Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 en hausse, Technip en vedette

20/02/2014 - 18:00 - Option Finance

(AOF) - Les places européennes ont terminé en ordre dispersé, sur fond de statistiques macroéconomiques contrastées. La principale du jour en zone euro, l'indice Composite mesuré par Markit, qui évalue l'activité dans les secteurs des services et manufacturier, a révélé un ralentissement de leur croissance en février. Concernant les valeurs, Technip s'est hissée en tête du CAC 40 à la faveur de résultats annuels en ligne et de perspectives réitérées. Le principal indice parisien a gagné 0,33% à 4 355,49 points, soit son plus haut 2013, tandis que le Ftse Eurotop 100 a cédé 0,02% à 2 699,14 points. A Francfort, Henkel accusait la plus importante baisse de l'indice Dax 30 à quelques minutes de la clôture. Le titre du groupe de produits de grande consommation comme la colle Pattex, le gel de douche Fa ou la lessive Le Chat reculait de 4,14% à 81,28 euros à la suite de perspectives décevantes communiquées avec les résultats annuels. S'il table sur une hausse de 15,5% de son Ebit et sur une croissance organique de ses ventes comprise entre 3 et 5% en 2014, le groupe estime que l'environnement économique restera difficile et que le premier semestre souffrira encore d'effets de change. Du côté des valeurs du CAC 40, Technip (+9,02% à 69,99 euros) s'est hissé nettement en tête du palmarès dans le sillage de résultats annuels conformes aux attentes et de perspectives maintenues. Le groupe parapétrolier a fait état ce matin d'un résultat net part du groupe de 563,1 millions d'euros en 2013, en progression de 3,6%. Le résultat opérationnel courant a, lui, crû de 1,9% à 844,5 millions d'euros. De son côté, le chiffre d'affaires a grimpé de 13,8% à 9,336 milliards d'euros. Enfin, Accor a cédé 0,59% à 36,525 euros, certains investisseurs regrettant l'absence de prévisions chiffrées pour 2014 et de nouvelles réductions de coût. Le groupe hôtelier a néanmoins réalisé un bénéfice net de 126 millions d'euros en 2013, à comparer avec une perte nette de 599 millions. Il avait été pénalisé à l'époque par des dépréciations consécutives à la cession de sa filiale américaine Motel 6.

Les chiffres macroéconomiques

Les prix à la consommation ont baissé de 0,6% en France le mois dernier par rapport à décembre. Sur un an, leur progression s'élève cependant à +0,7%. L'indice des directeurs d'achat (PMI) dans les secteurs manufacturier et des services en février s'est par ailleurs établi à 47,6 en France en première estimation, contre 48,9 le mois dernier. Attendu à 49,4, l'indice du secteur des services est finalement ressorti à 46,9, après 48,9 en janvier. Celui du secteur manufacturier a également baissé pour s'élever à 48,5, contre 49,3 en janvier. Le consensus tablait sur 49,6. En zone euro, la croissance de l'activité dans le secteur privé a légèrement ralenti en février, a annoncé le bureau d'études Markit. Selon une première estimation, l'indice Composite, qui prend en compte les secteurs des services et manufacturier, est en effet passé de 52,9 en janvier à 52,7 en février. Le consensus tablait sur 53,1. Dans le détail, l'indice dans les services est passé de 51,6 en janvier à 51,7 en février, au plus haut depuis 5 mois. Aux Etats-Unis, 336 000 nouvelles inscriptions au chômage ont été enregistrées la semaine dernière, contre 339 000 la semaine précédente. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une baisse plus marquée, à 335 000. En février, l'indice Markit flash des directeurs d'achat (PMI) dans le secteur manufacturier est quant à lui ressorti à son plus haut niveau depuis près de quatre ans. Il s'est établi à 56,7 points, contre 53,7 points en janvier. Il n'avait pas atteint un tel niveau depuis mai 2010. Cet accroissement de l'indice au-dessus du seuil des 50 points suggère une accélération du rythme d'expansion de l'activité manufacturière dans le pays. Les économistes interrogés par Reuters escomptaient un léger repli de l'indicateur à 53,2 points. Les prix à la consommation en janvier ont pour leur part progressé conformément aux attentes du consensus Reuters de 0,1%, alors qu'ils avaient augmenté de 0,2% (chiffre révisé de 0,3%) le mois précédent. Hors éléments volatils que sont les dépenses d'alimentation et d'énergie, les prix ont aussi gagné 0,1%, comme en décembre, alors que les économistes anticipaient leur stabilité. L'indice " Philly " de l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie pour le mois de février est ressorti très en dessous des attentes, à -6,3 points contre +9,4 points le mois précédent. Le marché attendait un recul bien plus mesuré, à +8 points. Enfin, l'indice des indicateurs avancés calculé par le Conference Board a progressé de 0,3% en janvier après être resté stable le mois précédent (chiffre révisé de +0,1%). Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 0,4%. A 17h30, l'euro se replie de 0,24% face au dollar à 1,3701. FTB/MAF/5