1. La séance de vendredi dernier fut rude pour les valeurs de croissance américaines : Facebook a chuté de 4.61%, Linkedin de 6.29% ou Amazon de 3.18%. Depuis leurs plus hauts récents, la plupart des leaders de l'internet ont perdu entre 20 et 30%. De prime abord, cette correction semble saine au vu des valorisations extrêmes atteintes par les titres du secteur technologique. Cependant, elle pourrait remettre en cause l'optimisme des investisseurs et provoquer une hausse généralisée des primes de risques. Nous avons réduit notre exposition aux classes d'actifs les plus sensibles (actions européennes, obligations périphériques). 2. Nous sommes toujours investis sur les Treasuries d'une maturité de 5 ans via les marchés futures. Après une troisième tentative au-delà de 1.80% la semaine dernière (après août puis décembre 2013), le rendement nominal de ces titres est redescendu à 1.60% après la publication des minutes du dernier Comité de politique monétaire de la Fed. Ce taux a priori peu attractif cache un portage de 3.50% car les taux courts à 2 ans sont presque nuls. 3. Sur le marché des changes, notre conviction sur la faiblesse du dollar a bien fonctionné et nous avons pris une partie de nos profits. Récemment, ce sont les devises émergentes ou à carry élevé qui ont bien performé : le real brésilien ou les dollars australiens ou néo-zélandais sont les surprises du premier trimestre. A moyen-terme, nous leurs préférons les devises européennes (Livre Sterling, Euro), toujours boudées par les investisseurs. Elles sont en effet moins sensibles aux possibles hausses de taux sur les marchés obligataires. 4. L'émission d'obligations à 5 ans par l'Etat grec est sans conteste une excellente nouvelle pour l'Europe et les défenseurs de sa monnaie unique. Pour un rendement de 4.95%, l'offre de titres à 5 ans a été sur-souscrite plus de 6 fois. L'appétit des investisseurs pour les obligations high yield (de catégorie spéculative) ou les convertibles nous font craindre une vision trop complaisante de titres souvent illiquides lors des phases de volatilité accrue. Le crédit est aujourd'hui la classe d'actifs la moins attractive.
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