THALES : recul de 2% du résultat net part du groupe en 2013

19/02/2014 - 18:26 - Option Finance

(AOF) - Thales a fait état après Bourse d'un résultat net part du groupe en repli de 2% sur l'exercice 2013, à 573 millions d'euros. L'Ebit a, lui, crû de 8% (+11% en organique) à 1,003 milliard d'euros, soit 7,1% du chiffre d'affaires total du spécialiste des hautes technologies pour les marchés de l'Aérospatiale, du Transport, de la Défense et de la Sécurité. Stable en données publiées, le chiffre d'affaires de Thales a cependant augmenté de 3% en organique à 14,194 milliards d'euros. Quant au carnet de commandes, il est resté inchangé en organique à 29,527 milliards d'euros au 31 décembre dernier. A noter que le groupe a revu les règles d'évaluation du carnet de commandes, notamment dans l'avionique civile, afin de mieux refléter la réalité économique. Comme attendu, le free cash-flow opérationnel de Thales a en outre reculé par rapport au niveau de 2012, ressortant à 466 millions d'euros au terme de l'exercice écoulé contre 669 millions d'euros fin 2012. Le conseil d'administration du groupe a proposé aux actionnaires, lesquels seront convoqués en Assemblée générale le 14 mai prochain, le versement d'un dividende de 1,12 euro, en hausse de 27%. Concernant ses perspectives, Thales escompte des prises de commandes en hausse dans les Etats émergents, avec une croissance attendue à deux chiffres pour l'exercice en cours, ce qui permettrait de compenser la baisse des commandes anticipée dans les pays matures, notamment en Défense. Le chiffre d'affaires devrait, lui, demeurer stable.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'un des leaders mondiaux de l'électronique de défense (radars, systèmes missiles, radios...) ; - Répartition équilibrée du chiffre d'affaires, à 45 % dans l'aérospatial et le transport et à 55 % dans la défense et la sécurité ; - Groupe très international où la France compte pour 24 %, le reste de l'Europe pour 27 %, l'Asie et l'Amérique du nord pour 11 % chacun, le Moyen-Orient et le Royaume-Uni pour 8 % chacun, l'Australie pour 7 % ; - Bonne visibilité de l'activité avec un carnet de commandes égal à deux ans de revenus ; - Renforcement du carnet de commandes lors du salon du Bourget, homologation du simulateur de vol pour l'Airbus militaire 400 M et obtention d'un contrat de systèmes d'aides à la navigation de la part de l'aviation militaire américaine ; - Politique active de R&D, pour 20 % des revenus ; - Situation financière très solide.

Les points faibles de la valeur

- Valeur sensible aux décisions politiques ; - Exposition aux coupes budgétaires dans les secteurs de la défense en France ; - Positionnement encore trop faible aux Etats-Unis ; -Portefeuille d'activités jugé trop disparate avec certains métiers civils non stratégiques ; - Concurrence américaine de plus en plus forte sur les marchés export.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration ; - Sensibilité aux annonces des concurrents Finmeccanica et BAE Systems ; - Volonté de se développer dans les pays émergents, notamment dans la défense, les infrastructures et les transports ; - A suivre la consolidation du secteur, et notamment les conséquences du projet de fusion avortée entre EADS et BAE ; - Valeur non opéable, avec deux actionnaires de concert, Dassault Aviation (26 % du capital) et l'Etat français (27,1 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

La Commission Européenne a mis en place un plan de soutien de 4 milliards d'euros pour le secteur aéronautique d'ici 2020, pour lui permettre de développer le futur avion " vert ". L'objectif est de poursuivre les efforts dans le cadre du plan " Clean Sky ", pour réduire de moitié les émissions de CO2 du transport aérien d'ici à 2020. Lancé en 2008, avec un budget initial de 1,6 milliard sur sept ans, ce plan aurait déjà permis d'atteindre un tiers de l'objectif. La mise au point des prochaines générations d'avions et d'hélicoptères à l'horizon 2030 est également en ligne de mire. Les petites et moyennes entreprises de l'aéronautique ainsi que les instituts de recherche universitaire bénéficieront pour près d'un tiers des subventions européennes. FTB/ACT/