(AOF) - Pfizer a officiellement renoncé hier à lancer une OPA sur son concurrent britannique AstraZeneca. La législation boursière britannique imposait au groupe pharmaceutique américain de présenter une offre ferme ou de renoncer. Pfizer, qui proposait 69,4 milliards de livres (85,7 milliards d'euros) en liquidités et en actions, a pris acte du refus de sa cible. Ce mariage aurait été le plus important de l'histoire de la pharmacie. Le prix de 55 livres par action représentait pourtant une prime de 45 % par rapport au cours de Bourse d'AstraZeneca avant les premières rumeurs du projet d'acquisition. Pour autant, l'histoire n'est peut-être pas terminé. Des actionnaires d'AstraZeneca pousseraient en effet à la reprise d'un dialogue amical entre les deux groupes d'ici à la fin de l'année.
Pharmacie - Santé
Moody's a renouvelé la perspective "stable" pour le secteur pharmaceutique dans le cadre d'une étude sectorielle sur les douze à dix-huit prochains mois. L'introduction de nouveaux produits devraient assurer la poursuite de la croissance de l'industrie, qui semble avoir résolu la perte de brevets majeurs. Le bénéfice brut d'exploitation (EBITDA) moyen devrait croître de 2 à 3%, grâce à plusieurs facteurs : l'augmentation de la proportion de médicaments sous ordonnances, l'accroissement des ventes sur les marchés émergents et les hausses de tarifs aux Etats-Unis. L'agence de notation considère que le secteur devrait être soumis à un ralentissement des mises sur le marché de médicaments à fort potentiel de chiffre d'affaires (blockbusters) cette année et l'année prochaine. En France le contexte se durcit avec l'annonce par les autorités d'un nouveau plan d'économies de 3,5 milliards d'euros sur les trois prochaines années. FTB/ACT/