TECHNIP : hausse de 3,6% du résultat net en 2013

20/02/2014 - 08:18 - Option Finance

(AOF) - Technip a fait état avant l'ouverture d'un résultat net de 563,1 millions d'euros au titre de son exercice 2013, en progression de 3,6% sur un an. Il s'est élevé à 134,5 millions au quatrième trimestre, en recul de 9,1%. Le résultat opérationnel courant du groupe parapétrolier est, lui, ressorti à 844,5 millions d'euros en 2013, en hausse de 1,9%, et à 207,2 millions au quatrième trimestre, en repli de 13,4% en glissement annuel. L'Ebitda s'est pour sa part établi à 1,078 milliard d'euros sur l'année, en croissance de 5,3%. Sur le quatrième trimestre, il a en revanche baissé de 6,5% à 271,9 millions d'euros. Quant au chiffre d'affaires, il a grimpé de 13,8% en 2013 à 9,336 milliards d'euros et de 8% au quatrième trimestre à 2,484 milliards. Enfin, le carnet de commandes en fin d'année s'est élevé à 16,6 milliards d'euros, dont 8,6 milliards pour le segment Subsea. Il est "rentable et bien diversifié par segment, type de client et zone géographique", a commenté Thierry Pilenko, PDG de Technip, qui souligne en outre que la performance opérationnelle du groupe l'an passé "a été conforme aux attentes" tout au long de l'exercice. Concernant 2014, Technip anticipe un chiffre d'affaires en hausse tant dans le segment Subsea - il serait compris entre 4,35 et 4,75 milliards d'euros, avec un taux de marge opérationnelle courante d'au moins 12% - que dans le segment Onshore/Offshore (entre 5,4 et 5,7 milliards d'euros, avec un taux de marge opérationnelle courante entre 6 et 7%).

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Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de l'ingenierie et de la construction pour l'industrie de l'énergie, présent sur tous les segments porteurs de la chaîne pétrolière, sous-marin (51 % de l'activité) et plates-formes en mer et infrastructures sur terre (49 %) ; - Chiffre d'affaires équilibré entre les Amériques (32 %), l'Europe-Russie-Asie centrale (29 %), l'Asie-Pacifique (16 %), le Moyen-Orient (14 %) et l'Afrique. - Environnement sectoriel porté par une forte dynamique d'investissement, les dépenses d'exploration & production (E&P) augmentant de 10 à 15 % en raison de l'obligation pour les producteurs pétroliers de compenser le déclin naturel des champs matures et de trouver de nouvelles réserves ; - Politique de proximité et offre à " contenu local " avec des implantations historiques au Brésil et en Angola et des développements au Mexique ; - Très fortes positions dans le segment sous-marin avec une offre totalement intégrée, le groupe étant numéro un mondial des pipelines souples ; - Remontée à 84 % du taux d'utilisation de la flotte ; - Niveau de carnet de commandes record à 15,9 MdsEUR, conférant une visibilité au-delà de 2015 ; - Capacité à imposer ses prix et à dégager des résultats supérieurs aux attentes des analystes ; - Bonne flexibilité financière.

Les points faibles de la valeur

- Fortes exigences des investisseurs sur les perspectives de croissance : sanction à la moindre déception ; - Interrogations sur la rentabilité future des contrats long terme et sur le maintien de la marge opérationnelle ; - Exposition forte au Brésil, renforcée par le démarrage fin 2013 du site d'Açu, alors que le pétrolier Petrobras ralentit ses dépenses d'exploration ; - Concurrence sur le marché de l'onshore, avec l'apparition de nouveaux acteurs ; - Sensibilité aux déclarations des concurrents Saipem et Subsea 7 ; - Révision en baisse des objectifs dans la division sous-marine pour 2013 et ralentissement du rythme d'amélioration des marges ; - Absence de taille critique dans la construction offshore.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du prix de baril de pétrole et à la cherté de l'euro ; - Sensibilité du cours à l'obtention des " gros contrats " (de plus de 200 MEUR de chiffre d'affaires), tels ceux remportés durant l'été 2013 au large du Congo, au Brésil et aux Etats-Unis ; - Obtention ou non du contrat avec Shell dans l'offshore profond mexicain, sur le champ Stones ; - Réalisation des objectifs 2013 de facturations en hausse de 11 à 16 %, soit 9,1 à 9,5 MdsEUR, et d'une marge opérationnelle de 15 % pour la division sous-marine ; - Intérêt spéculatif limité dans un secteur en concentration, l'actionnariat bien que fragmenté contenant le FSI (5,2 %), l'IFP (2,5 %) et le Trésor français (2 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Le FMI ne prévoit plus qu'une croissance de 3,1% de l'économie mondiale cette année, au lieu de 3,3% précédemment estimé, et de 3,8% en 2014, au lieu de 4%. Tenant compte de la modification de ces prévisions, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement abaissé ses propres estimations de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2013 et 2014. Pour cette année, l'AIE table sur une hausse de la demande de 895.000 barils, soit un total de 90,8 millions écoulés chaque jour, contre 930.000 barils auparavant prévus. Pour 2014, l'AIE continue d'anticiper une accélération de la demande, toutefois moins forte qu'attendue précédemment, sur la base d'une demande journalière supplémentaire de 1,1 million de barils (contre 1,2 million auparavant anticipés). La consommation des pays hors OCDE restera le moteur de la demande pétrolière mondiale, alors que celle des pays de l'OCDE continuera à décliner. FTB/ACT/