CREDIT SUISSE paye 2,8 milliards de dollars pour aide à l'évasion fiscale

20/05/2014 - 09:46 - Option Finance

(AOF) - Credit Suisse payera 2,815 milliards de dollars (2,05 milliards d'euros) d'amendes et de pénalités après avoir plaidé coupable de complicité d'évasion fiscale aux Etats-Unis. La banque suisse a cependant évité que les autorités de régulation de New York lui retire sa licence valable dans l'Etat. "Nous regrettons profondément les fautes que nous avons commises dans le passé et qui ont conduit à ce règlement", a commenté le directeur général du groupe, Brady Dougan. Dans le détail, Credit Suisse payera 2 milliards de dollars au ministère américain de la Justice, dont un tiers sera alloué au fisc américain, 715 millions de dollars aux autorités en charge du secteur des services financiers de l'Etat de New York et 100 millions de dollars à la Fed. Rappelant avoir enregistré dans ses comptes des derniers trimestres des provisions pour ce litige pour un montant de 892 millions de francs suisses, la banque a précisé que cet accord réduira son bénéfice net de 1,598 milliard de francs au deuxième trimestre. Elle a ajouté que si elle avait résolu ce litige au premier trimestre, son ratio de fonds propres durs serait ressorti à 9,3% plutôt qu'à 10%. Pour retrouver ce dernier niveau d'ici la fin de 2014, Credit Suisse entend réduire ses actifs pondérés des risques et vendre des actifs immobiliers ou non stratégiques. Credit Suisse ayant trouvé un accord avec les autorités américaines, les investisseurs attendent désormais celui de BNP Paribas. La banque française a averti fin avril que dans le cadre de l'enquête des autorités américaines sur des paiements en dollars impliquant des pays soumis à un embargo des Etats-Unis, elle pourrait avoir à payer une pénalité excédant " très significativement " la provision constituée, qui s'élève pourtant déjà à 1,1 milliard de dollars. Elle pourrait avoir à payer une amende supérieure à 3,5 milliards de dollars, affirmait Bloomberg la semaine dernière.

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Les grandes banques françaises sont entrées dans l'ère de l'après-crise financière. Après avoir assaini leurs bilans et renforcé leurs structures financières, tous les établissements mettent au point désormais leurs stratégies pour les trois prochaines années. La prudence est de mise en tenant compte de la faible croissance en Europe et du nouveau contexte réglementaire. La priorité est toujours la réduction des coûts. Par exemple, dans le cadre de son plan à moyen terme 2014-2016, BNP Paribas a deux nouveaux objectifs : accélérer son développement dans la gestion d'actifs et renforcer ses positions en Allemagne. Pour les groupes mutualistes Crédit Agricole et BPCE, davantage tournés vers la France l'accent sera mis sur la banque de proximité, l'évolution des modes de distribution étant au coeur de leur stratégie. FTB/ACT/