CREDIT AGRICOLE SA : dividende annuel à 0,35 euros par action

21/05/2014 - 17:48 - Option Finance

(AOF) - Crédit Agricole SA a annoncé ce mercredi l'approbation, par la majorité des actionnaires présents à son assemblée générale, du versement d'un dividende net de 0,35 euro par action au titre de l'exercice annuel 2013. " Les actions inscrites au nominatif, sans interruption depuis le 31 décembre 2011 et jusqu'à la date de mise en paiement du dividende, recevront une majoration de dividende de +10%, soit 0,035 euro par action ", précise le groupe bancaire qui offre la possibilité d'un versement intégralement en numéraire, ou uniquement en actions. Le prix des actions nouvellement émises dans ce cadre sera de 9,98 euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Fortes positions en France et en Europe. Premier banquier de détail en France, par les dépôts des ménages et premier en Europe, par les revenus bancaires. Numéro 1 de la gestion collective en France et en Europe sous la marque Amundi ; - Retour à une forte rentabilité en 2013 après le départ de la Grèce ainsi qu'à un coût du risque raisonnable après le redressement de la filiale italienne de crédit à la consommation ; - Amélioration de la rentabilité de la banque de détail en France (caisses régionales et LCL, ex-Crédit Lyonnais) qui sera renforcée à partir de 2014 grâce à l'unification des systèmes d'information ; - Renforcement de la solidité financière avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 11,2 % pour l'ensemble du groupe et de 10 % pour la structure cotée, au-dessus du minimum exigé de 9 % par Bâle 3 ; - Soutien explicite des caisses à la structure cotée Crédit Agricole.

Les points faibles de la valeur

- Complexité des comptes impactés par des éléments exceptionnels - cessions d'actifs, opérations de bilan ; - Faiblesse persistante du réseau international, malgré le nettoyage opéré en 2013 ; - Mode de gouvernance peu propice aux prises de décisions rapides ; - Interactions complexes et difficiles à appréhender pour un investisseur entre CASA, l'entité cotée, et le groupe Crédit Agricole.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Attente de la présentation du plan stratégique fin mars 2014 qui portera sur les objectifs chiffrés pour 2014, et la réorganisation du groupe et des relations entre les caisses régionales et la structure cotée ; - Rumeurs d'un retrait de la cote, récurrentes mais peu fondées en raison de son coût, insupportable pour le groupe qui doit se consacrer à l'augmentation de ses fonds propres ; - Valeur non opéable, 56,3% du capital appartenant aux caisses régionales.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Les grandes banques françaises sont entrées dans l'ère de l'après-crise financière. Après avoir assaini leurs bilans et renforcé leurs structures financières, tous les établissements mettent au point désormais leurs stratégies pour les trois prochaines années. La prudence est de mise en tenant compte de la faible croissance en Europe et du nouveau contexte réglementaire. La priorité est toujours la réduction des coûts. Par exemple, dans le cadre de son plan à moyen terme 2014-2016, BNP Paribas a deux nouveaux objectifs : accélérer son développement dans la gestion d'actifs et renforcer ses positions en Allemagne. Pour les groupes mutualistes Crédit Agricole et BPCE, davantage tournés vers la France l'accent sera mis sur la banque de proximité, l'évolution des modes de distribution étant au coeur de leur stratégie. FTB/ACT/