(AOF) - Les marchés européens ont terminé en ordre dispersé, les investisseurs ayant fait montre de prudence après le chiffre décevant de la croissance américaine au premier trimestre et en amont du communiqué du comité de politique monétaire de la Fed. Vu le caractère globalement encourageant des derniers indicateurs macros, celui-ci devrait annoncer une nouvelle baisse de ses rachats d'actifs. Côté valeurs, Alstom s'est encore distingué à la hausse. Egalement pénalisé par des prises de bénéfices, le CAC 40 a cédé 0,23% à 4 487,39 points, tandis que le Ftse Eurotop 100 a perdu 0,13% à 2 734,28 points. Royal Dutch Shell figurait parmi les plus fortes hausses des indices Footsie 100 et AEX peu avant la clôture des places européennes. Le titre gagnait 2,89% à 2 346 pence à Londres et 3,14% à 28,575 euros à Amsterdam peu après 17h30, porté notamment (comme celui de BP hier) par l'annonce d'un relèvement du dividende trimestriel. Le géant pétrolier anglo-néerlandais versera en effet 0,47 dollar par action ordinaire et 0,94 dollar par ADS (American Depositary Share) au titre de son premier trimestre, soit une hausse de 4% par rapport aux dividendes attribués un an plus tôt. Les investisseurs ont aussi salué la nette hausse du cash flow, qui est ressorti à 14 milliards de dollars contre 11,6 milliards un an plus tôt et six milliards au dernier trimestre 2013. A Paris, Alstom a une fois encore été la valeur vedette du CAC 40. Suspendue depuis vendredi à la demande de l'AMF, l'action du groupe industriel a bondi de 9,33% à 29,52 euros et enregistré la plus forte progression du CAC 40. Les investisseurs ont salué la préférence désormais connue du groupe industriel pour General Electric concernant le rachat de ses activités énergie, qui ont pesé plus de 70% du chiffre d'affaires total de l'entreprise français au terme de l'exercice 2012-2013. Ils tablent sans doute aussi sur une surenchère de Siemens, qui a fait part de son intérêt pour cette branche hier, alors que GE est disposé à mettre 12,35 milliards de dollars sur la table. A contrario, BNP Paribas (- 3,2% à 54,11 euros) a terminé lanterne rouge du principal indice parisien, la possibilité que la banque se voit infliger une très lourde amende aux Etats-Unis éclipsant des résultats meilleurs que prévu au premier trimestre. BNP Paribas a averti que, dans le cadre de l'enquête des autorités américaines sur des paiements en dollars impliquant des pays soumis à un embargo des Etats-Unis, elle pourrait avoir à payer une pénalité excédant " très significativement " la provision constituée, qui s'élève à 1,1 milliard de dollars.
La consommation des ménages français en biens a progressé de 0,4% en mars, après un repli de 0,1% en février, a annoncé l'Insee. Elle a été légèrement plus dynamique que prévu, le consensus Reuters se situant à +0,3%. Ce rebond s'explique essentiellement par la hausse des dépenses en énergie (+2,3%), en particulier du fioul et des carburants. Malgré son rebond en mars, la consommation a néanmoins reculé de 1,2% sur l'ensemble du premier trimestre. Les prix à la production de l'industrie en France ont de leur côté reculé de 0,4% le mois dernier, après -0,1% en février. Dans le détail, les prix des produits du raffinage, de l'électricité et du gaz ont diminué de respectivement 1,9, 1,2 et 3,1%. A l'inverse, les prix des denrées alimentaires, stables en février, ont progressé de 0,2% en mars en raison notamment de la hausse marquée du prix des eaux minérales et des boissons rafraîchissantes, a rapporté l'Insee. Selon une estimation flash d'Eurostat, l'inflation a par ailleurs crû de 0,7% ce mois-ci dans la zone euro, contre une progression de 0,5% en mars. Le consensus des économistes tablait sur une hausse légèrement supérieure de 0,8%. Le secteur privé américain a, lui, créé 220 000 emplois en avril, contre 209 000 en mars, a annoncé le cabinet spécialisé ADP. Ce chiffre est supérieur au consensus Reuters de 210 000 créations de postes. La croissance américaine a en revanche progressé de seulement 0,1% au premier trimestre alors que les économistes interrogés par Bloomberg tablaient sur +1,2% après +2,6% au quatrième trimestre 2013. Dernier indicateur en provenance des Etats-Unis, l'indice PMI manufacturier de la région de Chicago s'est établi à 63 en avril, contre 55,9 le mois dernier et alors que les économistes anticipaient 56,7. Enfin, le communiqué du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine sera publié à 20h. Vers 17h30, l'euro progresse de 0,4% face au dollar à 1,3867. FTB/MAF/5