VRANKEN et Castel : feu vert de la concurrence pour leur mariage dans le rosé

01/04/2014 - 08:40 - Option Finance

(AOF) - La maison de Champagne Vranken Pommery, présente dans le vin avec la marque Listel, et Castel (premier opérateur de vins en France et numéro trois mondial) ont reçu l'aval de l'Autorité de la concurrence en vue de constituer un acteur de premier plan international dans le marchés des vins rosés. Ce dernier représente 10% de la consommation mondiale de vins. Ce projet de rapprochement avait été dévoilé le 19 novembre dernier. Également présent dans la bière et les boissons gazeuses, Castel commercialise plus de 4,6 milliards de bouteilles (dont 640 millions dans la branche vins) réparties à 80% en France et 20% à l'export (présence dans plus de 130 pays). Vranken Pommery conservera la propriété des Domaines (Listel, Château La Gordonne etc.) et assurera l'approvisionnement nécessaire au développement des marchés internationaux (15% du chiffre d'affaires de Listel réalisé aujourd'hui à l'export). Castel devrait pour sa part assurer la distribution grâce à un réseau largement tourné vers la Chine, la Russie et l'Afrique. L'objectif à terme est d'atteindre un volume de 40 millions de bouteilles, contre environ 32 millions estimées actuellement et un chiffre d'affaires de 57,6 millions en 2012. Dénommée "Listel SA", la nouvelle entité sera détenue à parité par les deux groupes. Vranken apportera l'activité négoce Listel, tandis que Castel contribuera avec un apport en numéraire d'un montant équivalent. Listel SA procèdera également au rachat de l'activité négoce Côtes de Provence de Listel Provence (marque Billette). L'ensemble était valorisé fin novembre à 42 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Le secteur est soumis à de nombreux défis. Suite au scandale lié à l'introduction de viande de cheval dans des produits cuisinés étiquetés comme contenant du boeuf, les ventes de plats préparés s'effondrent sur les derniers mois. Cette affaire a impliqué aussi bien Findus que Picard ou Nestlé. A ce facteur négatif s'ajoutent des tensions entre industriels de l'agroalimentaire et distributeurs. Ces derniers réclament aux fabricants des baisses de prix ce qui pénalise les marges des industriels, qui sont confrontés aux prix élevés des matières premières (blé, lait, porc...). Selon l'ANIA (Association nationale des industries alimentaires) 5000 emplois du secteur sont menacés en 2013. FTB/ACT/