BUREAU VERITAS : les changes pénalisent l'activité au premier trimestre

29/04/2014 - 18:04 - Option Finance

(AOF) - Bureau Veritas a publié un chiffre d'affaires quasiment stable (-0,1%) au premier trimestre à 930,6 millions d'euros, pénalisé par un fort effet négatif de change (-7,0%). Le spécialiste de l'audit de conformité a cependant affiché une croissance organique de son activité dans la plupart de ses métiers. Le segment Industrie, premier pôle du groupe, grimpe ainsi de 3,8% sur la période à 219,2 millions d'euros. Celui des matières premières grappille 0,7% à 157,8 millions. L'inspection & vérifications de services progressent de 5,5% à 129,5 millions. Seuls la certification (-2%) et les services aux gouvernements & commerce international (-8%), les deux plus petites activités du groupe en valeur, ont reculé en données organiques. " Après l'acquisition de Maxxam, consolidée depuis le 1er février, nous avons continué à renforcer notre plateforme en Amérique du Nord, avec l'acquisition très prometteuse de la société Quiktrak, spécialisée dans la vérification de stocks automobiles et de machines agricoles ", rappelle Didier Michaud-Daniel, Directeur Général de Bureau Veritas dans le communiqué. En termes de perspectives, le groupe dit anticiper une amélioration progressive de la croissance organique en 2014, et la poursuite de l'augmentation de la profitabilité.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro deux mondial sur le marché très porteur et acyclique de l'inspection et de la certification des produits, à l'activité équilibrée entre la marine (8 %), l'industrie (22 %), la construction (11 %), la certification (9 %), les matières premières (18 %), les biens de consommation (11 %) et les services aux gouvernements et inspection en service ou IVS ; - Marché bénéficiant d'une tendance structurelle au renforcement des normes et des contrôles dans tous les secteurs ; - Fortes barrières à l'entrée et forte capacité à faire passer des hausses de prix ; - Montée en puissance des émergents dans le chiffre d'affaires (27 % Asie-Pacifique), derrière l'Europe-Moyen-Orient-Afrique (49 %) et devant les Amériques (24 %) ; - Positions fortes et historiques en Chine, premier pays du groupe par les effectifs, second par le chiffre d'affaires ; - Stratégie fondée sur 3 moteurs de croissance, les activités industrie, les biens de consommation et les analyses de produits pétroliers ; - Hausse régulière du dividende.

Les points faibles de la valeur

- Valorisation en Bourse élevée : prix à payer pour la bonne visibilité du modèle de croissance du groupe ; - Sensibilité à la cherté de l'euro tant par rapport aux émergents qu'au Japon ou l'Australie ; - Présence plus importante dans des secteurs cycliques - marine et construction- que ses concurrents SGS et Intertek ; - Difficultés persistantes dans la division mines et repli de l'activité des divisions marine et IVS.

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur de croissance et profil défensif ; - Avancées des objectifs financiers 2012-2015 du plan stratégique " BV2015 " d'une hausse annuelle de 9 à 12 % des facturations et de 10 à 15 % du bénéfice par action ; - Intégration du canadien Maxxam ; - Réalisation de l'anticipation d'une accélération de la croissance sur le second semestre 2014 ; - Dossier spéculatif lié à une cession de sa participation de 50,89 % par Wendel, le concurrent SGS pouvant être intéressé par le dossier, selon certains analystes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

Les performances des grands acteurs du travail temporaire sont satisfaisantes grâce à leurs efforts de restructuration. Le suisse Adecco a affiché un bénéfice net en hausse de 12% sur le deuxième trimestre, à 126 millions d'euros en dépit d'un repli de 3% de son chiffre d'affaires, suite au contrôle renforcé de ses coûts. Le leader mondial a pourtant dû affronter une chute de 12% de son activité en France, son premier marché. De même, grâce à une compression de ses dépenses, son concurrent Randstad a affiché un bond de 73% de son bénéfice net, à 63,1 millions d'euros, alors que son chiffre d'affaires a baissé de 5%, à 4,09 milliards d'euros. L'américain Manpower Group a également affiché une nette hausse de son bénéfice, du fait d'un plan de restructuration. L'atonie du marché du travail temporaire en France est soulignée par le baromètre de Prism'emploi, organisme qui regroupe six cents entreprises du secteur. Selon cet indicateur, au premier semestre l'emploi intérimaire s'est replié de 12,8% par rapport à la même période de 2012. Le secteur compte 470.000 salariés en équivalent temps plein (ETP). FTB/ACT/