TECHNICOLOR sur la voie du redressement, affiche sa confiance pour 2014 et 2015

20/02/2014 - 09:42 - Option Finance

(AOF) - Technicolor (+4,46% à 4,734) a qualifié de "solide performance opérationnelle" son exercice 2013, marqué cependant par un creusement de sa perte nette, à 92 millions d'euros contre 22 millions d'euros en 2012. Concernant les seules activités poursuivies, le spécialiste des technologies vidéo a vu son résultat se transformer en perte au cours de l'exercice, passant de +13 millions d'euros à -111 millions. En revanche, son Ebitda ajusté a grimpé de 7,8% à 537 millions d'euros, tandis que son chiffre d'affaires a cédé 1,1% à 3,449 milliards d'euros. Le groupe dit avoir souffert d'un effet négatif de change pour un montant de 122 millions d'euros sur ses ventes, ce qui porte à +2,4% la croissance de son chiffre d'affaires hors effets devises. Il dit avoir en outre été pénalisé par ses importants coûts de restructuration, incluant des réductions d'effectifs. " 2013 a été une très bonne année pour Technicolor, au cours de laquelle nous avons délivré une forte performance opérationnelle, ce qui a permis au Groupe d'investir dans des domaines de croissance et de continuer de générer de lucratifs droits de propriété intellectuelle. Tous ces éléments nous placent en bonne voie pour atteindre nos objectifs dans le cadre du plan Amplify 2015 ", a déclaré Frederic Rose, Directeur général de Technicolor. Technicolor anticipe ainsi d'atteindre un Ebitda compris entre 550 et 575 millions d'euros en 2014, puis de plus de 600 millions en 2015. Il table en outre sur le dégagement d'un résultat net positif au terme de l'exercice en cours, et d'un ratio de dette nette rapportée à l'Ebitda ajusté inférieur à 1,2 à fin 2014. Enfin, il espère enregistrer un flux de trésorerie disponible du Groupe compris entre 180 millions d'euros et 200 millions d'euros en 2014, malgré des dépenses de restructuration supérieures à 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Ex-Thomson recentré sur l'électronique (16 % des ventes), la maison connectée (32 %) et les services DVD pour les créateurs de contenus et diffuseurs (studios de cinéma, diffuseurs de chaînes de télévisions, post-production, opérateurs télécoms...) ; - L'un des premiers portefeuilles de brevets au monde, en forte croissance ; - Désendettement à marche forcée, poursuivi en 2013 par un refinancement abaissant la charge financière ; - Restructuration comptable de la maison-mère ayant abouti à une valorisation à 2,2 milliards d'euros des brevets ; - Après deux années consécutives de cash-flow positif , retour aux bénéfices au premier semestre 2013 ; - Stratégie concluante de recentrage sur " la maison connectée ", amenée à croître dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique)

Les points faibles de la valeur

- Charges financières encore trop lourdes, à restructurer ; [-86]ª- Chiffre d'affaires insuffisant en Asie-Pacifique (9 % du total), loin derrière l'Europe (31 %), les Etats-Unis (44 %) et le reste des Amériques (14 %) ; - Interrogations sur l'avenir des décodeurs, via une joint-venture éventuellement, et sur la capacité à préserver les revenus des licences à moyen terme ; - Résultat net encore déficitaire, malgré la hausse du bénéfice opérationnel ; - Forte remontée du cours depuis le début de l'année.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité au dollar ; - Exécution du plan de redressement " Amplify 2015 " : extension des licences, offre élargie de solutions pour les marchés digitaux, désendettement ; - Réduction de l'exposition des licences au consortium MPEG LA, qui doit disparaître en 2015, les brevets MPEG2 ayant contribué à 42 % de l'EBITDA 2012 ; - Attente d'annonces d'accord d'exploitation des brevets, notamment dans les smartphones, d'un partenariat industriel pour la division maison connectée et de création d'une co-entreprise dans les décodeurs ; - Réalisation des objectifs 2013 d'une hausse de 5 à 10 % de la capacité d'autofinancement du groupe ; - Renforcement, en avril 2013, du FSI dans le capital du groupe, à hauteur de 7,5 % du capital, devenu deuxième actionnaire derrière le fonds Vector Capital (20,7 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

Selon l'institut GfK, le marché français de l'électronique grand-public (électronique, informatique, photo et télécommunications) s'est replié de 6% à 15,8 milliards d'euros l'an passé. Les volumes se sont significativement contractés, en particulier pour les téléviseurs. Ce segment de marché, qui avait été porté par l'essor des écrans plats et la fin de l'analogique, a plongé de 23%, à 6,7 millions d'unités. Ce niveau est bien loin du pic atteint en 2010 (à 8,8 millions d'exemplaires). Cette baisse a été généralisée à toute l'Europe (à l'exception de l'Allemagne où les ventes de téléviseurs ont été stables l'an dernier). La taille moyenne d'un téléviseur a bondi de 60 cm il y a dix ans à 84 cm en 2012 (+5 cm par rapport à 2011). GfK souligne que l'offre se complexifie et que l'adoption des nouvelles technologies (telles que la télévision connectée ou les écrans Oled) se fait un peu plus lentement. Le recul du marché français de l'électronique grand-public devrait être limité à 1,6% cette année. FTB/ACT/