Analyse clôture AOF France / Europe - Petits gains après le ZEW décevant

13/05/2014 - 17:47 - Option Finance

(AOF) - Les indices européens ont terminé en petite progression ce mardi, l'enthousiasme relatif aux record de la veille sur le Dow Jones et le S&P 500 ayant été tempéré par un indice allemand ZEW des perspectives des investisseurs sur l'économie très en deçà des attentes en mai. Le CAC 40 a pourtant touché un plus haut depuis septembre 2008 en séance. Du côté des valeurs, Airbus s'est envolé après ses résultats trimestriels. A la clôture, l'indice parisien a gagné 0,25% à 4 505,02 points et le Footsie Eurotop 100 a crû de 0,22% à 2 768,55 points Le redressement se poursuit pour ThyssenKrupp, dont le titre bondissait de 4,28% à 22,18 euros à Francfort pour signer la plus forte progression du Dax à 17h30, quelques minutes avant la clôture. Les opérateurs ont salué l'annonce d'un premier bénéfice net depuis deux ans au titre du deuxième trimestre du groupe. Cerise sur le gâteau : le géant industriel allemand a revu à la hausse ses perspectives annuelles, anticipant une amélioration de la demande et misant sur ses mesures de réduction de coûts. Il a fait état d'un bénéfice net de 269 millions d'euros au deuxième trimestre, contre une perte nette de 129 millions un an auparavant. Premier trimestre solide pour Airbus Group, dont le titre, déjà en tête du CAC 40 au terme de 2013, a grimpé de 6,16% à 52,54 euros pour signer la plus forte progression du principal indice parisien. Soutenu notamment par un effet de change favorable, le bénéfice net de l'avionneur européen a bondi de 93% pour s'établir à 439 millions d'euros, contre 321 millions attendus par le marché. Son bénéfice opérationnel avant exceptionnel a également dépassé les attentes des analystes, ressortant à 700 millions d'euros (734 millions un an plus tôt) contre 644 millions. Lagardère (-1,43% à 24,45 euros) a enregistré une nette baisse. Au premier trimestre 2014, le groupe de médias a vu son chiffre d'affaires reculer de 6,2% à 1,526 milliard d'euros. Il indique avoir été pénalisé par un effet négatif de change de 27 millions d'euros, principalement à cause de la dévalorisation des dollars américain, australien et canadien face à l'euro, partiellement compensé par un effet de périmètre de +16 millions d'euros. Lagardère précise que sa croissance organique est elle aussi négative, à -5,6%.

Les chiffres macroéconomiques

Le déficit des paiements courants de la France s'est légèrement creusé en mars, à 1,5 milliard d'euros contre 1,4 milliard un mois plus tôt, selon les données de la Banque de France. Ce recul est notamment dû à l'accroissement du déficit des échanges de biens qui passe de 3,2 milliards en février à 3,9 milliards en mars. Il est partiellement compensé par l'excédent des échanges de services, qui croît de 2,3 à 2,9 milliards d'euros sur la période. En Allemagne, l'indice ZEW du sentiment des investisseurs sur les perspectives économiques dans le pays pour le mois de mai a chuté de 10,1 points sur un mois, à 33,1 points après un recul de 3,4 points le mois précédent. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un repli de 2,2 points, à 41 points, contre 43,2 en avril. Aux Etats-Unis, les prix à l'exportation ont reculé de 1,2% en avril après +0,8% en mars (chiffre révisé de +0,5%). Les prix à l'importation son restés stables après +0,3% en mars. Les ventes au détail américaines ont, elles, progressé de 0,1% en avril contre un consensus de +0,3%. En mars, elles avaient grimpé de 1,5% (chiffre révisé de +1,2%). Hors secteur automobile, les ventes sont restées stables après une hausse de 1% le mois dernier (chiffre révisé de +0,7%). Enfin, les stocks des entreprises aux Etats-Unis ont augmenté de 0,4% en mars, conformément aux attentes du marché. Ils avaient progressé de 0,5% le mois précédent (chiffre révisé de 0,4%). Sur le marché des changes, l'euro reculait de 0,39% à 17h30, à 1,3705 dollar. FTB/MAF/5