La probabilité d'un recours de la BCE à un programme de rachats d'actifs augmente, estime ING IM

02/05/2014 - 14:59 - Option Finance

(AOF / Funds) - Alors que la fragile reprise économique se poursuit dans la zone euro, les craintes relatives à l'inflation augmentent indique ING Investment Management fin avril. En mars, l'inflation est en effet redescendue à 0,5% en termes annualisés, soit son niveau le plus faible des quatre dernières années. L'inflation sous-jacente, ne tenant pas compte des prix volatils de l'énergie et de l'alimentation, s'est élevée à 0,7% en mars, contre 1% en février. Le faible niveau inattendu de l'inflation accroît les pressions s'exerçant sur la BCE pour qu'elle adopte des mesures non conventionnelles pour lutter contre la déflation. Cinq des dix-huit États membres de la zone euro - dont l'Espagne, le Portugal et la Grèce - sont déjà confrontés à de la déflation. Pour le gérant, la faiblesse de l'inflation est notamment imputable à la vigueur persistante de l'euro. Le président de la BCE, Mario Draghi, a déjà déclaré que la banque centrale n'hésitera pas à introduire un assouplissement quantitatif si l'euro reste fort vis-à-vis du dollar et si les chiffres de l'inflation le justifient. Contrairement à la Fed et à la Banque d'Angleterre, la BCE n'a pas encore adopté d'assouplissement quantitatif, c'est-à-dire le rachat d'actifs sur le marché. La probabilité qu'elle le fasse a désormais augmenté. La BCE devrait initialement acheter des titres adossés à des actifs (ABS) afin de soutenir les petites et moyennes entreprises. Compte tenu de la petite taille de ce marché, la stratégie de la BCE pourrait cependant perturber le marché. Si la BCE devait introduire un assouplissement quantitatif, il semble dès lors qu'elle ne pourrait éviter le rachat d'obligations d'État. Comme d'habitude, Draghi tente d'abord d'influencer les marchés par des interventions verbales, remarque ING IM. Jusqu'à présent, ceci n'a toutefois pas aidé à faire baisser l'euro considérablement. Celui-ci demeure fort en raison notamment du grand intérêt des investisseurs pour les obligations d'État des pays périphériques de la zone euro. AUT/MAF