NEXITY : net repli des ventes au premier trimestre 2014 et objectifs annuels confirmés

30/04/2014 - 09:59 - Option Finance

(AOF) - Nexity a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 504,6 millions d'euros, en baisse de 14%. Ce repli s'explique par la chute de 51,4% à 55,4 millions d'euros de l'activité immobilier d'entreprise. La baisse du chiffre d'affaires résultant de la livraison de nombreuses opérations au deuxième semestre 2013 n'a pas encore été compensée par l'avancement des nouvelles commandes enregistrées en 2013, a précisé le groupe immobilier. Le chiffre d'affaires du pôle Immobilier résidentiel a, lui, atteint 340,7 millions d'euros, en baisse de 6%. Cette baisse résulte notamment de la baisse des réservations de logements neufs et de lots de terrains à bâtir en volume et en valeur en 2012. L'activité Services & Réseaux a de son côté enregistré un repli de 0,7% de son chiffre d'affaires à 106,6 millions d'euros. Dans l'immobilier résidentiel en France, Nexity a fait état de 2 141 réservations nettes de logements et lots de terrains à bâtir, en hausse de 5%. En valeur, les réservations ont progressé de 8% à 382 millions d'euros. Dans l'immobilier d'entreprise, les prises de commandes non significatives sur le trimestre. Selon Alain Dinin, Président-Directeur Général : " Dans un marché difficile, Nexity a réalisé un premier trimestre satisfaisant en matière de réservations, en hausse par rapport au premier trimestre 2013 ". A fin mars, le carnet de commandes du groupe immobilier s'élève à plus de 3,3 milliards d'euros, soit 18 mois d'activité de promotion, au même niveau que fin 2013. Le groupe immobilier a confirmé sa proposition de distribution d'un dividende de 2 euros par action au titre de 2013. La société envisage par ailleurs de proposer l'année prochaine aux actionnaires la reconduction d'un dividende identique. Nexity a confirmé ses objectifs 2014 d'un chiffre d'affaires consolidé supérieur à 2,5 milliards d'euros et d'un résultat opérationnel courant 2014 d'au moins 170 millions d'euros. Dans l'immobilier résidentiel, il anticipe un niveau d'activité de l'ordre de 10 000 réservations, soit un niveau comparable à 2013, dans un marché du logement neuf attendu stable en 2014 à 90 000 unités et sans perspectives de reprise avant 2015. L'immobilier d'entreprise devrait lui enregistrer un point bas en termes de prises de commandes autour de 100 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un de la promotion immobilière résidentielle en France avec 12,5 % de part de marché : accès facilité au foncier et au financement, notoriété de la marque... ; - Diversification dans les services limitant le caractère cyclique de l'activité (20 % du CA dans les services avec les réseaux Guy Hoquet et Century 21), renforcée fin 2013 dans l'administration de biens (n° 2 en France) par l'acquisition d'Oralia ; - Faibles stocks d'invendus et hausse attendue des parts de marché, les petits promoteurs étant plus affectés par la crise du logement en France ; - Diminution du taux de TVA à compter de 2014 sur les logements sociaux (bonne nouvelle pour le groupe, les institutionnels représentant 36 % des réservations) ; - Visibilité correcte, avec un carnet de commandes de 16 mois environ dans la promotion ; - Trésorerie nette positive (atypique pour un promoteur) et restructuration du financement long terme à un coût moins élevé ; - Politique de distribution généreuse, qui sera reconduite en 2014 au même niveau.

Les points faibles de la valeur

- Climat économique défavorable aux ventes de logement neufs : durcissement des conditions d'octroi de crédit par les banques et manque de confiance des ménages ; - Recul attendu du secteur résidentiel en France en 2014, au moins jusqu'aux élections municipales d mars ; - Recul des réservations nettes de logements neufs en 2013, attendues par les analystes en baisse de 10 % ; - Manque régulier de visibilité sur l'évolution de la politique du logement en France.

Comment suivre la valeur

- Forte exposition à la santé du marché immobilier d'habitation : sensibilité à l'évolution des prix des terrains à bâtir, des prix au mètre carré et de la santé financière des ménages ; - Impact du dispositif Duflot et des mesures de soutien à l'immobilier -baisse de la TVA sur les logements sociaux de 10 % à 5 % et à 10 % dans les logements intermédiaires ; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR, donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement- VEFA -) ; - Atteinte de l'objectif 2013 de doublement des prises de commandes en immobilier d'entreprise, d'un chiffre d'affaires supérieur à 2,6 MdsEUR et d'un ROC de plus de 180 MEUR ; - Evolution de la marge de la branche services, qui devrait remonter après l'acquisition d'Oralia ; - Programme de rachat d'actions portant jusqu'à 10 % du capital ; - Interrogations récurrentes sur le tour de table et la cession possible par BPCE de ses 41,4 %, considérés comme non stratégiques (à suivre avec la mise en place de Bâle III) ; présence également de Bpifrance Participations 5 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Les foncières ont de nombreux défis à relever même si, selon Standard & Poor's, leurs perspectives sont globalement stables sur les douze prochains mois. L'évolution de l'ANR (Actif Net Réévalué) de ces sociétés est menacée par plusieurs facteurs. Les taux d'intérêt " longs " ont légèrement progressé sur les marchés obligataires, ce qui renchérit leurs conditions de financement. De plus, les indices d'indexation calculés par l'Insee, qui déterminent un coefficient de hausse des loyers théorique, évoluent moins favorablement qu'il y a un an. En outre la pression fiscale croissante, qui surévalue les droits de mutation, pénalise leurs performances. Les SIIC (sociétés d'investissement dans l'immobilier cotées) sont redevenues vendeuses nettes d'actifs au deuxième trimestre 2013 selon l'Institut de l'épargne immobilière et foncière (IEIF). FTB/ACT/