(AOF) - Le CAC 40 progresse de 0,37% à 4 509,8 points après avoir atteint un plus haut annuel de 4 519,47 points, soit un niveau inédit depuis l'été 2008. Les investisseurs réagissent favorablement aux résultats des élections européennes. Si les eurosceptiques ont gagné du terrain dans la plupart des pays, leur percée ne semble pas de nature à créer un blocage du Parlement européen. Le Parti Populaire Européen (PPE), qui regroupe les familles de droite pro-européennes, devrait rester le premier parti du Parlement. Dans ce contexte, il semble que ce soit le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, candidat du PPE, qui sera en mesure de prendre la présidence de la Commission européenne à la suite de José Manuel Barroso. L'installation de l'ancien premier ministre luxembourgeois à la tête de la Commission serait bien accueillie par les marchés en raison de sa longue expérience, de son idéologie conservatrice et de sa proximité avec l'Allemagne d'Angela Merkel. Les investisseurs réagissent également aux propos rassurants de la BCE. Lors du Forum de l'institution à Sintra, au Portugal, son président, Mario Draghi, a rappelé être prêt à intervenir si l'inflation se maintenait de manière durable à des taux jugés trop bas dans les pays de la zone euro. L'inflation dans la zone euro reste inférieure à 1%, une situation qui plaide en faveur d'un assouplissement de la politique monétaire de la BCE dès sa prochaine réunion, début juin. Enfin, la tendance est soutenue par le plus haut depuis un an atteint par les marchés asiatiques lundi et la forte hausse enregistrée par Wall Street vendredi dernier. A la Bourse de Paris, les valeurs cycliques tirent leur épingle du jeu à l'image d'Accor (+2,02%), CapGemini (1,30%) et Renault (+1,19%). A contrario, les valeurs défensives ne font pas recette. En repli de 0,25%, Pernod Ricard accuse la plus forte baisse du CAC 40. Danone cède 0,22% et Airbus, 0,19%. FTB/MAF/