NEXANS : fin du pacte d'actionnaire avec Invexans

23/05/2014 - 08:39 - Option Finance

(AOF) - Nexans a annoncé hier soir que son conseil d'administration, réuni pour examiner la demande d'Invexans, filiale du groupe chilien Qui[-92]¿enco et principal actionnaire du fabricant de câbles industriels, de mettre fin au pacte qui les liait depuis le 27 mars 2011 (modifié par avenant du 26 novembre 2012), a répondu favorablement à sa requête. Invexans a cependant réaffirmé qu'il n'avait pas l'intention de prendre le contrôle du groupe français. De même ne souhaite-t-il pas accroître sa participation au-delà de 30% du capital et s'est-il engagé à ne pas céder ses titres. "Au titre de cette lettre, Invexans s'engage à ne pas demander une représentation au sein du Conseil d'administration supérieure à trois membres non-indépendants dans un Conseil composé de quatorze administrateurs ou, si le Conseil venait à être élargi, une représentation supérieure à un nombre d'administrateurs proportionnel à sa participation", a également précisé Nexans. Cet engagement sur la représentation au conseil prendra fin en novembre 2022, sauf si une offre de rachat de Nexans survient avant cette date. Cette condition vaudra aussi si l'offre émane d'Invexans. Dans le cadre du pacte d'actionnaire conclu en 2011, la filiale de Qui[-92]¿enco ne pouvait ni porter sa participation au-delà de 28% ni descendre sous le seuil de 25%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Co-leader mondial de l'industrie du câble, intervenant en Europe pour plus de la moitié des ventes ; - Clientèle diversifiée entre la transmission et opérateurs pour 43 %, les distributeurs et installateurs pour 26 % et l'industrie pour 26 % ; - Secteur porté par des tendances de long terme : création ou renouvellement des infrastructures d'énergie, de transports et dans l'industrie des biens d'équipement ; - Recentrage sur des activités à marge plus élevée (câbles spéciaux) et sur des segments porteurs (câbles d'énergie) ; - Renforcement de la situation financière après augmentation de capital.

Les points faibles de la valeur

- Problème structurel de flexibilité de l'outil de production des câbles sous-marins, d'adaptation de la division câbles terrestres à la concurrence asiatique et de perte de compétitivité dans les câbles industriels ; - Visibilité de seulement 3 à 6 mois ; - Effets de change pénalisants, notamment contre la couronne norvégienne et les devises émergentes ; - Procédures en cours et amendes de la Commission européenne pour comportement anti-concurrentiel ; - Perte nette en 2013, d'où une suspension du dividende.

Comment suivre la valeur

- Valeur cyclique très sensible à la conjoncture ; - Forte sensibilité aux variations des métaux non ferreux, du cuivre en particulier ; - Application du plan de réorganisation et de réduction des capacités de productions (15 sites concernés, surtout en Europe) qui devrait permettre un relèvement de la marge opérationnelle dès 2014 ; - Révision en baisse des objectifs 2015 d'une hausse annuelle de 4,5 % à 5 % du chiffre d'affaires et d'une marge opérationnelle de 5,1 % à 5,7 % ; - Incertitudes sur le maintien du dirigeant, dont le départ serait exigé par des fonds activistes ; - Valeur non opéable, BpiFrance détenant 7,8 % environ du capital, derrière le chilien Madeco, actionnaire de référence avec 25 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Equipementiers télécoms

Le marché des équipements télécoms devrait s'accroître de 6% cette année selon le cabinet Gartner, pour atteindre 85,4 milliards de dollars (+ 3% en 2013). La hausse des ventes sera soutenue notamment par l'essor de la 4G, en Chine et en Europe. Les équipementiers se positionnent déjà sur la 5G, la cinquième génération de réseaux mobiles qui arrivera sur le marché dans six ans. Le chinois Huawei a annoncé un investissement de 600 millions de dollars dans la 5G, en ligne avec son concurrent Ericsson. La Commission européenne a récemment mis en place le consortium 5GPPP pour élaborer les standards de la 5G. Ce partenariat public-privé, dont Alcatel-Lucent, Ericsson, NSN, Huawei, ou Orange, font partie, est doté de 700 millions d'euros sur six ans. FTB/ACT/