SOCIETE GENERALE acquiert 7% de Rosbank pour en détenir 99,4%

11/04/2014 - 18:27 - Option Finance

(AOF) - Dans la continuité de sa politique de renforcement au capital de Rosbank, Société Générale a annoncé l'acquisition de la participation du groupe Interros dans Rosbank, soit 7% du capital, portant ainsi sa participation à 99,4%. Cette transaction a un impact limité de quelques points de base sur le ratio Common Equity Tier 1 du groupe, a précisé Société Générale. La banque a rappelé que son engagement en Russie s'inscrivait dans une vision à long terme intégrant d'une part la poursuite du développement des relations économiques entre la Russie et l'Europe et d'autre part le potentiel de croissance du secteur bancaire russe. Les encours de crédit de Rosbank représentent environ 3,5% du total des encours du groupe Société Générale au 31 décembre 2013 et ne comportent pas d'exposition sur l'Ukraine. Le groupe Société Générale rappelle par ailleurs que son exposition sur l'Ukraine est extrêmement limitée.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Banque universelle opérant dans la banque de détail, en France (numéro 3) et en Europe de l'est essentiellement, ainsi que dans la banque de financement. - Positions de leader sur des segments en croissance comme les dérivés actions, les produits structurés et la gestion passive ; - Recentrage sur la banque de détail et sur la banque de financement et d'investissement ; - Précisions sur le " Plan Ambition SG 2015 " de simplification de l'organisation autour des métiers coeur et de renforcement des synergies de revenus et de coûts : 900 millions d'euros d'économies à venir sur 2013-2015 et retour à un ROE de 10 % d'ici 2 ans ; - Fin des craintes d'augmentation de capital qui avaient pesé sur la valorisation boursière durant le premier semestre 2013 ; - Remontée du ratio de "Common Equity Tier One" à 11,3 % à fin 2013, au-dessus des 9 % exigé par Bâle 3 et, pour le ratio de levier (bilan rapporté aux fonds propres), à 3,5 %, au-delà des 3 % requis; - Retour au service du dividende.

Les points faibles de la valeur

- Valeur très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier en raison de la crise de la dette souveraine et des craintes sur le secteur bancaire en général ; - Interrogations persistantes sur le modèle de la banque d'investissement qui devra être révisé en fonction des nouvelles contraintes réglementaires ; - Forte présence en Europe de l'Est, notamment en Russie et Roumanie, où montent les coûts du risque ; - Risque de poursuite par l'Etat de New York pour manipulations sur le marché des changes ; - Déception des divisions Investment services et retail international.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales - Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Exécution du " Plan Ambition SG 2015 " dont les réductions d'effectifs en France risquent de créer des tensions sociales ; - Recul attendu en 2014 du coût des risques après une hausse généralisée l'année précédente ; - Valeur considérée comme " en retournement " par les analystes ; - Capital éclaté dont les salariés sont les premiers actionnaires avec 7,61 % des actions et 12,47 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Les grandes banques françaises sont entrées dans l'ère de l'après-crise financière. Après avoir assaini leurs bilans et renforcé leurs structures financières, tous les établissements mettent au point désormais leurs stratégies pour les trois prochaines années. La prudence est de mise en tenant compte de la faible croissance en Europe et du nouveau contexte réglementaire. La priorité est toujours la réduction des coûts. Par exemple, dans le cadre de son plan à moyen terme 2014-2016, BNP Paribas a deux nouveaux objectifs : accélérer son développement dans la gestion d'actifs et renforcer ses positions en Allemagne. Pour les groupes mutualistes Crédit Agricole et BPCE, davantage tournés vers la France l'accent sera mis sur la banque de proximité, l'évolution des modes de distribution étant au coeur de leur stratégie. FTB/ACT/