CGG : tous les voyants sont au rouge

07/05/2014 - 09:38 - Option Finance

(AOF) - CGG a fait état d'une perte nette de 39 millions d'euros au premier trimestre, contre -17 millions au quatrième trimestre de l'exercice 2013 et un bénéfice net de 79 millions à l'issue des trois premiers mois de 2013. L'Ebitda du groupe spécialisé dans l'ingénierie sismique est, lui, ressorti à 188 millions d'euros, à comparer avec 280 millions en séquentiel, tandis que son résultat opérationnel s'est établi à 35 millions (66 millions au quatrième trimestre 2013). Les ventes de CGG ont pour leur part atteint 806 millions d'euros, contre 955 millions au quatrième trimestre 2013. Quant à la dette nette, elle s'est creusée à 2,428 milliards d'euros, après 2,21 milliards au quatrième trimestre 2013. Enfin, le carnet de commandes a atteint 1,18 milliard d'euros, lui aussi en repli par rapport au quatre derniers mois de 2013, où il s'était établi à 1,35 milliard. "Le marché sismique demeure sous pression dans un contexte global de réduction des dépenses d'exploration et de développement. Dans ces conditions difficiles qui prévalent depuis la fin de l'année 2013, le premier trimestre 2014 a été conforme à nos attentes", a commenté Jean-Georges Malcor, PDG de CGG. Et d'ajouter en guise de perspectives : "Nous sommes pleinement mobilisés sur l'exécution de notre plan de transformation 2014-2016, désormais bien engagé et qui demeure notre priorité. La réduction de la flotte et des fonctions supports associées a débuté. La restructuration de nos activités en Terrestre est en cours, notamment en Amérique du Nord. Nous restons concentrés sur notre programme de réduction des coûts, d'excellence opérationnelle et de gestion active du cash."

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Un des leaders des services géophysiques et sismiques intégrés et leader mondial des équipements géophysiques à travers sa filiale Sercel ; - Taille critique dans chacun de ses métiers (43 % du chiffre d'affaires dans l'acquisition sismique, 22 % dans l'équipement sous la marque Sercel et 34 % dans la géosciences) ; - Stratégie de différenciation technologique via l'innovation et la modernisation de la flotte ; - Rationalisation du nombre de partenaires maritimes par la création de joint-ventures pour la gestion des navires sismiques, avec Eidesvik en 2011, Louis Dreyfus Armateurs début 2013 ; - Taux élevé -93 %- de l'utilisation des navires en début d'année, la flotte étant répartie entre les contrats exclusifs (79 %) et les multi-clients (21 %) ; - Retombées positives du rachat des actifs Géoscience de Fugro, avec l'obtention d'un contrat majeur et de long terme de gestion de bases de données ; - Bonne flexibilité financière.

Les points faibles de la valeur

- Activité soumise au risque géopolitique ; - Secteur ultra-cyclique situé au début de la chaîne des services pétroliers et donc très sensible aux réductions d'investissement ; - Importantes surcapacités en bas de cycle et fortes pressions concurrentielles, notamment dans l'activité terrestre ; - Dépréciations d'actifs dans la branche Acquisitions ; - Méfiance des investisseurs après deux avertissements sur résultats en 2013 ; - Perte historique en 2013 et forte chute en Bourse en 2013.

Comment suivre la valeur

- Forte dépendance aux investissements des compagnies pétrolières ; - Retombée de contrats dans l'offshore brésilien, après la mise aux enchères du gisement de Libra ; - Réduction de l'exposition à la branche acquisition, peu rentable, par la cession de 5 navires sur 18 ; - Capital très ouvert dans un secteur en pleine consolidation mais éventualité d'une OPA limitée en raison de la présence du FSI (6,5 % des actions et 11,3 % des droits de vote) et de l'Institut français du pétrole (4,2 % et 8 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Le FMI ne prévoit plus qu'une croissance de 3,1% de l'économie mondiale cette année, au lieu de 3,3% précédemment estimé, et de 3,8% en 2014, au lieu de 4%. Tenant compte de la modification de ces prévisions, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement abaissé ses propres estimations de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2013 et 2014. Pour cette année, l'AIE table sur une hausse de la demande de 895.000 barils, soit un total de 90,8 millions écoulés chaque jour, contre 930.000 barils auparavant prévus. Pour 2014, l'AIE continue d'anticiper une accélération de la demande, toutefois moins forte qu'attendue précédemment, sur la base d'une demande journalière supplémentaire de 1,1 million de barils (contre 1,2 million auparavant anticipés). La consommation des pays hors OCDE restera le moteur de la demande pétrolière mondiale, alors que celle des pays de l'OCDE continuera à décliner. FTB/ACT/