FONCIERE DES REGIONS : légère hausse du résultat net récurrent en 2013

27/02/2014 - 10:38 - Option Finance

(AOF) - Foncière des Régions a publié un résultat net récurrent EPRA 2013 en croissance de 1,7% à 297 millions d'euros. " Cette progression résulte essentiellement des impacts positifs de l'évolution des loyers à périmètre constant (+ 1,5%), du renforcement en Allemagne, de la baisse du coût de la dette (à 3,9% en 2013) et de frais de structures contenus (- 2% à périmètre constant), et ce malgré l'évolution de la fiscalité immobilière en Italie, et la contribution en baisse de l'activité Logistique qui a souffert de la conjoncture économique ", a expliqué la foncière. Par action, le résultat net récurrent EPRA a reculé de 4,3% à 5 euros par action en raison de l'impact dilutif de l'émission d'actions réalisée dans le cadre de l'offre publique d'échange sur sa filiale Foncière Développement Logements. Conséquence de ces bonnes performances, ainsi que de l'impact positif de la mise en juste valeur des instruments financiers, le résultat net part du groupe est ressorti à 340 millions d'euros contre une perte de 26 millions d'euros en 2012. Les loyers part du groupe ont, eux, atteint 526 millions d'euros, en progression de 4,8%. A périmètre constant, ils ont progressé de 1,2%. L'ANR triple net a progressé quant à lui de 13% à 4,342 milliards d'euros, soit 69,2 euros par action (+ 3,5%). Compte tenu de ces résultats solides, la société proposera au vote lors de l'Assemblée générale du 28 avril prochain, un dividende de 4,20 euros par action stable, par rapport à 2012, représentant un taux de distribution de 84%. Tout en ayant l'ambition d'intensifier la dynamique de transformation du patrimoine, Foncière des Régions anticipe pour 2014 une stabilité de son résultat net récurrent EPRA par action.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

ANR (Actif net Réévalué) : Au contraire de l'Actif Net Comptable, l'Actif Net Réévalué d'une entreprise se base sur la valeur vénale et non comptable des biens détenus. Calculé en soustrayant de la somme des actifs non retraités de la société, l'ensemble des dettes contractées, l'Actif Net Comptable ou ANC n'est utilisé qu'à titre d'information car il ne correspond pas à la réalité des actifs de l'entreprise.

Les points forts de la valeur

- Neuvième foncière européenne et première hôtelière, avec 9,3 MdsEUR d'actifs immobiliers, des positions fortes en Italie (Beni Stabili, 24 % des revenus), en Allemagne (Foncière Europe Logistique, 10 %) et une diversification dans les parkings (Parcs GFR en France) ; - Portefeuille de qualité -taux d'occupation supérieur à 95 %, signatures locatives de prestige (Suez, Thales, Dassault Systèmes, Orange, Vinci, Accor...) ; - Renforcement sur le résidentiel locatif allemand, rentable et peu risqué, après l'offre publique d'échange sur la filiale - Rendement élevé, assis sur un dividende sécurisé par une bonne visibilité sur les cash flows (assurée par une durée de 6 ans en moyenne des baux fermes) ; - Visibilité sur la croissance accrue par la simplification des structures et par la sortie du capital d'Altarea Cogedim, foncière commerciale ; - Politique de couverture de la dette limitant la sensibilité à une hausse des taux.

Les points faibles de la valeur

- Endettement supérieur à la moyenne du secteur malgré une réduction ces cinq dernières années, d'où une décote en Bourse ; - Dépendance à certains de ses grands locataires - Orange, Thalès ou Suez Environnement ; - Perspectives de croissance davantage contraintes à moyen terme du fait d'un parc de bureaux essentiellement localisé en dehors de Paris ; - Résultat un peu mitigé de l'OPE sur FDL ; - Interrogations sur l'évolution de la participation de 28,3 % dans la Foncière des murs.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation boursière avec le niveau des taux d'intérêt, le climat des affaires et l'environnement réglementaire ; - Impact du dispositif Duflot : simplification des procédures de déclaration administrative et des contentieux des permis de construire et incitation à investir dans les actifs immobiliers pour les assureurs-vie, à partir de 2014 ; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR, donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement- VEFA) ; - Suivi du pipeline de projets, rehaussé à 1,6 MdEUR, commercialisé à 72 % sur des actifs d'un rendement supérieur à 7 %, 1,3 MdEUR ayant été investis en 2013; - Retombées de la réorganisation opérationnelle du groupe lancée à l'automne 2013 et des programmes de cessions en Italie et en France, dans le résidentiel et les parkings ; - Atteinte de l'objectif 2013 relevé à un résultat net récurrent en légère hausse ; - Capital ouvert dans lequel la famille Del Vecchio est premier actionnaire à hauteur de 29,69 % du capital, par le biais de holding Groupe Delfin.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Les foncières ont de nombreux défis à relever même si, selon Standard & Poor's, leurs perspectives sont globalement stables sur les douze prochains mois. L'évolution de l'ANR (Actif Net Réévalué) de ces sociétés est menacée par plusieurs facteurs. Les taux d'intérêt " longs " ont légèrement progressé sur les marchés obligataires, ce qui renchérit leurs conditions de financement. De plus, les indices d'indexation calculés par l'Insee, qui déterminent un coefficient de hausse des loyers théorique, évoluent moins favorablement qu'il y a un an. En outre la pression fiscale croissante, qui surévalue les droits de mutation, pénalise leurs performances. Les SIIC (sociétés d'investissement dans l'immobilier cotées) sont redevenues vendeuses nettes d'actifs au deuxième trimestre 2013 selon l'Institut de l'épargne immobilière et foncière (IEIF). FTB/ACT/