STMICROELECTRONICS : amélioration des comptes au premier trimestre

29/04/2014 - 10:30 - Option Finance

(AOF) - STMicroelectronics a dévoilé hier soir une perte nette (part du groupe) de 24 millions de dollars au premier trimestre, en nette baisse par rapport à l'année dernière : -171 millions de dollars. Le résultat d'exploitation avant dépréciations et restructuration s'est, lui, élevé à 8 millions de dollars, à comparer avec une perte de 180 millions de dollars au premier trimestre 2013. Le chiffre d'affaires a reculé de 9,2% à 1,825 milliard d'euros. Hors produits hérités de ST-Ericsson, il a affiché une progression de 0,7%. La marge brute, une mesure de la rentabilité très suivie par les analystes, est pour sa part ressortie à 32,8% à comparer avec 31,3%, un an plus tôt. Les dépenses de R&D et les frais commerciaux, généraux et administratifs ont diminué de 25,4% pour s'établir à 606 millions de dollars, soit la partie basse de sa fourchette cible de 600 à 650 millions de dollars. Compte tenu de sa performance et de ses perspectives de marché, le Conseil de surveillance recommande aux actionnaires d'approuver, pour les second et troisième trimestres de l'année, un dividende en numéraire de 0,10 dollar par action, identique au dividende versé au cours des trimestres précédents. S'exprimant à propos des perspectives, son PDG Carlo Bozotti a déclaré : " Pour le deuxième trimestre, nous retenons comme point médian de notre fourchette de prévisions une hausse de 2% de notre chiffre d'affaires total par rapport au premier trimestre ". Le fabricant de semi-conducteurs vise par ailleurs une marge brute autour de 33,6%, à plus ou moins deux points de pourcentage près.

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Les points forts de la valeur

- Cinquième mondial et premier européen des semi-conducteurs destinés aux télécoms, aux produits de consommation électronique, à la robotisation ; - Leader mondial dans les microsystèmes électromécaniques (Mems) et dans les capteurs de mouvement pour tablettes et mobiles, un marché qu'il contrôle à 48 %, loin devant ses concurrents ; - L'une des entreprises les plus innovantes de son secteur, notamment dans les microcontrôleurs et l'électronique de puissance ; - Croissance portée par la demande chinoise et le développement des écrans tactiles et autres " netbooks " ; - Démantèlement de la co-entreprise ST-Ericsson dédiée à la téléphonie mobile, ce qui permettra, d'ici la fin 2013, la disparition d'un foyer de pertes après un débours de l'ordre de 300 à 350 MEUR ; - Déception à l'été en raison de pertes semestrielles supérieures aux anticipations ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Pression concurrentielle forte dans les circuits intégrés pour mobiles ; - Déséquilibre entre la division SPA (Automotive products), bénéficiaire et la division EPS (solutions embarquées) dont les pertes opérationnelles pèsent sur la rentabilité du groupe ; - Ralentissement de la demande, notamment dans les smartphones et les puces pour décodeurs numériques ; - Méfiance des investisseurs à l'égard des objectifs 2014 de hausse de 20 % des ventes et de la marge brute ; - Avertissement sur résultat 2013 lancé fin octobre ; - Rentabilité inférieure à celle des autres poids lourds du secteur en raison d'une structure de coûts fixes élevés, notamment en Europe.

Comment suivre la valeur

- Secteur très cyclique et fortement dépendant des secteurs automobile, informatique, industriel et grand public ; - Volatilité boursière en fonction des niveaux de stocks mondiaux de semi-conducteurs, des commentaires de Texas Instruments et des parités de change euro-dollar ; - Retombées de la réorganisation du groupe en deux divisions, SPA (Sense Power and Automotive, produits de détection et de puissance et composants pour l'automobile) et EPS (Embedded Processing Solutions ou solutions de traitement embarquées) qui vise à abaisser les charges d'exploitation dans les usines dès 2014 ; - Evolution du conflit entre ST-Ericsson et Samsung, qui pourrait déboucher sur un accord amiable ; - Retombées commerciales, à partir de 2014, des premiers produits FD-SOI de renforcement de puissance des circuits électriques, fabriqués en partenariat avec le Cea et Soïtec ; - Lancement, avec l'Etat français, d'une co-entreprise de production, à Cralles en France, de microprocesseurs destinés aux routeurs et smorphones, dans laquelle le groupe investira 1,3 MdEUR d'ici 2017 ; - Valeur non opéable, contrôlée à 27,5 % par ST Holding, société détenue à parité par les états italien et français.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

Selon l'institut GfK, le marché français de l'électronique grand-public (électronique, informatique, photo et télécommunications) s'est replié de 6% à 15,8 milliards d'euros l'an passé. Les volumes se sont significativement contractés, en particulier pour les téléviseurs. Ce segment de marché, qui avait été porté par l'essor des écrans plats et la fin de l'analogique, a plongé de 23%, à 6,7 millions d'unités. Ce niveau est bien loin du pic atteint en 2010 (à 8,8 millions d'exemplaires). Cette baisse a été généralisée à toute l'Europe (à l'exception de l'Allemagne où les ventes de téléviseurs ont été stables l'an dernier). La taille moyenne d'un téléviseur a bondi de 60 cm il y a dix ans à 84 cm en 2012 (+5 cm par rapport à 2011). GfK souligne que l'offre se complexifie et que l'adoption des nouvelles technologies (telles que la télévision connectée ou les écrans Oled) se fait un peu plus lentement. Le recul du marché français de l'électronique grand-public devrait être limité à 1,6% cette année. FTB/ACT/