Analyse clôture AOF France / Europe - Les télécoms en soutien du CAC 40

16/05/2014 - 18:01 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont fini en ordre dispersé aujourd'hui et sur la semaine, sur fond de données économiques mitigées aux Etats-Unis. Les indicateurs immobiliers ont positivement surpris tandis que le moral des ménages a enregistré une baisse inattendue. A Paris, le secteur des télécoms a échappé à la baisse, Orange étudiant le rachat de Bouygues Telecom. Cette opération serait une bonne nouvelle pour les marges de tout les opérateurs. Le CAC 40 a gagné 0,26% à 4 456,28 points, limitant ainsi son repli hebdomadaire à 0,47%. Le FTSE Eurotop 100 a, lui, gagné 0,36% à 2 766,52 points. Publication solide de Moncler, dont le titre a grimpé de 4,047% à 12,73 euros à Milan après l'annonce d'un chiffre d'affaires du premier trimestre en hausse supérieure aux attentes. Le fabricant italien de doudounes a fait état de 145,4 millions d'euros de ventes sur les trois premiers mois de l'exercice en cours, soit une progression de 16% en glissement annuel (+10% à périmètre comparable). Le consensus Reuters tablait, lui, sur 142,4 millions d'euros. La demande en Asie, en particulier au Japon, et aux Etats-Unis a stimulé les revenus de Moncler. A Paris, les opérateurs remontent sur le devant de la scène ce vendredi. Bouygues (+4,44% à 33,08 euros) s'apprêterait à vendre sa filiale de télécommunications à Orange pour plus de 6 milliards d'euros en numéraire et en actions, là où Iliad refusait il y a quelques semaines de débourser plus de 5 milliards, ont révélé ce matin Les Echos. Confirmées au quotidien économique par le PDG de l'opérateur historique français Stéphane Richard, les discussions avec Martin Bouygues se dérouleraient depuis le mois d'avril, après l'échec du rachat de SFR auprès de Vivendi par le groupe diversifié. Ubisoft (+3,88% à 14,055 euros) a de son côté propulsé sur des plus hauts de près de 5 ans, le niveau élevé des précommandes pour le très attendu jeu Watch Dogs renforçant la confiance dans la nette amélioration des comptes annuels. L'éditeur de jeux vidéo a confirmé jeudi soir son objectif d'un résultat opérationnel non-IFRS (c'est-à-dire avant rémunérations payées en actions) d'au moins 150 millions d'euros sur l'exercice 2014/2015, qui a débuté début avril, à comparer avec une perte de 65,5 millions un an plus tôt. Il a par ailleurs communiqué une première prévision de chiffre d'affaires d'au moins 1,4 milliard d'euros, soit une hausse de 39%.

Les chiffres macroéconomiques

La zone euro a enregistré un excédent de 17,1 milliards d'euros de son commerce international de biens avec le reste du monde en mars 2014, contre un excédent de 21,9 milliards d'euros en mars 2013, selon une première estimation d'Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Le solde enregistré au mois de février 2014 s'établissait à +14,2 milliards d'euros, contre +9,8 milliards d'euros en février 2013. Aux Etats-Unis, 1,08 million de permis de construire ont été délivrés au mois d'avril, alors que les économistes interrogés par Reuters en attendaient en moyenne 1,013 million. En mars, l'autorité fédérale en avait recensé 1 million (chiffre révisé de 990 000). Au mois d'avril, les mises en chantier ont davantage augmenté que prévu aux Etats-Unis. Le bureau américain du recensement en a enregistré 1,072 million alors que le consensus Reuters en attendait 980 000. Elles étaient 947 000 (chiffre révisé de 946 000) en mars. Enfin, l'indice de l'Université du Michigan mesurant la confiance du consommateur américain a, contre toute attente, reculé à 81,8 points au mois de mai après 84,1 points en avril. Le consensus Reuters tablait sur sa hausse à 84,5 points. A la clôture, l'euro recule légèrement face au dollar à 1,3706.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5