(AOF) - Les investisseurs ayant été tentés par des prises de bénéfices, les marchés actions européens ont clôturé en ordre dispersé. Seule statistique macroéconomique notable en zone euro, la production industrielle a baissé de 0,3% en mars, conformément aux attentes. Sur le front des valeurs françaises, les résultats trimestriels de Numericable ont été salués, mais les bancaires ont été à la peine à l'image de Société Générale (-1,64%) et de Crédit Agricole (-2,1%). Le CAC 40 a cédé 0,09% à 4 501,04 points, tandis que le Ftse Eurotop 100 a gagné 0,06% à 2 771,82 points. S'agissant des valeurs allemandes, les temps restent durs pour E.ON (-1,19% à 13,24 euros peu avant la clôture) et RWE (-2,12% à 27,04 euros à quelques minutes de la cloche), ces deux acteurs majeurs de l'énergie qui ont publié tour à tour leurs résultats trimestriels et ont nettement sous-performé le Dax. Leurs comptes ont été affectés par la clémence de l'hiver. Autres facteurs défavorables au premier trimestre : les prix de gros de l'électricité, bas dans l'ensemble de l'Europe, et l'essor des énergies renouvelables outre-Rhin, conséquence directe du démantèlement annoncé de l'ensemble des centrales nucléaires allemandes. A Paris, les investisseurs ont salué les résultats trimestriels de Numericable (+1,29% à 37,41 euros). L'opérateur câblé français, entré en bourse le 8 novembre dernier et coté au sein de l'indice parisien depuis le 24 mars, a publié des résultats proches du consensus au premier trimestre. Son résultat net a bondi de 48,3% à 35 millions d'euros, malgré un recul de 1,2% du résultat opérationnel à 74,5 millions d'euros. Par ailleurs, le chiffre d'affaires trimestriel de Teleperformance (+2,73% à 44,165 euros, deuxième du SBF 120) a été unanimement salué ce mercredi par les analystes. Le spécialiste du suivi externalisé de la clientèle a affiché une hausse de 3% de son revenu, à 609,9 millions d'euros, là où le consensus attendait 597 millions. Sa croissance organique a atteint +9,1%, supérieure de 270 points de base aux prévisions du marché. Le groupe a largement compensé un effet de change défavorable supérieur aux attentes.
Les prix à la consommation sont restés stables le mois dernier en France, tant pour les produits manufacturés que pour les services, a rapporté l'Insee ce matin. Sur un an, leur rythme de progression a légèrement accéléré à 0,7%, 0,1 point de plus qu'à fin mars. Le consensus Reuters escomptait une hausse de 0,1% en avril et de 0,9% sur un an. Conformément aux attentes des économistes, la production industrielle en zone euro a de son côté reculé de 0,3% en mars par rapport au mois précédent, a rapporté Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Elle avait crû de 0,2% entre janvier et février. Cette baisse de 0,3 % s'explique par des diminutions de 0,8% de la production de biens intermédiaires, de 0,5% pour les biens de consommation non durables, de 0,4% pour la production d'énergie et de 0,3% pour les biens d'investissement. La production de biens de consommation durables est, elle, restée stable. Enfin, les prix à la production aux Etats-Unis ont progressé de 0,6% le mois dernier, contre +0,5% en mars. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une hausse moins marquée de 0,2% en avril. A 17h35, l'euro engrange 0,06% face au billet vert à 1,3712 dollar. FTB/MAF/5