(AOF) - Deutsche Bank a annoncé dimanche une augmentation de capital d'environ huit milliards d'euros. La première banque allemande a déjà placé environ 60 millions d'actions au prix de 29,20 euros, soit un montant total de 1,75 milliard d'euros, auprès de Paramount Holdings Services, un fonds d'investissement contrôlé par un membre de la famille princière du Qatar. Ce dernier compte rester un investisseur clé de la banque. Elle prévoit ensuite de lever 6,3 milliards d'euros via l'émission d'un montant maximum de 300 millions d'actions. Le prix de ces titres et leur nombre précis seront connus le 4 juin. Il s'agit de la seconde plus importante augmentation de capital de la banque depuis celle de 10 milliards réalisée en 2010. Cette opération permettra d'améliorer la solvabilité de la banque allemande, son ratio de fonds propres durs devrait progresser de 230 points de base à 11,8% contre 9,5% à la fin du premier trimestre. Pour les banques systémiques, la réglementation exigera un ratio compris entre 8% et 10,5% en 2019, en fonction de leur importance. Deutsche Bank estime qu'on lui demandera un ratio de 9%. Le ratio de levier (rapport entre les fonds propres et le total des engagements d'une banque) devrait, lui, atteindre 3,1% contre 2,5% actuellement. Cette amélioration de sa solvabilité devrait lui permettre de faire face à l'introduction de nouvelles règles prudentielles et de nouvelles charges pour litige. Deutsche Bank a par ailleurs indiqué qu'elle visait désormais une rentabilité des capitaux propres de 12% en 2016. Elle a également fait part de sa volonté de redistribuer ses capitaux excédentaires à ses actionnaires sur le long terme en offrant un taux de distribution " compétitif ".
Finance - Banques
Les grandes banques françaises sont entrées dans l'ère de l'après-crise financière. Après avoir assaini leurs bilans et renforcé leurs structures financières, tous les établissements mettent au point désormais leurs stratégies pour les trois prochaines années. La prudence est de mise en tenant compte de la faible croissance en Europe et du nouveau contexte réglementaire. La priorité est toujours la réduction des coûts. Par exemple, dans le cadre de son plan à moyen terme 2014-2016, BNP Paribas a deux nouveaux objectifs : accélérer son développement dans la gestion d'actifs et renforcer ses positions en Allemagne. Pour les groupes mutualistes Crédit Agricole et BPCE, davantage tournés vers la France l'accent sera mis sur la banque de proximité, l'évolution des modes de distribution étant au coeur de leur stratégie. FTB/ACT/