PUBLICIS : croissance organique de 3,3% au premier trimestre, l'Europe et la Chine en amélioration

17/04/2014 - 08:53 - Option Finance

(AOF) - Publicis a réalisé un revenu de 1,597 milliard d'euros au premier trimestre, en croissance de 2,2%. La croissance organique du groupe de communication de 3,3% est en nette amélioration par rapport au dernier trimestre de 2013 (+0,7%). Cette progression en organique est due à une croissance soutenue des activités numériques (+10,4%) qui représentent désormais 40,9% du revenu et à une amélioration de l'Europe (+2,1%) et de la Chine (+0,2%) qui devraient connaître une accélération de croissance au fil des trimestres de 2014. Commentant ces chiffres, Maurice Lévy, Président du Directoire a déclaré : " Notre groupe renoue avec une croissance organique plus satisfaisante. Les marchés émergents qui avaient connu une croissance négative à la fin de l'année dernière avec notamment la Chine à -10,8% (T4), retrouvent le chemin de la croissance. L'Europe est la bonne nouvelle de ce 1er trimestre 2014. Longtemps attendue, la croissance est constatée, même si elle demeure encore fragile. L'Allemagne est tonique, mais sans doute l'information la plus intéressante concerne l'Italie et l'Espagne qui retrouvent pour la première fois depuis 2011 une croissance positive au 1er trimestre. La France montre aussi quelque couleur assez encourageante ". " Nous maintenons donc nos objectifs de croissance au-dessus de 4% pour l'ensemble de l'année avec un 2ème trimestre qui marquera le pas en raison de comparables défavorables. Avec la poursuite de l'amélioration de la marge -petite hausse déjà constatée sur le 1er trimestre- nous sommes sur la bonne trajectoire pour atteindre nos objectifs de croissance et rentabilité tels que définis dans le cadre du plan stratégique de Publicis Groupe, hors fusion, à l'horizon 2018 ". a-t-il ajouté.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier publicitaire mondial à l'issue de la fusion entre égaux avec l'américain Omnicom, numéro deux mondial, qui interviendra au premier trimestre 2014. D'ici là, troisième réseau publicitaire mondial, présent sur 109 pays avec ses trois réseaux Publicis, Saatchi et Leo Burnett, une présence Internet sous la marque unique VivaKi et les centrales d'achat Zenith et Starcom ; - Forte présence mondiale des deux entités, Omnicom ayant un chiffre d'affaires de 10,7 MdsEUR, contre 6,6 MdsEUR pour le français qui, en revanche, dégage une marge supérieure ; - Effet relutif attendu de la fusion, grâce au montant des synergies, identifiées à 850 MEUR pour un chiffre d'affaires qui serait de l'ordre de 18 MdsEUR ; - Montée en puissance des marges du numérique ; - Qualité et vision stratégique des deux directions reconnue par les professionnels et les investisseurs ; - Situation financière très saine.

Les points faibles de la valeur

- Evolution sur un marché publicitaire déprimé dans les pays matures et volatil dans les pays émergents ; - Incertitudes sur l'exécution de la fusion avec Omnicom : lois anti-trust (parts de marché généralement inférieures à 30 % mais supérieures à 40 % en Chine et aux Etats-Unis et de 36 % au Royaume-Uni); perte potentielle de clients ; départ de talents ; risque de culture inhérent à toute fusion ; - Repli du chiffre d'affaires sur le dernier trimestre 2013 ; - Vers une domiciliation de Publicis Omnicom Group à Amsterdam, ce qui interdira aux investisseurs de bénéficier du SRD.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la conjoncture américaine et au billet vert ; - Capacités de résistance au marasme économique en Europe ; - Finalisation de la fusion avec Omnicom à la fin du premier semestre 2014, malgré les contestations de certains actionnaires minoritaires ; - Réalisation des objectifs 2014 d'une croissance organique des facturations de plus de 4 %, hors acquisitions, et d'une hausse des marges ; - Capital ouvert, le premier actionnaire de Publicis avant fusion étant Elisabeth Badinter, à hauteur de 9,1 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

La publicité en ligne a poursuivi son développement en Europe l'an passé. Selon certains experts, avec une progression de 11,5%, elle a atteint un nouveau pic avec des investissements globaux de 24,3 milliards d'euros. La publicité en ligne représente désormais un quart du marché de la publicité (25,6%), alors qu'elle ne représentait que 10,3% de ce marché en 2006. L'écart se réduit avec la télévision et, Internet devance désormais nettement la presse quotidienne en termes d'investissements publicitaires. Les tarifs tiennent compte de cette évolution et tendent à s'aligner avec ceux en vigueur dans la télévision. Les trois premiers marchés européens, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, enregistrent des rythmes de croissance moins soutenus que des marchés moins matures : en 2012, +13,3% des investissements dans la publicité en ligne pour le Royaume-Uni (à 6,64 milliards d'euros), +8,6 % (4,56 milliards) pour l'Allemagne et +6,3 % (2,77 milliards) pour la France. En revanche ces investissements bénéficient d'un bien meilleur dynamisme en Russie (34 % à 1,54 milliard) et en Turquie (30,4 % à 459 millions). FTB/ACT/