VEOLIA ENVIRONNEMENT : signature d'un contrat en Colombie

06/05/2014 - 10:22 - Option Finance

(AOF) - Veolia Environnement a annoncé la signature d'un contrat de l'ordre de 73 millions de dollars avec Ecopetrol America Inc., filiale américaine d'Ecopetrol S.A, la compagnie pétrolière nationale colombienne. Celui-ci porte sur la fourniture d'équipements et de services qui seront utilisés pour traiter l'eau produite par l'extraction de pétrole sur le site d'Ecopetrol S.A de Castilla, dans le bassin de Llanos, au sud-est de Bogota. Ledit contrat "confirme le leadership de Veolia dans les technologies de recyclage de l'eau pour l'industrie du pétrole et du gaz", a commenté le numéro un mondial du traitement de l'eau et des déchets dans son communiqué. Et de souligner que les technologies qu'il met en oeuvre, en plus de pouvoir être utilisées dans des zones éloignées et fortement sollicitées qui ont besoin de technologies très fiables et n'exigeant que peu d'entretien, sont "peu énergivores et faibles consommatrices de produits chimiques". Elles contribueront de facto à la réalisation d'installations de traitement de l'eau respectueuses de l'environnement, permettant ainsi à Ecopetrol S.A de poursuivre le développement du site de Castilla tout en augmentant sa production de pétrole. Veolia Environnement fournira un système intégré pour éliminer et récupérer le pétrole de l'eau produite, traiter les boues et refroidir l'eau avant rejet. Ce projet est divisé en trois unités, équipées chacune de 8 intercepteurs, 15 séparateurs AutoFlot et 13 filtres PowerClean pour l'élimination des matières en suspension et des hydrocarbures présents dans l'eau produite, et de tours de refroidissement en fin de process. Le groupe fournira l'ingénierie et les matériaux nécessaires au raccordement des équipements de traitement et des automatismes de contrôle. Les boues seront traitées avec des équipements spéciaux conçus pour récupérer les liquides et réduire le volume de boues. "Ce marché et les contrats que nous avons récemment remportés à Taiwan et au Canada confirment le potentiel et les perspectives offertes par l'industrie des hydrocarbures à notre groupe", s'est réjoui Antoine Frérot, PDG de Veolia Environnement.

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Les points forts de la valeur

- Leader mondial des services à l'environnement pour 44 % du chiffre d'affaires, propreté pour 35 % et énergie pour 21 % ; - Présence forte à l'international, amenée à croître à 66 % après intégration de Dalkia International; - Métiers (et contrats) de long terme assurant une récurrence du chiffre d'affaires ; - Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Stratégie opérationnelle en deux volets :réorganisation en réunissant les activités sous la seule marque Veolia Environnement dans chaque pays et en mutualisant les fonctions support, croissance fondée sur 4 piliers : ciblage des problématiques environnementales majeures, renforcement sur les marchés en croissance, pénétration des clients industriels et évolution des modèles économiques ; - Relèvement du plan d'économies à 750 MEUR, contre 470 MEUR d'ici fin 2015 ; - Premières réussites dans le désendettement du groupe, ramené à 8-9 MdsEUR fin 2013 grâce aux cessions, de 6,3 MdsEUR en 2012/2013.

Les points faibles de la valeur

- Cyclicité d'une partie des activités mise en évidence par la crise (baisse des tarifs en Allemagne, renégociation des contrats en France, fin du contrat d'Indianapolis...) ; - Contexte économique peu porteur sur le court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets ; - Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, sur la capacité à générer des cash flows suffisants, et sur les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon ; - Endettement encore élevé et création de cash-flow insuffisante malgré les cessions d'actifs et l'émission d'emprunts perpétuels ; -Rentabilité encore insuffisante ; - Remise en cause du statut de valeur de rendement, malgré l'engagement de verser un dividende inchangé de 0,7 EUR par titre sur deux ans.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration (longtemps perçue comme une valeur défensive et de croissance) ; - Avancées à l'international, notamment la Pologne, la Bulgarie et la Grande-Bretagne en Europe, le Japon, la Corée du sud et la Chine en Asie du Nord ; - Renouvellement des contrats de concessions d'eau en France, où Veolia dégagerait une rentabilité double de celle de Suez et où les municipalités sont de plus en plus vigilantes ; - Montée en puissance des activités avec les clients industriels (à 50 % du chiffre d'affaires, contre 35 % aujourd'hui), au détriment des clients municipaux ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'un retour à la croissance organique de chiffre d'affaires, de 3 % l'an et d'une hausse de la capacité de financement supérieure à 5 % ; - Rumeurs de départ du président Antoine Frérot ; - Capital ouvert mais valeur non " opéable ", le premier actionnaire étant la Caisse des Dépôts (9,3 % du capital).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Neuf géants européens de l'énergie (Enel, Eni, E.ON, Gas Natural, GasTerra, GDF Suez, Iberdrola, RWE et Vattenfall) ont proposé une série de réformes dans le cadre de la mise en place d'un plan d'urgence. En jeu : la diminution de la consommation d'énergie, du fait de la concurrence des énergies renouvelables, et la baisse des prix. Les groupes proposent, entre autre, de freiner le développement des énergies vertes lourdement subventionnées. Ils suggèrent également de relancer le marché européen du carbone et de réserver les subventions aux technologies ayant réellement besoin d'un soutien de lancement, comme l'hydrolien ou l'éolien en mer. FTB/ACT/