L'OREAL : croissance organique de 3,5% au premier trimestre

14/04/2014 - 18:16 - Option Finance

(AOF) - L'Oréal a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires en hausse de 3,5% à données comparables à 5,64 milliards d'euros, soutenu par sa branche Luxe, ses produits professionnels et sa branche Cosmétique Active. Entre janvier et mars, le numéro un des cosmétiques a vu toutefois ses ventes reculer de 2,2% à données publiées en raison d'effets de change défavorables. Le chiffre d'affaires de la branche Produits Professionnels a progressé de 3,7% (en comparable) à 735,2 millions. Celui de la branche Produits Grand Public a grimpé de 1,2% à 2,759 milliard. Le chiffre d'affaires de L'Oréal Luxe, a, lui, bondi de 7,2% à 1,461 milliard tandis que celui de la branche Cosmétique Active a progressé de 8,7% à 507,4 millions. Par division géographique, les ventes ont progressé de 2,8% à 2,02 milliards en Europe de l'Ouest mais reculé de 0,6% à 1,295 milliard en Amérique du Nord. Le chiffre d'affaires dans les Nouveaux Marchés a grimpé de 7,5% à 2,147 milliards, soutenu par l'Asie-Pacifique et l'Afrique-Moyen-Orient. "Sur le plan géographique, l'Europe de l'Ouest, marché historique de L'Oréal, confirme sa reprise, en particulier dans les pays d'Europe du Sud qui sont positifs pour la première fois depuis six ans, mais aussi dans des pays comme l'Allemagne où le Groupe affiche une belle performance. Dans les Nouveaux Marchés, L'Oréal réalise une bonne progression, notamment en Afrique, Moyen-Orient et en Amérique Latine", a commenté le PDG, Jean-Paul Agon. "Dans un contexte économique toujours marqué par des incertitudes, notamment au plan monétaire, ce début d'année confirme notre confiance dans notre capacité à surperformer de nouveau le marché en 2014 et à réaliser une nouvelle année de croissance du chiffre d'affaires et des résultats.", a souligné le dirigeant.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des cosmétiques avec 15 % du marché global, 27 marques mondiales réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 500 millions d'euros, une présence dans 130 pays ; - Répartition très équilibrée entre les produits grand public (51 % des ventes), les produits de luxe (30 %), les produits professionnels (14 %) et la cosmétique active, auxquels s'ajoutent The Body Shop et la dermatologie ; - Positions fortes en Europe de l'Ouest (le 1/3 du chiffre d'affaires) et en Amérique du nord (le [-84]¬ des ventes) avec une croissance des ventes régulièrement supérieure à celle du marché ; - Croissance rapide sur les marchés émergents, avec pour objectif de devenir numéro un en Chine devant Procter & Gamble et d'accroître la part du marché indien, grâce notamment à la marque Maybelline ; - Evolution du modèle économique avec de nouvelles gammes de produits à des prix attractifs et un renforcement dans les cosmétiques pour hommes (9 % des ventes du groupe) ; - Investissements élevés en R&D ; - Marge opérationnelle battant ses records année après année ; - Politique d'acquisitions de petite taille mais à fort potentiel (Decleor et Carita à l'automne 2013), développées par des investissements lourds en marketing, R&D et innovation ; - Structure financière exceptionnellement saine permettant le rachat à Nestlé de 8 % de son propre capital.

Les points faibles de la valeur

- Relative faiblesse de la division dermatologie ; - Forte sensibilité aux cours du dollar, du real brésilien, du peso mexicain et du yuan chinois ; - Faible rendement et valorisation toujours élevée en Bourse ; - Absence de guidances chiffrées dans les objectifs annuels.

Comment suivre la valeur

- Valeur de " fonds de portefeuille " ; - Sensibilité boursière aux annonces du japonais Shisheido et de l'américain Estee Lauder ; - Intégration de Magic Holding, basée à Hong-Kong et réalisant 150 MEUR de ventes en Chine ; - Réponse des consommateurs aux nombreux lancements orchestrés sur la fin 2013 ; - Capacité à réaliser en 2014 une " nouvelle année de croissance du chiffre d'affaires et des résultats " ; - Evolution à long terme de la participation de 8 % dans Sanofi ; - Capital toujours contrôlé de concert par la famille Bettancourt et par Nestlé. A la suite du rachat puis annulation de 8 % de sa participation par l'Oréal d'ici la fin du 1er semestre 2014, ce dernier voit sa part réduite à 23,9 %, celle de la famille Bettancourt remontant à 33,31 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le cuir est un enjeu stratégique pour les fabricants suite à l'explosion de la demande mondiale pour les sacs ou les chaussures de luxe. Cette tendance crée des tensions sur le marché, renforcées par le manque de matières qui répondent aux critères du luxe. Depuis deux ans en France un mouvement de rachat de tanneries et mégisseries s'est engagé. De même que ses rivaux, notamment LVMH, Hermès a repris en janvier dernier la tannerie d'Annonay, spécialisée dans les peaux de veau, avec l'objectif de sécuriser ses approvisionnements. C'est une première pour le fabricant français, qui détient deux tanneries en France, une en Italie et une autre en Louisiane. Elles travaillent exclusivement les peaux précieuses (alligators). FTB/ACT/