ACCOR cède un hôtel-casino en Australie

24/02/2014 - 08:15 - Option Finance

(AOF) - Dans la cadre de sa stratégie de gestion d'actifs, Accor a annoncé la cession de sa participation dans le Casino Reef en Australie. Cette participation inclut 29% de Reef Casino Trust (RCT), une société cotée, ainsi que 50% de deux entités liées à RCT : Casinos Austria Cairns et Reef Corporate Service. Le montant total de l'opération pour Accor atteindra 85 millions de dollars australiens (55,5 millions d'euros). Reef Casino est un complexe situé à Cairns (Northern Queensland, Australie) qui comprend un hôtel de 128 chambres et un casino équipé de plus de 500 machines de jeux. L'acheteur est Aquis, une société d'investissement basée à Hong-Kong. Cette opération est soumise à l'apport de 90% à l'offre d'achat de RCT et aux autorisations administratives.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier opérateur hôtelier mondial et numéro un en Europe, avec 31 % du marché (hors France, 31 % également) ; - Bonne diversification dans l'hôtellerie entre les segments économique (Ibis, Adagio) milieu (Novotel, Mercure), haut de gamme (Pullman, Sebel) et luxe (Sofitel) ; - Réussite commerciale d'IBIS, dont 90 % du parc a été rénové et qui contribue à la moitié des résultats du groupe ; - Forte position en Asie-Pacifique (23 % du parc hôtelier), dont la part dans le chiffre d'affaires s'accroîtra, les projets d'ouverture d'hôtels s'y concentrant à hauteur de 50 %, devant l'Europe (26 %), l'Amérique latine (16 %) et l'Afrique-Moyen-Orient (8 %) ; - Retour aux bénéfices à la fin du premier semestre 2013 et confirmation des objectifs financiers 2013 ; - Structure financière solide, renforcée par le désendettement en 2012 et 2013.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité des segments " haut et milieu de gamme " à la conjoncture ; - Retard de la croissance en Asie-Pacifique et sensibilité à l'économie européenne, française notamment ; - Retards dans l'avancée du plan stratégique visant à porter à 80 % d'ici 2016, la part des hôtels gérés en contrat de management ou en franchise, contre 50 % à mi-2013 ; - Montée en puissance des OTAs (Online Travel Agency) qui assurent plus de 10 % des ventes de chambres, ce qui limite la capacité du groupe à fixer les prix ; - Atonie des RevPars (revenus par chambre) en Europe ; - Part trop faible (14 %) du haut de gamme dans le parc hôtelier du groupe, contre 32 % de l'hôtellerie au niveau mondial ; - Turn-over élevé à la tête les directions opérationnelles.

Comment suivre la valeur

- Activité cyclique encore sensible à la conjoncture européenne, lisible par le taux d'occupation des hôtels et le RevPar ; - Avancée du plan de développement 2013-2016 : ouverture de 30 000 à 35 000 chambres par an, notamment dans le luxe (Sofitel et Pullman) afin de porter le nombre de chambres à 550 000, restructuration des actifs hôteliers avec la poursuite des cessions de murs (800 hôtels) et une nouvelle organisation par marques en Europe ; - Avancée de l'objectif de 50 % des revenus dans les BRIC en 2016, contre 23 % en 2012 ; - Modernisation du système de réservation directe qui assure la moitié des revenus du groupe, pour contrer la concurrence des OTAs ; - Retombées au cours du second semestre 2013 du plan d'économies de 100 FTB/ACT/