LEGRAND confirme ses prévisions annuelles

07/05/2014 - 09:04 - Option Finance

(AOF) - Legrand a réalisé au premier trimestre 2014 un bénéfice net en hausse de 4% à 129,5 millions d'euros. Le résultat opérationnel ajusté a, lui, grimpé de 1,3% à 218,9 millions. La marge opérationnelle ajusté est de son côté ressortie à 20,2% contre 19,8% un an plus tôt. Avant prise en compte des acquisitions, cette dernière s'est établie à 20,4%. Le chiffre d'affaires a pour sa part reculé de 0,8% à 1,084 milliard. Hors effet de change, il affiche toutefois une hausse de 4,8%, a indiqué le spécialiste des infrastructures électriques et numériques du bâtiment. Legrand a précisé que les solides réalisations du premier trimestre étaient en ligne avec ses objectifs annuels. Tout en rappelant l'absence de carnet de commandes et hors dégradation économique majeure, Legrand a confirmé ses objectifs pour l'année 2014. Le groupe continue donc de prévoir une évolution organique de ses ventes comprise entre 0 et 3% ainsi qu'une marge opérationnelle ajustée avant prise en compte des acquisitions entre 19,8 et 20,2% du chiffre d'affaires.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de l'équipement électrique basse tension pour le bâtiment, avec 6 % des parts d'un marché très fragmenté ; - Portefeuille complet, organisé en quatre divisions, le contrôle et la commande , le management du câble, la distribution d'énergie et le VDI/Dataco, les 2/3 des ventes provenant de produits n°1 ou 2 sur leurs marchés ; - Chiffre d'affaires bien réparti entre l'Europe (50 %, dont 21 % pour la France et 11 % pour l'Italie), l'Amérique du Nord (17 %) et le reste du monde (33 %) ; - Stratégie de croissance externe (6 acquisitions en 2013)dans les marchés des particuliers et de la construction commerciale, et dans la rénovation, aux dépens de l'industrie, ce qui limite la dépendance aux cycles économiques ; - Développement sur le marché en pleine croissance de la domotique : équipements plus sophistiqués, plus esthétiques, et donc à plus forte valeur ajoutée et à plus forte rentabilité ; - Capacité à maintenir ses marges -portées au niveau record de 20 % en 2013 - malgré le recul des ventes grâce à une politique d'innovation générant un fort pouvoir de prix ; - Redressement de la situation financière salué par les agences de notation ; - Distribution aux actionnaires élevée avec un taux de 52,5 %.

Les points faibles de la valeur

- Forte exposition au ralentissement économique en Europe, notamment sur ses deux premiers marchés européens, la France et l'Italie (pays contributeurs de la moitié du bénéfice d'exploitation), compensé par les hausses des ventes en Amérique du nord, en Chine, en Inde et au Moyen-Orient ; - 60 % des ventes réalisées dans le non-résidentiel, segment profitant plus tardivement de la reprise économique que le résidentiel ; - Forte sensibilité à la cherté de l'euro par rapport aux autres monnaies, malgré l'équilibre entre les ventes et les coûts en monnaie locale ; - Taux d'imposition réel supérieur à celui de ses concurrents, tels Schneider ou Assa Abloy's ; - Cherté de la valeur, avec un cours à ses plus hauts historiques, à deux fois le prix d'introduction en 2006.

Comment suivre la valeur

- Risque de difficultés à maintenir une rentabilité élevée avec une faible croissance organique des ventes ; - Croissance externe maintenue, ciblant les sociétés leaders sur leur marché dans les économies émergentes, avec une enveloppe maintenue entre 300 et 500 millions d'euros par an ; - Intégration de Lastar, américain spécialisé dans le câblage structuré acquis en février 2014 ; - Evolution des parts de marché dans le golfe persique et en Arabie saoudite où le groupe, numéro un de l'appareillage, poursuit ses acquisitions ; - Réalisation des objectifs 2014 d'une croissance des ventes comprise entre 0 et 3 % et d'une marge opérationnelle entre 19,8 et 20,2 % ; - Flottant accru (90,7 %) suite à la sortie définitive de KKR et partielle de Wendel (5,5 % du capital). Rumeurs récurrentes sur d'autres évolutions du capital renforcées par l'offre de Schneider sur Invensys.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les principaux acteurs du secteur ont enregistré des baisses d'activité au premier semestre. Rexel a affiché une baisse de ses ventes de 3,5%, à données comparables. Malgré de bons résultats aux Etats-Unis, en Chine, et au Brésil, le groupe a dû affronter des conditions de marché particulièrement difficiles en Europe (-5,3%) et dans la zone Asie-Pacifique (-8,9%). Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar a pâti d'une chute de 43% de son bénéfice net à 960 millions de dollars au deuxième trimestre pour un chiffre d'affaires en recul de 16% à 14,6 milliards. Pour la seconde fois en trois mois, l'américain a abaissé ses prévisions de croissance en raison d'un ralentissement des ventes dans le secteur minier. Il vise désormais un chiffre d'affaires compris entre 56 et 58 milliards de dollars, au lieu des 57 à 61 milliards précédemment escomptés. Dans ce contexte, Schneider Electric a acquis le britannique Invensys, spécialiste des automatismes et des logiciels industriels. Cette opération, réalisée dans une optique de croissance, devrait sensiblement renforcer la capacité de Schneider à coller à la demande de ses clients industriels. C'est fondamental dans un environnement où les grands acteurs sont en recherche permanente d'efficacité dans leurs processus de production et leur consommation d'énergie. FTB/ACT/