NATIXIS : hausse de 8% du bénéfice net au premier trimestre

06/05/2014 - 18:09 - Option Finance

(AOF) - Natixis réalisé au premier trimestre un résultat net part du groupe en hausse de 8% à 304 millions d'euros, hors réévaluation de sa dette senior et éléments non-récurrents au premier trimestre 2013. Il s'agit de données pro forma de l'opération de cession des Certificats Coopératifs d'Investissement. La banque précise que la réévaluation de sa dette senior a eu un impact positif de 6 millions d'euros contre - 4 millions d'euros au premier trimestre 2013. Dans le même temps, son produit net bancaire a augmenté de 3% à 1,857 milliard d'euros, dont 1,688 millards (+7%) pour ses métiers coeurs. Commentant ces résultats, Laurent Mignon, Directeur général de Natixis, a déclaré qu'ils confirmaient la capacité de la banque à distribuer au moins 50% du résultat net annuel à ses actionnaires. Concernant sa solidité financière, Natixis a annoncé un ratio de fonds propres durs de 10,6% selon Bâle 3, en progression de 40 point de base par rapport au 31 décembre 2013. S'agissant de la préparation de la cotation de la Coface, Natixis a précisé que la réunion d'analystes en vue de cette opération aura lieu le 7 mai.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Banque de financement, de gestion et de services financiers du groupe Banques Populaires-Caisses d'épargne, deuxième acteur bancaire français ; - Réforme culturelle profonde accomplie : une des valeurs bancaires les plus attractives dans la catégorie " Tier 2 " selon les analystes ; - Un des profils de risque les plus faibles avec une faible exposition aux risques souverains et la quasi-absence d'implantation dans les pays de la périphérie de la zone Euro ; - Refinancement assuré essentiellement par sa maison-mère BPCE (l'une des rares banques à avoir décliné la seconde tranche du LTRO de la banque centrale européenne et la première en France à être revenue sur le marché des financements non sécurisés) ; - Remontée du ROE à près de 9 % à fin 2013, notamment grâce à la croissance de la gestion d'actifs, bien margée ; - Rendement élevé, sécurisé par l'engagement sur un taux de distribution de 50 % des bénéfices.

Les points faibles de la valeur

- Défiance persistante des investisseurs particuliers suite à la débâcle boursière depuis l'introduction en 2007 ; - Lente mise en conformité des capitaux propres prudentiels avec les règles Bâle 3, avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 10,4 % ; - Incertitudes sur l'activité assurance-vie et santé, qui ne sera plus assurée par CNP Assurances mais par BPCE Assurances, acquise début 2014 ; - Valeur très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier en raison de la crise de la dette souveraine et des craintes sur le secteur bancaire en général.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales - Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Avancées du plan stratégique 2014-2017, présenté en novembre 2013 : internationalisation des métiers (plus de 50 % du PNB), optimisation des process et gestion dynamique de l'allocation de capital, afin de parvenir en 2017 à un produit net bancaire de 8 Md FTB/ACT/