HERMES : croissance de 14,7% des ventes à taux de changes constant au premier trimestre

29/04/2014 - 09:04 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires consolidé d'Hermès au premier trimestre a atteint 943,5 millions d'euros, en hausse de 10,1%. Hors impact des changes, la croissance des ventes du groupe de luxe s'est élevée 14,7%. Il précise que dans ses magasins, la progression des ventes a même atteint 16,7% à taux de change constants. Toutes les zones géographiques sont en progression à taux de change comparables. L'activité au Japon a réalisé une performance qualifiée d'exceptionnelle (+22%), amplifiée par les anticipations d'achats liées aux hausses de prix et de TVA. L'Asie hors Japon (+18%), a, elle, poursuivi une belle dynamique dans tous les pays, notamment en Chine. Les ventes en Amérique ont progressé de 18% tandis qu'elles ont augmenté de 8% en Europe malgré un environnement économique difficile. Au premier trimestre, Hermès International a procédé au rachat de 7 232 actions pour 1,8 million d'euros, hors mouvements réalisés dans le cadre du contrat de liquidité. S'agissant de ses perspectives, Hermès indique qu'il poursuivra sa stratégie à long terme basée sur la créativité, la maîtrise des savoir-faire, le développement de son réseau de distribution, le renforcement de ses capacités de production et la sécurisation de ses approvisionnements.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Groupe de luxe spécialisé dans la maroquinerie de taille moyenne mais de notoriété mondiale ; - Ventes réparties entre l'Europe pour 36 %, le Japon pour 13 %, l'Asie-Pacifique hors Japon pour 34 %, les Amérique pour 49 % ; - L'une des marques les plus diversifiées dans l'univers des produits de luxe, de la maroquinerie (43 % des ventes), aux vêtements et accessoires (22 %), en passant par la soie et textiles (12 %), les parfums (7 %), l'horlogerie, les arts de la table... ; - Capacité de résistance aux effets de mode et aux contextes économiques grâce à son image "classique" et son caractère intemporel d'où une croissance régulièrement maintenue à deux chiffres ; - Caractère historique et familial du groupe, renforcé par la nomination, en janvier 2014, d'Axel Dumas à la direction du groupe ; - Pouvoir de négociation élevé et forte capacité à augmenter ses prix grâce à un positionnement très haut de gamme ; - Rentabilité opérationnelle à ses plus hauts historiques en 2012 ; - Structure financière saine permettant des investissements réguliers, notamment dans le réseau de distribution.

Les points faibles de la valeur

- Frais fixes importants ; - Impact défavorable de la cherté de l'euro par rapport aux autres grandes monnaies ; - Forte exposition au Japon (20% des ventes et première clientèle du groupe) ; - Ralentissement dans la branche horlogerie, affectée par le recul du marché chinois ; - Prime élevée en Bourse et valorisation souvent jugée excessive par les analystes.

Comment suivre la valeur

- Valeur défensive au sein du secteur ; - Sensibilité aux flux touristiques et donc au trafic aérien, à la conjoncture japonaise et américaine ; - Sensibilité à l'évolution du dollar et du yen ; - Peu d'ouvertures (2 à 3) de magasins en 2013, facteur relutif pour les marges, au profit de la construction de deux usines de maroquinerie ; - Résultats de Shang Xia, filiale chinoise à 90 % d'Hermès, qui a ouvert sa première boutique hors de Chine à Paris ; - Atteinte de l'objectif 2013, relevé à une croissance de 11 % des ventes et d'une marge proche du niveau historique de 2012 de 32,1 % ; - Dossier spéculatif depuis l'entrée en octobre 2010 de LVMH dans le capital (20 %), surprise et non voulue par les actionnaires familiaux (62,8 % du capital et 68,4 % des droits de vote) ; - Flottant très faible et risque de déstabilisation du cours si LVMH revend sa participation.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le cuir est un enjeu stratégique pour les fabricants suite à l'explosion de la demande mondiale pour les sacs ou les chaussures de luxe. Cette tendance crée des tensions sur le marché, renforcées par le manque de matières qui répondent aux critères du luxe. Depuis deux ans en France un mouvement de rachat de tanneries et mégisseries s'est engagé. De même que ses rivaux, notamment LVMH, Hermès a repris en janvier dernier la tannerie d'Annonay, spécialisée dans les peaux de veau, avec l'objectif de sécuriser ses approvisionnements. C'est une première pour le fabricant français, qui détient deux tanneries en France, une en Italie et une autre en Louisiane. Elles travaillent exclusivement les peaux précieuses (alligators). FTB/ACT/