REXEL : hausse du résultat net de 9,3% au premier trimestre

30/04/2014 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - Rexel a fait état ce matin d'un résultat net de 43,2 millions d'euros au premier trimestre, en hausse de 9,3% sur un an. L'Ebita ajusté du distributeur de matériel électrique est, lui, ressorti à 136,9 millions d'euros, soit une diminution de 2,4%, tandis que le résultat opérationnel s'est replié de 13,2% à 111,3 millions d'euros. De son côté, le chiffre d'affaires s'est élevé à 3,067 milliards d'euros, en recul de 2,7% en données publiées, mais en légère hausse de 0,4% en données comparables. Le groupe a salué un retour à la croissance en Europe (+1,6%) et une bonne résistance de son activité en France (-0,4%). Tirée par la Chine, la zone Asie-Pacifique a pour sa part vu ses revenus croître de 3,8%, ceux de l'Amérique latine s'inscrivant, eux, en hausse de 3%. A contrario, la zone Amérique du Nord a accusé une baisse de ses revenus de 2,7% en raison de l'hiver rigoureux. La performance de Rexel au premier trimestre n'en demeure pas moins solide et le groupe a confirmé ses prévisions annuelles ainsi que ses ambitions à moyen terme, a indiqué son PDG Rudy Provoost. Et ce dernier d'ajouter : "Nous restons engagés sur nos plans d'actions opérationnels et sur notre stratégie, centrée sur les initiatives à forte croissance et sur des propositions-clients à forte valeur ajoutée." Pour 2014, Rexel anticipe notamment des ventes comprises entre environ -1% et environ +2% par rapport à celles de 2013 en données comparables et à nombre de jours constant. De même attend-il une marge d'Ebita ajusté comprise entre environ -10 points de base et environ +20 points de base par rapport à la marge de 2013, en ligne avec l'objectif annuel de ratio d'efficacité opérationnelle.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial de la distribution professionnelle de matériel électrique pour l'industrie, la construction tertiaire et le bâtiment résidentiel, avec 8 % de parts de marché, devant Sonepar, Grainger, Graybar, Anixter, Solar ; - Relais de croissance sur 3 segments : les économies d'énergie, les énergies renouvelables et les projets internationaux dans les secteurs du gaz et du pétrole ; - Développement des ventes sur Internet ; - Croissance des ventes en Amérique du Nord, marché plus dynamique où Rexel s'et encore renforcé début 2013 avec l'achat de Liteco au Canada ; - Stricte discipline financière pour réduire l'endettement et maintenir une politique de distribution attrayante ;

Les points faibles de la valeur

- Présence entre trop forte sur les marchés matures- Europe pour 55 % des ventes et Amérique du nord pour 34 %- par rapport aux pays émergents -Asie/Pacifique pour 9 %, Amérique latine pour 2 % ; - Faible visibilité à court terme en raison de la baisse de la demande en France, en Europe du sud et en Australie ; - Sensibilité aux cours du cuivre (60 % du prix des câbles) ; - Lancement d'un avertissement sur résultat 2013 et report à 2016-2018, contre 2015, d'un taux de marge de 6,5 %.

Comment suivre la valeur

- Valeur cyclique très exposée aux marchés de la construction, le délai entre la reprise de la construction et celle des ventes de matériel électrique se situant à 6-15 mois ; - Réussites dans les métiers de l'efficacité énergétique, de l'automatisation du bâtiment et des grands comptes internationaux (17 % des facturations), définis comme axes de croissance ; - Avancées du plan stratégique " Energy in Motion ", lancé à mi-2012, visant à la préservation des marges par restructuration de la logistique et de l'informatique et à la poursuite des acquisitions, à hauteur de 500 MEUR par an ; - Réalisation des objectifs 2013 d'un recul contenu à 2-3 % des ventes et d'une marge brute de 5,5 % et d'un cash-fow de 300 MEUR; - Actionnariat instable, la part des fonds d'investissement - Eurazeo, BAML, CD&R...- réunis dans le consortium Ray Investissement, de 23,62 %, devant encore diminuer.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon la Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé (Procos), en décembre 2012 l'activité du commerce spécialisé a reculé sur un an de 3,5%, à périmètre comparable. Le démarrage plus tardif des congés d'hiver, la baisse du budget consacré par les Français à leurs achats de Noël et l'augmentation des ventes sur Internet expliquent cette tendance. La baisse d'activité a concerné tous les types de commerces et tous les secteurs. Sur l'ensemble de l'année l'activité a diminué de 0,9%. La timide embellie observée au premier trimestre (+2,1%) a été absorbée par la baisse d'activité au cours des mois suivants. Le commerce spécialisé n'a toujours pas rattrapé ses niveaux d'activité d'avant la crise de 2009. Le commerce en ligne voit sa croissance ralentir. La Fevad (Fédération e-commerce et vente à distance) a annoncé une hausse de 19% du marché en 2012, à 45 milliards d'euros. Le marché est entré dans une phase de maturité : le taux de croissance était de 37% en 2006 et de 24% en 2010. Le commerce électronique devient de plus en plus concurrentiel, ce qui se traduit par une réduction du chiffre d'affaires moyen par site. FTB/ACT/