ZODIAC AEROSPACE : résultats en hausse mais marge en léger repli au premier semestre

23/04/2014 - 08:27 - Option Finance

(AOF) - Zodiac Aerospace a publié ce mercredi des résultats marqués par une contraction de la rentabilité au titre du premier semestre de son exercice décalé clos fin février. Le résultat net de l'équipementier aéronautique a augmenté de 11% à 162,8 millions d'euros. Son résultat opérationnel courant a, lui grimpé de 7,1% à 255,3 millions d'euros alors que le chiffre d'affaires a progressé de 9,2% à 1,998 milliard d'euros, réduisant la marge opérationnelle courante à 12,8% du chiffre d'affaires, contre 13% un an plus tôt. Le groupe indique dans son communiqué que la croissance du chiffre d'affaires semestriel s'est limitée à 7,8% hors effets de change et de périmètre. Le groupe invoque une dégradation de la parité du dollar par rapport à l'euro, ce dernier ayant nettement progressé ces derniers mois. Le groupe signale en revanche l'effet positif de la consolidation dans les comptes du groupe des branches Aircraft Systems et Cabin & Structures après les diverses acquisitions de l'année 2013. Avec un endettement stable sur un an, le groupe se dit prêt à réaliser d'autres acquisitions de sociétés, après les deux déjà réalisées au cours du semestre écoulé. En termes de perspectives, Zodiac Aerospace dit attendre une nouvelle croissance organique de son chiffre d'affaires sur l'exercice annuel 2013-2014, grâce à la hausse du trafic passager dans l'aviation. Elle avait atteint 7,3% en 2012-2013. Le groupe reste cependant exposé à l'évolution du taux de change entre l'euro et le dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Equipementier aéronautique leader mondial sur ses " niches ", organisé en 5 branches, les Aircraft systems (28 % des ventes), la sécurité (14 %), les sièges d'avion (29 %), les équipements cabines (17 %) ; - Bonne diversification du portefeuille client dans l'aviation civile (90 % des ventes) ; - Capacité de résistance en période de retournement grâce à l'activité après-vente (40% du CA) ; - Renforcement de la structure du groupe, qui a doublé de taille en 6 ans grâce à une politique maîtrisée d'acquisitions (IMS, NAT, Contour, La Jonchère...) ; - Visibilité sur la croissance renforcée par la certification du Boeing 787 ; - Situation financière saine malgré la poursuite des acquisitions; - Actionnariat stable (pacte d'actionnaires des familles historiques).

Les points faibles de la valeur

- Plus exposé que ses pairs à l'aéronautique civile (difficultés persistantes sur certains programmes, segment très cyclique) ; - Risques de retard dans les cadences de production pour le Boeing B787, en difficultés (4 % des revenus de Zodiac) ; - Capital verrouillé, contrôlé par les familles historiques (29,5 % du capital et 40,5 % des droits de vote) ; - Rendement très faible.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à la parité euro/dollar ; - Dépendance au cycle de l'aéronautique civile avec un comportement cyclique tardif (subit avec retard les retournements de cycle) ; - Stratégie basée sur la croissance par acquisitions ; - Exercice décalé : clôture des comptes à fin août ; - Dossier toujours spéculatif à moyen terme, notamment dans le cadre des nouvelles grandes manoeuvres dans la Défense (ex : projet avorté de fusion BAE-EADS à l'automne 2012).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

La Commission Européenne a mis en place un plan de soutien de 4 milliards d'euros pour le secteur aéronautique d'ici 2020, pour lui permettre de développer le futur avion " vert ". L'objectif est de poursuivre les efforts dans le cadre du plan " Clean Sky ", pour réduire de moitié les émissions de CO2 du transport aérien d'ici à 2020. Lancé en 2008, avec un budget initial de 1,6 milliard sur sept ans, ce plan aurait déjà permis d'atteindre un tiers de l'objectif. La mise au point des prochaines générations d'avions et d'hélicoptères à l'horizon 2030 est également en ligne de mire. Les petites et moyennes entreprises de l'aéronautique ainsi que les instituts de recherche universitaire bénéficieront pour près d'un tiers des subventions européennes. FTB/ACT/