EIFFAGE : résultats en hausse en 2013 perspectives de stabilité de l'activité en 2014

26/02/2014 - 18:36 - Option Finance

(AOF) - Eiffage a publié un résultat net part du groupe en hausse de 16,8% au titre de son exercice 2013, à 257 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant du groupe de BTP et concessions a progressé de 9,9% sur la période, à 1,3 milliard d'euros. Enfin, son chiffre d'affaires a gagné 1,6% en données publiées, à 14,3 milliards d'euros. A périmètre et change constant, sa hausse s'est limitée à 0,8%. Le groupe dit avoir souffert d'une faible activité de Construction (-2,2%) dont -2,9% en France tandis que l'immobilier a connu une nette hausse de 17% de ses réservations. Les travaux publics ont, eux vu leur chiffre d'affaires croître de 7% à 4,2 milliards d'euros. L'activité Energie est en retrait de 2,2% à 3,2 milliards d'euros. La branche Métal affiche un chiffre d'affaires en hausse de 2,5% à 0,9 milliard d'euros grâce au bon avancement de la plate-forme Ofon pour Total au Nigeria et à l'acquisition, en septembre 2013, des principales sociétés du Groupe Smulders qui contribuent à l'activité de l'année à hauteur de 72 millions d'euros. Le chiffre d'affaires des Concessions est en hausse de 4% à 2,3 milliards d'euros. Sur la base d'un trafic en augmentation de 0,8%, l'activité d'APRR progresse de 3%. Les autres concessions et PPP ont généré un chiffre d'affaires de 162 millions d'euros (+ 18% par rapport à 2012). Le groupe proposera le 16 avril prochain un maintien à 1,20 euro du dividende annuel, mis en paiement le 19 mai. En termes de perspectives, Eiffage table sur un chiffre d'affaires de 14,4 milliards d'euros en 2014, quasiment stable par rapport à 2013. Il attend une nouvelle hausse de son résultat opérationnel courant et du résultat net part du groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Quatrième européen et troisième français du BTP intervenant dans les travaux publics (28 % des revenus), la construction (23 %), l'énergie (23 %), les concessions (16 %), le métal (6 %) et l'immobilier (4 %) ; - Deuxième français et troisième européen des concessions autoroutières ; - Rééquilibrage du portefeuille, avec l'acquisition d'Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APPR), vers des activités résilientes et récurrentes ; - Visibilité de l'activité, avec un carnet de commandes d'un montant supérieur au chiffre d'affaires annuel. - Contraintes budgétaires dans les pays européens favorables aux projets de concessions et de PPP (Partenariat Public / Privé), très rentables pour le groupe (15 % des revenus mais 78 % du bénéfice opérationnel) ; - Forte culture d'entreprise et actionnariat salarié fort ; - Capacité à améliorer ses marges avec une activité en faible progression ; - Bonne maîtrise de l'endettement, logé essentiellement dans l'activité concessions.

Les points faibles de la valeur

- Marge opérationnelle encore insuffisante dans les division énergie et travaux publics en France ; - Faible visibilité sur l'évolution du trafic routier, en recul depuis deux ans, et abandon des grands chantiers des lignes TGV; - Pratiques anti-concurrentielles condamnées par la justice ; - En France, sensibilité aux dépenses publiques qui devraient baisser en 2014 ; - Faible présence à l'étranger (85 % du CA en France, 13 % ailleurs en Europe et 2 % dans le reste du monde, Afrique essentiellement).

Comment suivre la valeur

- Partie de l'activité sensible à la conjoncture économique, au niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et au climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers) ; - Issue des discussions en cours avec le gouvernement français sur le contrat de plan 2014/2018 pour les autoroutes APRR, sur le plan de relance des autoroutes et sur la compensation à l'augmentation de la redevance domaniale sur les concessions autoroutières ; - Réussite de l'acquisition, en juillet 2013, de la division construction métallique offshore de Smulders ; - Résultats des offres, qui seront déposées, fin 2013, pour le prolongement des lignes de métro parisien 12, 14 et 4, et au cours du premier semestre 2014, pour le Grand Paris ; - Risque de sortie de Groupama (6,9 % du capital) ; - Réalisation de l'objectif d'un chiffre d'affaires de 14,2 MdsEUR pour 2013 ; - Valeur non opéable, les salariés détenant 26,8 % du capital, devant le FSI (20,6 % du capital), très présent dans les choix stratégiques.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - BTP

Le secteur de la construction devrait connaître un boom historique à l'avenir. Il devrait croître de 70%, pour passer de 8.700 à 15.000 milliards de dollars, d'ici 2020. La Chine, les Etats-Unis et l'Inde représenteront à eux seuls 60% de cette croissance. De nouveaux pays prometteurs, comme le Nigeria, apparaissent. Le taux de croissance annuelle du marché du BTP devrait y culminer à 9% d'ici à 2025. C'est le taux le plus élevé au monde derrière celui du Qatar (10%). En revanche la croissance du marché chinois va significativement ralentir à partir de 2020 avec un taux de 7% à 8% par an. La Chine est néanmoins désormais le premier marché mondial devant les Etats-Unis. La croissance des Etats-Unis sera suffisante pour que ce marché se maintienne au second rang mondial. FTB/ACT/