CASINO : hausse de 6,6% du chiffre d'affaires trimestriel

14/04/2014 - 18:19 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires de Casino a crû de 6,6% en termes organiques au premier trimestre 2014, à 11,3 milliards d'euros. En données publiées, les ventes du groupe français de distribution ont reculé de 3,3% entre janvier et mars, fortement pénalisées par des effets de change défavorables (-11,6%), principalement en provenance du Brésil. En France, premier marché du groupe, les effets de périmètre ont fortement soutenu l'activité après l'acquisition de l'enseigne Monoprix et la consolidation de cette dernière dans les comptes du groupe. Les ventes dans le pays ont augmenté de 8,3% au cours de la période, à 4,67 milliards d'euros, mais ont reculé de 1,8% en données organiques, les effets de change étant évidemment nuls. Le groupe dit aussi avoir constaté la croissance des ventes alimentaires de l'enseigne Géant sur le marché domestique (+3,1%), à périmètre comparable. Elles avaient reculé de 2,1% au trimestre précédent. Hors de l'Hexagone, le Brésil, deuxième marché du groupe, est à nouveau en pointe en ce qui concerne la progression des ventes en données organiques. Elles y ont crû de 8,7%, contre 6,6% pour l'ensemble des ventes à l'international. Le groupe n'a pas formulé de prévisions.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Cinquième distributeur français sous les marques Casino, Franprix, Leader Price, Monoprix, Spar, leader au Brésil sous la marque GPA, et n° 1 ou 2 en Colombie (Exit), en Thaïlande et au Vietnam (Big C) ; - Stratégie recentrée sur le commerce de proximité en France - avec la prise de contrôle total de Monoprix et de ses enseignes Monop' et Daily Monop - et quelques marchés internationaux ; - En France, succès de CDiscount dans le e-commerce et redressement des hypermarchés Géant ; - Taille critique acquise dans un nombre de pays limités et émergents (56 % des ventes), et montée en puissance d' l'E-commerce (6 %) ; - Au Brésil, premier contributeur au résultat du groupe, prise de contrôle total du distributeur GPA ; - Croissance organique sensiblement supérieure à celle de ses concurrents ; - Amélioration de la situation financière qui devrait se poursuivre en 2014.

Les points faibles de la valeur

- Groupe encore perçu comme fortement positionné en France malgré son développement rapide dans les émergents ; - Sensibilité au recul de la consommation en France, prix élevé des marques nationales dans certaines enseignes, absence de taille critique en hypermarchés, vive concurrence en hard discount ; - Sensibilité à la dévaluation du real ; - Forte présence des intérêts minoritaires dans les filiales à l'étranger, ce qui pèse sur la rentabilité nette du groupe.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité aux crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, plats surgelés non traçables...) ; - Pour 2014 et 2015, focus sur le désendettement, via des introductions partielles du capital de filiales étrangères (spéculations sur la foncière de Bic C en Thaïlande et sur NovaPontocom au Brésil) ou françaises (CDiscount) ; - A l'international : développement au Maghreb et au Moyen-Orient (Qatar, Libye, Liban et Maroc à partir de 2014) et focus sur l'immobilier commercial en Colombie avec la filiale Exito ; - Réalisation des objectifs 2014 : retour à la croissance des ventes en France et poursuite de la forte croissance à l'international et hausse de la rentabilité opérationnelle ; - Capital verrouillé, le holding Rallye détenant 50 % du capital et 61,3 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Selon les données de Kantar Worldpanel, la consommation alimentaire a démontré sa capacité de résistance l'an passé. En effet, le secteur des produits de grande consommation (PGC) et des produits frais LS (Laitiers & Surgelés) a bénéficié d'une croissance de 2,1% en France, portée par la progression des volumes. La stratégie de prix bas a été payante sur notre territoire en 2012. Leclerc a bénéficié de son image d'enseigne la moins chère et a affiché de meilleures performances que ses concurrents. Son activité en France a progressé de 7% (hors carburant) à 32,3 milliards d'euros et de 7,5% avec carburant, à 40,7 milliards. A 18,6%, sa part de marché, qui a gagné 0,7 point l'an passé, se rapproche de celle de son principal concurrent, Carrefour. Ce dernier détient une part de marché de (20,6%) sur le marché français. En revanche l'activité de Casino a reculé de 0,8% en France, et même de 7,7% pour les seuls hypermarchés Géant. FTB/ACT/