Analyse clôture AOF France / Europe - Les résultats et l'Ukraine ont pénalisé les indices

06/05/2014 - 17:54 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont terminé en repli ce mardi, malgré la publication d'indices des directeurs d'achat (PMI) Markit pour le secteur des services et l'ensemble du secteur privé conformes aux attentes du consensus au mois d'avril. Les investisseurs ont joué la carte de la prudence après la poursuite des opérations militaires en Ukraine qui se sont soldées par plusieurs dizaines de morts, et dans le sillage de l'actualité mouvementée des entreprises à Paris et à Londres. A la clôture, le CAC 40 et le FTSE Eurotop 100 ont respectivement cédé 0,78% à 4 428,07 points et 0,41% à 2 713,81 points. UBS (+0,22% à 18,31 francs suisses) a affiché l'une des plus fortes hausses de l'indice SMI à la clôture après avoir présenté des résultats meilleurs que prévu et une structure juridique modifiée, afin d'être mieux à même de résister à une nouvelle crise. Au premier trimestre, la banque suisse a réalisé un bénéfice net en hausse de 6,7% à 1,054 milliards de francs suisses (865 millions d'euros), supérieur au consensus Bloomberg de 885 millions de francs. Son résultat opérationnel avant impôts est en revanche ressorti en repli de 3,7% à 1,393 milliard de francs suisses. Le titre Solvay (+2,55% à 120,45 euros) a terminé en nette hausse et contre la tendance après la publication de résultats trimestriels très encourageants. Le résultat net part du groupe du chimiste est ainsi ressorti en croissance de 24% à 107 millions d'euros sur les trois premiers mois de l'année, tandis que son résultat net a bondi de 20% à 121 millions. Autre hausse significative : celle du Rebitda (Résultat opérationnel avant dépréciation et amortissement, éléments non-récurrents), de 11% à 467 millions d'euros. Les ventes de Solvay ont, elles, progressé de 1% à 2,55 milliard d'euros. Enfin, Eurofins Scientific (+2,19% à 207,45 euros) a enregistré l'une des plus importantes hausses du SBF 120 ce mardi. Le groupe de bioanalyse a publié avant l'ouverture un chiffre d'affaires en hausse de 13% au premier trimestre, à 304 millions d'euros. Il indique avoir enregistré une croissance organique de 8% sur la période, malgré une base de comparaison élevée consécutive à la hausse de la demande d'expertises alimentaires en 2013 après le scandale de la viande de cheval. Hors effets de change (-3%), la croissance a atteint 16%, dopée par huit acquisitions au cours de l'année.

Les chiffres macroéconomiques

L'enquête d'avril de l'Insee sur les prévisions d'investissement dans l'industrie a confirmé les estimations du mois de janvier. Les chefs d'entreprises interrogés anticipent ainsi toujours une croissance de 4% de leurs investissements dans le secteur en 2014. Leur recul de 7% en 2013 a lui aussi été réaffirmé. L'indice des directeurs d'achat (PMI) de l'institut Markit pour le secteur français des services a par ailleurs atteint 50,4 points au mois d'avril, en baisse de 1,1 point par rapport au mois de mars. Il s'est établi à son plus bas niveau sur deux mois. Le consensus Reuters s'attendait à un indice de 50,3 points, en ligne avec la première estimation du mois d'avril. L'indice français des directeurs d'achat (PMI) composite, qui regroupe celui du secteur des services et celui du secteur manufacturier est, lui, ressorti à 50,6 points en avril contre 51,8 en mars. Il recule lui aussi à son plus bas niveau sur deux mois et excède sa première estimation à 50,5 points. Ces deux indicateurs en repli d'un mois sur l'autre restent cependant supérieurs au seuil de 50 points, ce qui reflète une croissance, certes moins soutenue, de l'activité. En zone euro, l'activité dans les services a crû à un rythme plus soutenu au mois d'avril. L'indice définitif des directeurs d'achats (PMI) pour ce secteur calculé par Markit est en effet ressorti en hausse le mois dernier à 53,1 points, en ligne avec la première estimation et les attentes du consensus Reuters, contre 52,2 points en mars. De même, l'activité globale du secteur privé (secteurs manufacturier et des services) de la zone euro a progressé en avril. Le PMI qui la mesure s'est finalement établi, selon l'institut Markit, à 54 points, conformément à la première estimation et aux attentes des économistes. Il avait atteint 53,1 points en mars. Ces deux indicateurs en hausse d'un mois sur l'autre accroissent leur écart avec le seuil de 50 points, ce qui reflète une croissance plus soutenue de l'activité. Enfin, les ventes au détail ont progressé de 0,3% dans la zone euro en mars, après une progression de 0,1% le mois précédent (chiffre révisé de +0,4%). Le consensus Reuters attendait un repli de 0,2%. Sur un an, ces ventes ont crû de 0,9%, contre +0,8% en février 2014. Les économistes tablaient sur +1,0%. Dans les 28 pays de l'Union européenne, les ventes au détail ont augmenté de 0,3% sur un mois et de 1,6% sur un an en mars. Au mois de mars, les Etats-Unis ont réduit leur déficit commercial. Ce dernier est ressorti à 40,4 milliards de dollars, contre 42,3 milliards en février. Il est quasiment en ligne avec les attentes du consensus Reuters, qui tablait sur un déficit de 40,3 milliards. A 17h30, l'euro est en hausse de 0,40% à 1,3931 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. FTB/MAF/5