SAFRAN : finalisation d'une acquisition

12/05/2014 - 09:04 - Option Finance

(AOF) - Safran a indiqué ce matin avoir finalisé l'acquisition des activités de distribution électrique et de solutions intégrées pour cockpit d'Eaton. L'accord définitif pour acquérir ce segment ainsi que les conditions financières de la transaction avaient été annoncés le 20 janvier dernier. Les activités acquises ont généré un chiffre d'affaires d'environ 102 millions de dollars et un Ebitda de plus de 14 million de dollars en 2013, a précisé l'équipementier aéronautique français. La distribution électrique représente environ 60% du chiffre d'affaires d'Eaton et les solutions intégrées de cockpit 40%. Ces activités emploient environ 350 personnes réparties sur deux sites américains, à Costa Mesa (Californie) et à Sarasota (Floride). Les activités acquises sont entrées dans le périmètre de consolidation de Safran à compter du 9 mai. Les activités de distribution électrique seront consolidées au sein du périmètre des activités d'Equipements aéronautiques et celles concernant les solutions intégrées de cockpit au sein des activités de Défense. La contribution de ces activités n'était pas incluse dans les perspectives 2014 de Safran annoncées lors de la présentation des résultats 2013 le 20 février dernier, a ajouté le groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Equipementier aéronautique issu de la fusion Scnema-Sagem, organisé en quatre divisions, la propulsion (53 % du chiffre d'affaires), l'équipement aéronautique (28 %), la défense (8,9 %) et la sécurité (10 %) ; - Stratégie de croissance claire : renforcement et développement de ses leaderships dans la Propulsion, les Equipements aéronautiques, renforcés avec l'achat des activités de distribution électrique pour cockpit d'Eaton Aerospace, et la Sécurité (marché peu cyclique avec une croissance à 2 chiffres) ; - Partenariat historique (jusqu'en 2040) avec GM sur le moteur civil le plus vendu au monde, CFM56, un catalyseur de croissance pour Safran ; - Récurrence du chiffre d'affaires dans l'après-vente pour moteurs civils, activité en forte hausse et à rentabilité élevée ; - Après de lourds efforts en R&D (l'un des tous premiers dépositeurs de brevets en France), capitalisée à 60 % en 2013, vers une stabilisation puis un recul à 1,1 MdEUR en 2016, contre 1,3 MdEUR ; - Visibilité des résultats futurs avec des commandes supérieures à près de 4 fois les ventes, cash flows récurrents élevés, situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Manque de taille critique, face à l'éventuelle émergence d'un géant EADS-BAE ; - Sensibilité aux monnaies américaine, brésilienne et indienne ; - Recul fin 2013 des divisions défense et sécurité, du fait du repli des budgets de la défense occidentaux ; - Pressions sur les besoins en fonds de roulement, dues aux retards de paiement des administrations ; - Valeur chère en Bourse, avec un cours à ses plus hauts depuis 13 ans.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité aux projets de consolidation du secteur européen -projet avorté de fusion entre EADS et BAE, négociations pour des échanges d'actifs avec Thales ; dossier Zodiac... ; - Capacité de résistance sur les prix lors des négociations tarifaires avec les constructeurs aéronautiques ; - Eventualité d'une acquisition de l'italien Avio Space en fin d'année, soumise au lancement effectif d'Ariane 6 ; - Retombées des investissements, en croissance externe et interne, au Brésil, 6ème économie mondiale aux besoins solvables et élevés en défense, sécurité et optronique ; - Réalisation des objectifs 2014 : hausse de 5 % des ventes et " légèrement supérieure à 10 % du résultat opérationnel " ; - Valeur non opéable, l'Etat détenant encore 22,4% des titres, devant les salariés, avec 15 % et 22,7 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

La Commission Européenne a mis en place un plan de soutien de 4 milliards d'euros pour le secteur aéronautique d'ici 2020, pour lui permettre de développer le futur avion " vert ". L'objectif est de poursuivre les efforts dans le cadre du plan " Clean Sky ", pour réduire de moitié les émissions de CO2 du transport aérien d'ici à 2020. Lancé en 2008, avec un budget initial de 1,6 milliard sur sept ans, ce plan aurait déjà permis d'atteindre un tiers de l'objectif. La mise au point des prochaines générations d'avions et d'hélicoptères à l'horizon 2030 est également en ligne de mire. Les petites et moyennes entreprises de l'aéronautique ainsi que les instituts de recherche universitaire bénéficieront pour près d'un tiers des subventions européennes. FTB/ACT/