AREVA lance officiellement son projet d'évolution de gouvernance

20/05/2014 - 18:05 - Option Finance

(AOF) - A la demande de ses actionnaires majoritaires, l'Etat et le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies renouvelables (CEA), Areva a annoncé avoir initié un projet d'évolution de sa gouvernance. Aujourd'hui doté d'un conseil de surveillance, le groupe se verra doter d'un conseil d'administration pour mettre en place une méthode plus collaborative entre les administrateurs et la direction générale de l'entreprise. La mise en oeuvre de ce projet se déroulera dans le courant de l'année 2014, a précisé le numéro un mondial du nucléaire civil. "L'objectif de cette réforme est de mieux soutenir l'équipe de direction générale, avec un clair partage des rôles et davantage de collaboration entre le conseil d'administration et la direction générale. Cette décision répond à deux enjeux stratégiques du groupe Areva, celui du redressement de sa performance opérationnelle et celui de l'évolution de sa gouvernance", a commenté Pierre Blayau, Président du Conseil de Surveillance. Cette annonce survient peu après la publication d'un pré-rapport de la Cour des comptes. Très critique à l'endroit d'Anne Lauvergeon, présidente entre 2006 et 2011, cette dernière avait également évoqué l'organisation de la gouvernance de la société, jugée responsable de choix aujourd'hui décriés. Pierre Blayau pourrait devenir président du conseil d'administration d'Areva, tandis que Luc Oursel, actuellement président du directoire, occuperait les fonctions de directeur général.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial du cycle nucléaire, intervenant en France (35 % du chiffre d'affaires), ailleurs en Europe (26 %), aux Amériques (19 %), en Asie-Pacifique (18 %), et en Afrique-Moyen-Orient (2 %) ; - Reprise du marché mondial des centrales nucléaires, notamment en Chine, en Inde, en Russie et en Corée du sud (60 réacteurs en cours de construction pour 430 déjà en fonctionnement) ; - Modèle économique intégré, résilient (fondé sur des contrats long terme pour les activités mines/amont, enrichissement et recyclage), récurrent à près de 90 % grâce aux activités de maintenance et de services, le carnet de commandes étant cinq fois supérieur au chiffre d'affaires ; - Déconsolidation des activités dans les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse), d'où une meilleure lisibilité de la stratégie ; - Renforcement de l'attrait du titre pour des investisseurs stratégiques avec l'accroissement du flottant depuis la cotation sous forme d'actions ordinaires (en remplacement des certificats d'investissement).

Les points faibles de la valeur

- Dossier très politique, d'où des incertitudes pour les investisseurs ; - Sensibilité au débat sur la sûreté nucléaire et aux risques géopolitiques en Afrique, notamment au Niger ; - Valeur difficile à appréhender en l'absence de comparables cotés ; - Echec de la cession de la filiale australienne Canberra ; - Valeur sensible au débat sur la sûreté nucléaire ; - Chantier de l'EPR pesant sur les résultats en raison d'une succession de provisions conséquentes ; - Absence de dividende depuis 2010 ; - Flottant étroit, égal à 4,02 % du capital.

Comment suivre la valeur

- Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva = 1er fournisseur d'EDF ; EDF = 1er client d'Areva) ; - Poursuite de l'avancée du plan " Action 2016 " de réduction des coûts (1 m FTB/ACT/