CARREFOUR émet près de 11 millions d'actions nouvelles pour le paiement du dividende

23/05/2014 - 17:55 - Option Finance

(AOF) - Dans un communiqué divulgué après bourse, Carrefour rappelle que l'Assemblée Générale des actionnaires du groupe réunie le 15 avril dernier a décidé de proposer aux actionnaires une option de paiement du dividende 2013 en actions. Le prix d'émission des actions nouvelles a été fixé à 26,10 euros, soit 95% de la moyenne des premiers cours cotés à Paris lors des vingt séances de bourse précédant le jour de ladite Assemblée Générale diminuée du montant net du dividende de 0,62 euro par action et arrondi au centime d'euro supérieur. La période d'option était ouverte du 24 avril au 15 mai 2014 inclus. A la clôture de cette période, les actionnaires ayant choisi le paiement du dividende 2013 en actions ont représenté 64,55% des titres de Carrefour. Pour les besoins du paiement du dividende en actions, 10 929 717 actions nouvelles seront émises, représentant 1,51% du capital et 1,35% des droits de vote de Carrefour, sur la base du capital et des droits de vote au 30 avril dernier Le règlement livraison des actions et leur admission aux négociations sur NYSE Euronext Paris interviendront à compter du 28 mai 2014. Ces actions porteront jouissance au 1er janvier 2014 et seront entièrement assimilées aux actions déjà admises. Le dividende en numéraire sera versé le 28 mai 2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier distributeur européen et deuxième mondial avec quatre grands marchés, France pour 48 % des ventes, le reste de l'Europe pour 26 %, l'Amérique latine pour 18 %, puis l'Asie ; - Retour à la stratégie historique depuis 2012 sous l'impulsion de Georges Plassat à la présidence et Noël Prioux en charge des activités France ; - 3 grands axes stratégiques : décentralisation (redonner du pouvoir au directeur de magasin) et différenciation (disparition possible du nom Carrefour des magasins de proximité), puis focalisation des investissements sur un nombre plus limité de pays, enfin, valorisation de l'immobilier en exploitant les réserves foncières ; - Relance des investissements, en rénovation en France, en expansion au Brésil et en Chine, avec l'ouverture programmée de 20 hypermarchés en 2013 ; - Rachat à Klépierre des 127 galeries marchandes jouxtant les hypermarchés Carrefour en France, Espagne et Italie, ce qui facilitera la rénovation de ces derniers et apportera des revenus locatifs récurrents ; - Retour en 2013 à une croissance organique des ventes, après 4 ans de baisse ou stagnation, et à une reconquête des parts de marché en France (20,3 %), après 10 ans de recul face à Leclerc ; - Forte diminution de l'endettement en 2013.

Les points faibles de la valeur

- Des parts de marché en France encore inférieures au passé ; - Sensibilité aux monnaies brésilienne et argentine ; - Difficultés à tenir les marges en Europe du sud, Italie notamment, et en Chine où la consommation s'est repliée fin 2013 ; - Conditions de marché défavorables à l'introduction de l'enseigne brésilienne Atacadao et manque de visibilité sur une alliance stratégique avec la Chine ; - Absence de stratégie Internet ; - Prudence des investisseurs après une succession d'avertissements sur résultats.

Comment suivre la valeur

- Baisse du pouvoir d'achat des consommateurs dans les pays européens où Carrefour est présent (Belgique, Espagne, France et Italie) et ralentissement de la croissance des pays émergents ; - Sensibilité aux parités euro/monnaies d'Amérique latine et d'Asie ; - Spéculations sur la relance en Chine et à Taïwan, éventuellement par une introduction en Bourse ou un partenariat ; - Poursuite du redressement des enseignes françaises ; - Incertitudes à long terme sur l'actionnariat du groupe, depuis l'entrée, en 2011, de Groupe Arnault et du fonds Colony (14,48% du capital et 19,98% des droits de vote à eux deux) qui devraient, à la fin 2013, simplifier leur structure de détention.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Même si l'année 2014 est jugée comme étant difficile, les trois distributeurs indépendants attendent une croissance de leur activité cette année. Leclerc table ainsi sur une progression de 3,5% à 4% de son chiffre d'affaires, Intermarché entre 3 à 3,5 % et Système U de 2,5%. Pour résister les acteurs du hard-discount ont deux solutions. Ils peuvent proposer une offre minimale mais imbattable sur les prix, et revenir ainsi aux fondamentaux du hard-discount. Aldi a opté pour cette stratégie. Ils peuvent également se rapprocher des magasins de proximité, comme Lidl, qui a choisi de renoncer au hard discount. Cette stratégie est néanmoins risquée car la concurrence est très vive dans le " soft discount ". FTB/ACT/