SES présente ses nouvelles prévisions à 3 ans

21/02/2014 - 09:59 - Option Finance

(AOF) - SES a publié un résultat net part du groupe de 566,5 millions d'euros, en repli de 12,7%. En 2012, la charge fiscale avait bénéficié de l'impact lié à la reprise de provisions pour impôts pour un montant de 107,9 millions d'euros. Hors cet impact, le résultat net a augmenté de 4,7%. L'Ebitda de l'opérateur de satellites a, lui, progressé de 1,9% à 1,365 millions d'euros. Il a augmenté de 2,8% à taux de change constant. La marge d'Ebitda s'est réduite à 73,3 %, contre 73,7% en 2012. Elle a atteint 83,3% dans les activités d'infrastructure, le segment le plus important de l'opérateur de satellites. Le carnet de commandes est passé de 7,2 milliards d'euros à fin 2012 à 7,5 milliards d'euros à fin 2013, un record historique à taux de change constants. En 2014, SES table sur une solide croissance organique du chiffre d'affaires et de l'Ebitda, s'inscrivant dans une fourchette de 6 % à 7 % (à taux de change constants et à la même portée). L'opérateur satellites a par ailleurs publié ses nouvelles prévisions relatives à un taux moyen de variation annuelle du chiffre d'affaires et de l'Ebitda sur trois ans (2014-2016). [-73]· taux de change constants et à périmètre comparable, il anticipe une progression annuelle moyenne du chiffre d'affaires et de l'Ebitda organique comprise entre 4 % et 4,5 %. Romain Bausch, Président et Directeur général, a déclaré : " Comme cela avait été annoncé, je quitterai mes fonctions de Président et CEO de SES à l'occasion de l'assemblée générale annuelle du mois d'avril après 19 ans passés à la tête de cette grande société. SES n'en continuera pas moins, j'en ai la certitude, à prospérer et à se développer sous la conduite de Karim Michel Sabbagh et de l'équipe de direction en place ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Issu de la fusion entre Astra, GE Communications et New Skies, deuxième lanceur mondial de satellites de télécoms, spécialisé dans la video (70 % du chiffre d'affaires) ; - Modèle économique proche de celui des concessions avec des contrats à long terme ; - Fortes barrières à l'entrée, avec une réduction de l'utilisation des capitaux prévue à partir de 2013 ; - Forte capacité à imposer ses prix aux clients et bonne visibilité du chiffre d'affaires, avec un carnet de commandes à des niveaux records ; - Croissance tirée par la télévision numérique et par la montée en puissance de la 3D et des capacités incrémentales en video ; - 1/3 du chiffre d'affaires réalisé sur des zones en forte croissance (Amérique latine, Afrique et Europe de l'Est) ; - Disponibilités financières renforcées avec l'émission d'un emprunt obligataire d'1 MdUSD ; - Politique de distribution généreuse pour ses actionnaires.

Les points faibles de la valeur

- Retard de lancement de 3 satellites d'où des pertes de capacités pesant sur les perspectives de croissance 2013 ; - Forte exposition aux émetteurs télévisuels (70 % du chiffre d'affaires) ; - Faible diversification de sa clientèle ; - Risque de retour de capacités en Allemagne, après l'arrêt de l'analogique en avril 2013, et aux Etats-Unis en raison des restrictions budgétaires de la défense (6 % du chiffre d'affaires).

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité au dollar ; - Volatilité boursière en relation avec les déclarations ou publications des concurrents Eutelsat et Inmarsat ; - Premiers lancements en 2013 de O3b Networks, opérateur de satellites spécialisé dans l'Internet haut débit par satellite pour les pays émergents, dont SES est partenaire et dans le capital duquel le groupe pourrait monter à hauteur de 100 % d'ici 2015; - Réussite opérationnelle et commerciale du satellite russo-américain SES-6 lancé à destination de l'Amérique latine début juin dont dépend l'accélération de la croissance du chiffre d'affaires au second semestre 2013 et en 2014 ; - Double cotation, à Paris et à Luxembourg ; - Stratégie du futur président, Karim Michel Sabbagh, axée autour de la croissance en Europe-Etats-Unis et, dans les pays émergents, de l'obtention de partenariats avec des opérateurs satellites nationaux et d'acquisitions en Asie où le groupe manque de positions orbitales ; - Part d'un actionnaire au capital limitée à 20,1% en raison de l'action préférentielle du Grand-Duché de Luxembourg, actionnaire à hauteur de 5,8 % mais avec 11,6 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Opérateurs télécoms

Le marché européen des télécoms se consolide progressivement sous l'effet d'un recul de l'activité dans la plupart des pays du continent. Alors que les Etats-Unis ne comptent que trois opérateurs majeurs, la présence sur le marché européen d'un nombre élevé d'opérateurs pèse sur les marges des intervenants. La Commission Européenne est favorable à des mesures pour transformer le marché aujourd'hui morcelé en un marché unique concurrentiel. Pour cela elle souhaite en finir avec la multitude de règles disparates. Le prochain rachat de la filiale allemande du groupe néerlandais KPN, E-Plus, par le groupe espagnol Telefonica aura valeur de test. Si cette opération est bien validée par la Commission Européenne cela signifiera que seuls trois opérateurs mobiles peuvent exister en Allemagne, premier marché des télécommunications européen. FTB/ACT/