GECINA : légère hausse du résultat récurrent net en 2013 comme prévu

21/02/2014 - 08:59 - Option Finance

(AOF) - Le résultat récurrent net 2013 de Gecina est ressorti à 313,4 millions d'euros, en hausse de 1,5%. Le groupe immobilier avait relevé en octobre sa prévision de bénéfice en indiquant viser une " légère progression " de son résultat récurrent net en 2013. Le bénéfice par action a, lui, augmenté de 1,2% à 5,14 euros, à comparer avec un consensus Reuters de 5,17 euros. Les revenus locatifs bruts ressortent à 588,9 millions d'euros au 31 décembre 2013. A périmètre homogène, les loyers sont en hausse de 3,2%. Cette progression résulte notamment de l'effet positif de l'indexation (+2,3%) et de la progression du taux d'occupation (+1%). L'effet négatif des renégociations et relocations reste très limité sur l'évolution des loyers à périmètre homogène de l'ensemble du Groupe (-0,5%). Le dividende qui sera proposé à l'Assemblée Générale du 23 avril 2014 s'élève à 4,6 euro par action, représentant une distribution de 90% du résultat récurrent net et traduisant la confiance de la société dans ses perspectives à moyen terme. Cette année, Gecina table sur une stabilité de son résultat récurrent net part du groupe. Les effets de périmètre devraient être significatifs sur l'exercice. Aussi, Gecina souligne que cette prévision repose sur une hypothèse de réinvestissement du produit de la cession du centre commercial de Beaugrenelle au cours du second semestre 2014. Gecina a annoncé jeudi soir de centre commercial, dont il détient 75%, pour 700 millions d'euros. Gecina précise qu'il achèvera ainsi le recentrage de son portefeuille.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'une des premières foncières françaises, au patrimoine concentré sur Paris et la première couronne (89 %), essentiellement dans les bureaux ; - Patrimoine global de plus de 10 milliards d'euros, comportant les adresses les plus prestigieuses de Paris ; - Désengagement de la gouvernance des familles très controversées Rivero (16,1 % du capital) et Soler (15,24 %) et nouvelle direction décidée à assainir le bilan ; - Location à Technip pour 8 ans de l'immeuble Newside, à la Garenne-Colombes, vide depuis son achèvement au troisième trimestre 2012, ainsi que celui de Portes de la Défense à Colomes ; - Pipeline de 1,5 MdEUR de 14 projets à long terme, dont la restructuration de 11 000 m2 à Boulogne-Billancourt, et reprise des acquisitions fin 2013, dans les résidences étudiantes et les cliniques ; - Capacité à renégocier les baux en amont d'une année 2014 qui sera difficile pour le marché francilien des bureaux ; - Assainissement en cours du bilan, stratégie de baisse des coûts et repositionnement du portefeuille, notamment dans les résidences étudiants et le secteur de la santé, permettant d'envisager une stratégie de croissance plus offensive.

Les points faibles de la valeur

- Méfiance des investisseurs sur la stratégie du groupe après plusieurs changements successifs à la direction ; - Pipeline peu réapprovisionné depuis fin 2010 (aucune livraison prévue post-2014) ; - Forte dépendante au marché local parisien actuellement en ralentissement ; - Repli du taux d'occupation à 93,1 % ; - Incertitude prolongée sur le timing de la sortie prévue de la foncière espagnole Metrovacesa (26,76 % du capital) et, dans l'attente de la position du Tribunal de Commerce espagnol quant à la faillite de leurs holdings, de celle des familles Rivero (16,1 %) et Soler (15,24 %) ; - Rendement plus faible que la moyenne sectorielle et valorisation supérieure à celle de ses concurrents, d'où des allègements à la moindre petite déception.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation boursière avec le niveau des taux d'intérêt, le climat des affaires et l'environnement réglementaire ; - Impact du dispositif Duflot et des mesures de soutien à l'immobilier - baisse de la TVA sur les logements sociaux de 10 % à 5 %; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR, donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement - VEFA); - Atteinte de l'objectif 2013, révisé en hausse, d'une légère progression du résultat net courant ; - Instabilité de l'actionnariat pesant sur la valorisation boursière. La cession prochaine de sa position par Metrovacesa risque d'être difficile, les repreneurs potentiels étant refroidis par l'incertitude autour des actionnaires Rivero et Soler.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Les foncières ont de nombreux défis à relever même si, selon Standard & Poor's, leurs perspectives sont globalement stables sur les douze prochains mois. L'évolution de l'ANR (Actif Net Réévalué) de ces sociétés est menacée par plusieurs facteurs. Les taux d'intérêt " longs " ont légèrement progressé sur les marchés obligataires, ce qui renchérit leurs conditions de financement. De plus, les indices d'indexation calculés par l'Insee, qui déterminent un coefficient de hausse des loyers théorique, évoluent moins favorablement qu'il y a un an. En outre la pression fiscale croissante, qui surévalue les droits de mutation, pénalise leurs performances. Les SIIC (sociétés d'investissement dans l'immobilier cotées) sont redevenues vendeuses nettes d'actifs au deuxième trimestre 2013 selon l'Institut de l'épargne immobilière et foncière (IEIF). FTB/ACT/