exception de l'Amérique du Sud (-10% à 189 millions d'euros), deuxième marché d'Ingenico en valeur. En Europe (+17%), en Amérique du Nord (+36%) et dans la zone Europe de l'Est, Proche-Orient et Afrique (+33%), la hausse du chiffre d'affaires a été marquée. La dette nette s'est sensiblement creusée sur l'année 2013, passant de 75 millions d'euros à 296 millions. Le groupe justifie ce chiffre par l'acquisition d'Ogone pour 360 millions d'euros. Ingenico indique qu'il proposera un dividende de 80 centimes d'euros en numéraire ou en actions lors de la prochaine assemblée générale le 7 mai prochain, en hausse de 14%. En termes de perspectives, Ingenico table sur une nouvelle progression de sa rentabilité et de son chiffre d'affaires en 2014. "L'activité semble bien orientée et devrait continuer à progresser dans la plupart des pays. Sur ces bases, le groupe devrait réaliser une croissance de son chiffre d'affaires supérieure ou égale à 10% à données comparables, sur la base d'un chiffre d'affaires pro forma 2013 à 1 301 millions d'euros (excluant la contribution de TransferTo cédé au 1er décembre 2013) et à change constant", précise-t-il.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro deux mondial des terminaux de paiement sécurisés, opérant en Europe (42 % des ventes), Amérique latine (18 %), Asie-Pacifique (17 %), le reste du monde (Balkans, Turquie, Afrique, Moyen-Orient) pour 7 %, les opérations centrales étant implantées en France (8 %) ; - Marché en croissance structurelle forte : poursuite de la migration vers la nouvelle norme de carte à puce EMV, forte croissance de secteurs en devenir (commerce mobile sécurisé, identité électronique), équipement rapide des pays émergents ; - Incursion progressive dans les services de paiement, activité plus margée, par croissance interne et externe (Xiring, TNET et, début 2013, Ogone, spécialisé dans le paiement par internet...) ; - Forte capacité d'innovation, notamment dans le haut de gamme de technologies de paiement sans contact autour de Roam Data (NFC) ; - Retombée dès 2013 des investissements réalisés l'année précédente : pénétration de l'Indonésie et de la Russie par rachats de distributeurs locaux, référencements aux Etats-Unis auprès de 8 des 10 premiers distributeurs, diversification hors Brésil en Amérique latine ; - Situation financière saine ; - Volonté d'offrir une politique de distribution attrayante avec un pay-out de 35 % en 2016.

Les points faibles de la valeur

- Solidité du " business model " correctement valorisée en Bourse ; - Nécessité de " nettoyer " le portefeuille de clients de la filiale allemande Easycash ; - Interrogations sur la sécurité de la technologie NFC (Near Field Communication, i.e. sans fil à courte portée) pouvant nuire à la valeur ; - Emergence d'autres technologies de paiement sans contact à partir d'un mobile (Square/Starbuck) ; - Relative cherté de la valeur.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité boursière aux déclarations de son concurrent américain Verifone ; - Ambition 2013-2016 : stratégie d'offre de services de paiement multicanaux, en s'appuyant sur Ogone, visant des revenus supérieurs à 1,8 MdEUR et une marge opérationnelle supérieure à 20 % ; - Retombées des investissements de promotion de l'offre multicanal Easycash-Ogone-Axis durant le second semestre 2013 ; - Réalisation des objectifs 2013 -relevés deux fois dans l'année- d'une croissance organique supérieure à 12 % et d'une marge opérationnelle supérieure à 19,5 % ; - Caractère relativement spéculatif renforcé par le retrait partiel du capital de Safran, dont la position a été réduite de moitié, début 2013, à 10,2 % du capital et 17 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

L'Europe est le deuxième marché de services informatiques, après l'Amérique du Nord. En France, troisième marché européen après le Royaume-Uni et l'Allemagne, les acteurs attirent les convoitises. Ainsi la SSII française Alti vient d'être reprise par le groupe indien Tata Consultancy Services (TCS), qui souhaite renforcer sa présence sur le Vieux Continent. En déboursant 75 millions d'euros, TCS réalise la plus grosse acquisition de son histoire en Europe. Grâce à cette opération, il multiplie par six ses effectifs en France, avec 1.200 personnes, et il intègre le top 30 des SSII sur notre territoire. La vague des acquisitions sur le marché français a été également soulignée par la reprise en juin dernier de GFI par Infofin, le concert formé par trois sociétés (Apax Partners, Altamir et Boussard & Gavaudan). FTB/ACT/