SAFRAN : résultats annuels et perspectives solides

20/02/2014 - 09:43 - Option Finance

(AOF) - Safran a dévoilé un résultat net ajusté par du Groupe de 1,193 milliard d'euros, ou 2,87 euros par action, au titre de son exercice 2013, en croissance de 22%. Le résultat opérationnel courant (ROC) ajusté de l'équipementier aéronautique s'est, lui, établi à 1,788 milliard d'euros, soit une hausse de 23,8% sur un an et 12,2% du chiffre d'affaires. La dette nette s'élevait pour sa part à 1,089 milliard d'euros au 31 décembre dernier, le free cash flow s'établissant dans le même temps à 712 millions d'euros, soit 40% du ROC ajusté "Safran a de nouveau fortement progressé en 2013 et nous avons atteint voire dépassé nos objectifs", s'est réjoui le groupe, qui a en outre dévoilé des perspectives solides pour l'exercice en cours. Il table en effet sur une hausse du chiffre d'affaires ajusté d'environ 5% (par rapport au chiffre d'affaires retraité 2013 selon IFRS 11), au cours de change moyen estimé de 1,30 dollar pour 1 euro, et sur une augmentation du ROC ajusté légèrement supérieure à 10% (par rapport au chiffre d'affaires retraité 2013 selon IFRS 11 et au cours couvert de 1,26 dollar pour 1 euro).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Equipementier aéronautique issu de la fusion Scnema-Sagem, organisé en quatre divisions, la propulsion (53 % du chiffre d'affaires), l'équipement aéronautique (29 %), la défense (8 %) et la sécurité (10 %) ; - Stratégie de croissance claire : renforcement et développement de ses leaderships dans la Propulsion, les Equipements aéronautiques et la Sécurité (marché peu cyclique avec une croissance à 2 chiffres) ; - Partenariat historique (jusqu'en 2040) avec GM sur le moteur civil le plus vendu au monde, CFM56, un catalyseur de croissance pour Safran ; - Récurrence du chiffre d'affaires sur les moteurs de seconde génération avec le passage en atelier de maintenance et forte demande à venir de pièces détachées ; - Hausse des investissements en R&D (deuxième dépositeur de brevets en France en 2012, 12 % du chiffre d'affaires) et en capacité de production ; - Consolidation des activités électriques (Labinal, Safran Power et Goodrich Electrical Power Systems) au sein d'une seule entité afin de mieux répondre aux besoins des futurs avions ; - Visibilité des résultats futurs, cash flows récurrents élevés, situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Manque de taille critique, face à l'éventuelle émergence d'un géant EADS-BAE ; - Sensibilité aux monnaies américaine, brésilienne et indienne ; - Impact des restrictions budgétaires de la Défense en France, et interrogations sur d'éventuels reports de paiement en fin 2013 ; - Pressions sur les besoins en fonds de roulement, dues aux retards de paiement des administrations ; - Valeur chère en Bourse, avec un cours à ses plus hauts depuis 13 ans.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité aux projets de consolidation du secteur européen -projet avorté de fusion entre EADS et BAE, négociations pour des échanges d'actifs avec Thales ; dossier Zodiac... ; - Capacité de résistance sur les prix lors des négociations tarifaires avec les constructeurs aéronautiques ; - Rachat, d'ici la fin de l'année, des 50 % de Rolls-Royce dans RTM322, moteur d'hélicoptère militaire ; - Retombées des investissements, en croissance externe et interne, au Brésil, 6ème économie mondiale aux besoins solvables et élevés en défense, sécurité et optronique ; - Réalisation des objectifs 2013, confirmés en octobre : hausse de 7 % des ventes et de 20 % du résultat opérationnel ; - Valeur " dollar " non opéable, l'Etat détenant encore 27,1 % des titres (29,4 % des droits de vote), devant les salariés, avec 15 % et 22,7 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

La Commission Européenne a mis en place un plan de soutien de 4 milliards d'euros pour le secteur aéronautique d'ici 2020, pour lui permettre de développer le futur avion " vert ". L'objectif est de poursuivre les efforts dans le cadre du plan " Clean Sky ", pour réduire de moitié les émissions de CO2 du transport aérien d'ici à 2020. Lancé en 2008, avec un budget initial de 1,6 milliard sur sept ans, ce plan aurait déjà permis d'atteindre un tiers de l'objectif. La mise au point des prochaines générations d'avions et d'hélicoptères à l'horizon 2030 est également en ligne de mire. Les petites et moyennes entreprises de l'aéronautique ainsi que les instituts de recherche universitaire bénéficieront pour près d'un tiers des subventions européennes. FTB/ACT/