AEROPORTS DE PARIS : hausse de 7,1% du trafic passagers au premier trimestre

14/05/2014 - 08:22 - Option Finance

(AOF) - Aéroports de Paris a fait état d'un chiffre d'affaires de 637 millions d'euros au premier trimestre, en repli de 2,4% sur un an. Dans le détail, la division Activités aéronautiques a généré 376 millions d'euros de revenus, en hausse de 0,5%, tandis que les ventes dans le segment Commerces et services ont reculé de 4,4% à 224 millions d'euros. L'exploitant des aéroports de Roissy-Charles de Gaulle et d'Orly a en outre vu passer 29 millions de passagers sur la période (+6,6% à 8 millions de passagers en avril), soit une hausse de 7,1% en glissement annuel. Les plates-formes franciliennes ont à elles seules représenté quelque 20 millions d'entre eux, en augmentation de 3,6%. "La dynamique du trafic observée depuis le début du quatrième trimestre 2013 se poursuit au cours du premier trimestre 2014. Cette hausse ne se traduit pas par une croissance du chiffre d'affaires consolidé en raison principalement d'un effet exogène (baisse des revenus liés aux activités de dégivrage, conséquence d'un hiver exceptionnellement doux) et d'un effet périmètre (mise sous cocon de la centrale de cogénération). Au-delà du chiffre d'affaires, la poursuite de nos efforts de maîtrise des charges courantes et l'absence d'épisodes neigeux ont eu un impact positif sur nos marges", a détaillé Augustin de Romanet, PDG d'Aéroports de Paris.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Deuxième groupe aéroportuaire européen après British Airports Authority, premier européen pour le fret et le courrier, propriétaire et opérateur de Paris-Charles-de Gaulle, Paris-Orly and Paris-Le Bourget ; - Modèle économique résilient basé sur la première destination touristique mondiale, la France, et le hub aérien (plate-forme de correspondances) le plus puissant d'Europe ; - Bonne diversification des activités dans les commerces, l'immobilier, notamment avec Aéroville, et l'ingenierie ; - Après la modernisation de Roissy, lancement des investissements à Paris-Orly ; - Partenariats importants avec Air France-KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex, Schiphol Group (Aéroport d'Amsterdam) et La Poste pour le fret ; - Bonne tenue depuis le début de l'année de l'activité internationale et vers les DOM-TOM, supérieure à celle de ses concurrents directs Heathrow et Francfort ; - Forte hausse du trafic de l'opérateur turc TAV Airports, dont ADP détient 38% du capital ; - Situation financière assainie laissant anticiper un taux de distribution de 60 % jusqu'en 2015.

Les points faibles de la valeur

- Forte dépendance au trafic aérien, lui-même lié à la conjoncture économique (actuellement défavorable), aux grèves, aux intempéries ou phénomènes naturels ; - Environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant par les analystes ; - Echecs en 2013 dans l'expansion internationale -pour l'acquisition de 2 aéroports brésiliens et pour le lancement d'un 3ème aéroport à Istanbul ; - Incertitudes sur l'indemnisation à ADP, actionnaire à 38 % du premier opérateur turc TAV ; - Risques de contentieux tarifaires avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation au PIB français et à la santé financière des compagnies aériennes ; - Evolution du cadre réglementaire, avec notamment le projet " d'association des collectivités locales à la gouvernance des aéroports d'intérêt national " ; - Renégociation en fin d'année des tarifs avec les compagnies aériennes ; - Réalisation des objectifs d'un chiffre d'affaires et d'un bénéfice d'exploitation en légère croissance pour 2013 (2,8 MdsEUR de ventes et 1,02 MEUR d'EBITDA) et, pour 2015, d'un bénéfice d'exploitation en hausse de 25 à 35 % par rapport à 2009 ; - Mise en place du plan de départs volontaires qui devrait permettre 20 à 25 MEUR d'économies en 2014 et 25 à 30 MEUR en 2015 ; - Volonté, à terme, de faire d'ADP le numéro un mondial de l'exploitation d'aéroports, ce qui passe par l'amélioration des performances opérationnelles des aéroports parisiens, par l'intégration de TAV et par le renforcement des filiales ADPI et ADPM qui va rénover l'aéroport de Zagreb ; - Valeur de rendement jouissant d'un statut défensif dans le secteur cyclique des transports ; - Diminution de la position directe de l'Etat, ramenée à 50,6 % du capital fin juin 2013, le groupe Vinci s'étant renforcé à 8 %, soit le même niveau que Schipol Group, exploitant de l'aéroport d'Amsterdam.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Une étude réalisée pour le compte de l'Association internationale du transport aérien (IATA), et intitulée " Vision 2050 " souligne, qu'à cet horizon, le nombre de voyages effectués chaque année devrait être multiplié par six et passerait ainsi à 16 milliards. Dans le même temps, le transport aérien de marchandises devrait être multiplié par dix, avec 400 millions de tonnes de cargo par an. Les actuels majors du transport aérien risquent d'être supplantés par de nouveaux entrants, en provenance de Chine, d'Inde, du Brésil, de Russie ou du Mexique. Certains experts alertent sur le danger de disparition pesant sur Air France-KLM, Lufthansa et IAG. Les acteurs européens se rapprocheraient dans un mouvement défensif et ne seraient plus que deux ou trois grands groupes. FTB/ACT/