OMNICOM et PUBLICIS renoncent à leur fusion entre égaux

09/05/2014 - 14:06 - Option Finance

(AOF) - Publicis et Omnicom ont annoncé ce vendredi matin avoir décidé de mettre fin à leur projet de fusion. Les deux géant de la communication et de la publicité invoquent les " difficultés à réaliser cette opération dans des délais raisonnables ". Les deux groupes précisent dans un communiqué que cette décision a été unanimement approuvée par le Directoire et le Conseil de Surveillance de Publicis Groupe et par le Board of Directors d'Omnicom Group. Aucune indemnité ne sera versée par l'un ou l'autre, la responsabilité ne pesant visiblement sur aucun des deux partenaires en particulier. " Les difficultés encore à surmonter ajoutées à la lenteur du processus ont créé un niveau d'incertitude préjudiciable aux intérêts des deux groupes, de leurs salariés, de leurs clients et de leurs actionnaires ", ont déclaré dans une déclaration commune Maurice Lévy, Président du Directoire de Publicis Groupe et John Wren, Chief Executive Officer d'Omnicom Group. " Nous avons donc décidé ensemble de reprendre notre route de manière indépendante. Nous resterons bien sûr des concurrents tout en conservant l'un pour l'autre un très grand respect. " Reuters avait rapporté fin avril les difficultés des deux groupes à s'entendre sur le choix du directeur financier du futur groupe. Les autorités chinoises de la concurrence tardaient en outre à donner leur accord, le dernier encore nécessaire pour lancer le processus de rapprochement. Quelques jours auparavant, les deux groupes avaient confirmé les difficultés à trouver un lieu de domiciliation fiscale du nouvel ensemble, les Pays-Bas ayant refusé qu'elle soit faite sur leur sol. La fusion du groupe français Publicis et de son homologue américain Omnicom devait donner naissance au premier groupe mondial de publicité, avec un chiffre d'affaires annuel de plus de 35 milliards de dollars.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

La publicité en ligne a poursuivi son développement en Europe l'an passé. Selon certains experts, avec une progression de 11,5%, elle a atteint un nouveau pic avec des investissements globaux de 24,3 milliards d'euros. La publicité en ligne représente désormais un quart du marché de la publicité (25,6%), alors qu'elle ne représentait que 10,3% de ce marché en 2006. L'écart se réduit avec la télévision et, Internet devance désormais nettement la presse quotidienne en termes d'investissements publicitaires. Les tarifs tiennent compte de cette évolution et tendent à s'aligner avec ceux en vigueur dans la télévision. Les trois premiers marchés européens, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, enregistrent des rythmes de croissance moins soutenus que des marchés moins matures : en 2012, +13,3% des investissements dans la publicité en ligne pour le Royaume-Uni (à 6,64 milliards d'euros), +8,6 % (4,56 milliards) pour l'Allemagne et +6,3 % (2,77 milliards) pour la France. En revanche ces investissements bénéficient d'un bien meilleur dynamisme en Russie (34 % à 1,54 milliard) et en Turquie (30,4 % à 459 millions). FTB/ACT/