SCHNEIDER ELECTRIC : hausse de 4% du résultat net part du groupe en 2013

20/02/2014 - 09:06 - Option Finance

(AOF) - Schneider Electric a fait état d'un bénéfice net part du groupe de 1,9 milliard d'euros l'an passé, ou 3,43 euros par action, en hausse de 4%. Cette progression lui permet de proposer un dividende au titre de l'exercice écoulé, stable à 1,87 euro par titre. La marge d'Ebita ajusté du leader mondial des équipements électriques basse et moyenne tension a en revanche reculé de 0,2 point à 14,5%. En données organiques, elle ressort toutefois en augmentation de 0,3 point. Le chiffre d'affaires a, lui, progressé de 0,4% en organique à 23,551 milliards d'euros. Le groupe a par ailleurs fait état d'un free cash flow en croissance de 5% en glissement annuel à 2,187 milliards d'euros. Concernant ses perspectives, Schneider Electric dit notamment anticiper la poursuite des effets de devises négatifs en 2014, avec un impact sur la marge évalué à 0,4 point, essentiellement au premier semestre.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial des équipements pour la gestion de l'énergie, organisé en 5 grands métiers : les solutions et services (36 % des ventes), les infrastructures de distribution de l'électricité (24 %), l'industrie (18 %), les data centers (15 %) et la construction (7 %) ; - Implantation géographique équilibrée entre l'Europe (26 %), l'Amérique du Nord (27 %), l'Asie-Pacifique (27%), et le reste du monde ; - Positionnement sur les thématiques énergétiques porteuses : efficacité énergétique, smart grids, intégration des énergies renouvelables, électrification/urbanisation des zones émergentes, modernisation des réseaux...; - Innovation produit et amélioration opérationnelle au coeur de la stratégie ; - Situation financière encore assainie par les politiques de réduction de coûts ; - Lancement d'une OPA-OPE sur le concurrent britannique Invensys, jugée prometteuse par les analystes, en terme de synergies et de prix d'achat ; - Visibilité boursière accrue après l'intégration dans l'indice Stoxx Europe 50, en mars 2013.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité structurelle sur les perspectives de croissance en raison d'un cycle d'activité court ; - Forte sensibilité à la cherté de l'euro, notamment par rapport aux devises émergentes d'Asie-Pacifique, qui a entraîné un avertissement sur chiffre d'affaires et résultat 2013 ; - Marchés de la construction, notamment non résidentielle, et de l'investissement industriel toujours en berne en Europe ; - Inquiétudes confirmées sur un ralentissement du marché de la construction en Chine (13 % des ventes) et risques d'un éclatement de la bulle immobilière ; - Secteur de la gestion de l'énergie peu connu du grand public : métiers difficiles à appréhender pour les investisseurs.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du marché immobilier, notamment européen et chinois ; - Poursuite des réductions de coûts (- 8 % entre 2012 et 2014), dans la production et dans les fonctions support, organisées dans le plan stratégique " Connect ", déjà réalisé à 60 % ; - Evolution de l'offre sur Invensys, approuvée par les actionnaires mais soumise aux autorisations des autorités réglementaires et donc pas effective avant fin 2013 ; - Réalisation des objectifs 2013, soit une stabilité du chiffre d'affaires et du résultat opérationnel courant ; - Capital éclaté mais non opéable en raison de la présence de la Caisse des dépôts (3,7 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les principaux acteurs du secteur ont enregistré des baisses d'activité au premier semestre. Rexel a affiché une baisse de ses ventes de 3,5%, à données comparables. Malgré de bons résultats aux Etats-Unis, en Chine, et au Brésil, le groupe a dû affronter des conditions de marché particulièrement difficiles en Europe (-5,3%) et dans la zone Asie-Pacifique (-8,9%). Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar a pâti d'une chute de 43% de son bénéfice net à 960 millions de dollars au deuxième trimestre pour un chiffre d'affaires en recul de 16% à 14,6 milliards. Pour la seconde fois en trois mois, l'américain a abaissé ses prévisions de croissance en raison d'un ralentissement des ventes dans le secteur minier. Il vise désormais un chiffre d'affaires compris entre 56 et 58 milliards de dollars, au lieu des 57 à 61 milliards précédemment escomptés. Dans ce contexte, Schneider Electric a acquis le britannique Invensys, spécialiste des automatismes et des logiciels industriels. Cette opération, réalisée dans une optique de croissance, devrait sensiblement renforcer la capacité de Schneider à coller à la demande de ses clients industriels. C'est fondamental dans un environnement où les grands acteurs sont en recherche permanente d'efficacité dans leurs processus de production et leur consommation d'énergie. FTB/ACT/