NEXITY : acquisition de 76% de PERL

17/03/2014 - 10:10 - Option Finance

(AOF) - Nexity a signé vendredi 14 mars 2014 le protocole d'acquisition portant sur 76 % du capital de PERL, le solde du capital étant conservé par son PDG Alain Laurier, son directeur général Laurent Mogno et des dirigeants-clés. PERL est un opérateur immobilier dont le savoir-faire repose sur la création de solutions de cofinancement de logements locatifs basées sur la séparation entre l'usufruit et la nue-propriété des biens, à destination notamment du secteur social. La transaction sera financée par le groupe immobilier sur ses ressources propres, refinancées le cas échéant par un appel aux marchés obligataires. PERL a réalisé un chiffre d'affaires de 160 millions d'euros lors de son dernier exercice complet (avril 2012-mars 2013). Pour l'exercice en cours, il anticipe un chiffre d'affaires en nette croissance. Sa rentabilité est en ligne avec les attentes de Nexity en matière de marge opérationnelle sur les logements neufs en France. Dans ce projet conjoint, PERL conservera sa marque propre, sa gouvernance et son " architecture ouverte " aux partenaires et opérateurs habituels qu'elle a su fédérer autour de son projet. La réalisation de cette acquisition est soumise à l'approbation de l'Autorité de la concurrence et devrait intervenir avant la fin du premier semestre 2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un de la promotion immobilière résidentielle en France avec 12,5 % de part de marché : accès facilité au foncier et au financement, notoriété de la marque... ; - Diversification dans les services limitant le caractère cyclique de l'activité (20 % du CA dans les services avec les réseaux Guy Hoquet et Century 21), renforcée fin 2013 dans l'administration de biens (n° 2 en France) par l'acquisition d'Oralia ; - Faibles stocks d'invendus et hausse attendue des parts de marché, les petits promoteurs étant plus affectés par la crise du logement en France ; - Diminution du taux de TVA à compter de 2014 sur les logements sociaux (bonne nouvelle pour le groupe, les institutionnels représentant 36 % des réservations) ; - Visibilité correcte, avec un carnet de commandes de 16 mois environ dans la promotion ; - Trésorerie nette positive (atypique pour un promoteur) et restructuration du financement long terme à un coût moins élevé ; - Politique de distribution généreuse, qui sera reconduite en 2014 au même niveau.

Les points faibles de la valeur

- Climat économique défavorable aux ventes de logement neufs : durcissement des conditions d'octroi de crédit par les banques et manque de confiance des ménages ; - Recul attendu du secteur résidentiel en France en 2014, au moins jusqu'aux élections municipales d mars ; - Recul des réservations nettes de logements neufs en 2013, attendues par les analystes en baisse de 10 % ; - Manque régulier de visibilité sur l'évolution de la politique du logement en France.

Comment suivre la valeur

- Forte exposition à la santé du marché immobilier d'habitation : sensibilité à l'évolution des prix des terrains à bâtir, des prix au mètre carré et de la santé financière des ménages ; - Impact du dispositif Duflot et des mesures de soutien à l'immobilier -baisse de la TVA sur les logements sociaux de 10 % à 5 % et à 10 % dans les logements intermédiaires ; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR, donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement- VEFA -) ; - Atteinte de l'objectif 2013 de doublement des prises de commandes en immobilier d'entreprise, d'un chiffre d'affaires supérieur à 2,6 MdsEUR et d'un ROC de plus de 180 MEUR ; - Evolution de la marge de la branche services, qui devrait remonter après l'acquisition d'Oralia ; - Programme de rachat d'actions portant jusqu'à 10 % du capital ; - Interrogations récurrentes sur le tour de table et la cession possible par BPCE de ses 41,4 %, considérés comme non stratégiques (à suivre avec la mise en place de Bâle III) ; présence également de Bpifrance Participations 5 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Les foncières ont de nombreux défis à relever même si, selon Standard & Poor's, leurs perspectives sont globalement stables sur les douze prochains mois. L'évolution de l'ANR (Actif Net Réévalué) de ces sociétés est menacée par plusieurs facteurs. Les taux d'intérêt " longs " ont légèrement progressé sur les marchés obligataires, ce qui renchérit leurs conditions de financement. De plus, les indices d'indexation calculés par l'Insee, qui déterminent un coefficient de hausse des loyers théorique, évoluent moins favorablement qu'il y a un an. En outre la pression fiscale croissante, qui surévalue les droits de mutation, pénalise leurs performances. Les SIIC (sociétés d'investissement dans l'immobilier cotées) sont redevenues vendeuses nettes d'actifs au deuxième trimestre 2013 selon l'Institut de l'épargne immobilière et foncière (IEIF). FTB/ACT/