(AOF) - Les marchés européens ont fini en hausse, soutenus par des statistiques économiques globalement meilleures que prévu aux Etats-Unis. Parmi celles-ci, les commandes de biens durables ont enregistré une hausse surprise et la croissance dans le secteur des services s'est accélérée en mai. A Paris, les investisseurs ont apprécié le projet d'Accor d'une scission de son pôle immobilier à moyen terme. L'indice CAC 40 a gagné 0,06% à 4 529,75 points, après avoir inscrit un nouveau plus haut 2014 à 4 536,48 points. Le FTSE Eurotop 100 s'est lui adjugé 0,09% à 2 791,20 points. En Europe, Lloyds Banking Group a progressé de 1,57% à 77,15 pence après avoir fait part de son intention d'introduire environ 25% du capital de sa filiale TSB à la Bourse de Londres en juin. Le solde du capital de cette banque de détail devra être mis sur le marché avant fin 2015. L'Etat britannique était venu au secours de la banque lors de la crise financière en 2008 en injectant quelque 20 milliards de livres sterling. En contrepartie de cette aide, l'Union européenne avait notamment exigé la cession de TSB. A Paris, Accor fait décidément rêver les investisseurs ces temps-ci ! Le titre du numéro quatre mondial de l'hôtellerie en termes de chiffre d'affaires a gagné 1,27% à 37,995 euros, signant au passage sa sixième séance consécutive de hausse. Soutenu ces derniers jours par le regain d'intérêt du marché pour les valeurs cycliques, Accor bénéfice aujourd'hui d'une double actualité : le rachat de murs d'hôtels en Europe et l'évocation d'une scission de son pôle immobilier à moyen terme. En concurrence avec General Electric sur le dossier des activités Energie d'Alstom (-0,21% à 28,69 euros), Siemens préparerait une offre formelle à soumettre au groupe industriel français. Celle-ci consisterait selon Reuters d'une part en la cession par le géant allemand de l'ensemble de ses activités ferroviaires et d'autre part en le paiement d'une part en numéraire dans tous les cas inférieure à 7 milliards d'euros. Moyennant quoi Siemens acquerrait la plupart des activités Energie d'Alstom, à l'exception notamment des turbines pour centrales nucléaires et des éoliennes.
En France, l'indicateur de l'Insee mesurant la confiance des ménages est resté stable au titre du mois de mai, à 85 points, en ligne avec les attentes du consensus. Les mises en chantier de logements en France ont reculé de 0,6% entre mars et avril, à 22 390. Sur un an, elles sont ressorties à 316 370, soit leur plus bas niveau depuis janvier 1999. Par ailleurs, 26 614 permis de construire ont été délivrés en avril et 392 659 sur un an, soit 21,5% de moins qu'un an plus tôt. Ce nombre repasse sous la barre des 400 000 pour la première fois depuis mars 2010. Aux Etats-Unis, les commandes de biens durables ont crû de 0,8% le mois dernier, après une augmentation de 3,6% en mars (chiffre révisé de +2,9%). Le consensus Briefing.com tablait a contrario sur un repli de 1,3%. Hors transport, les commandes de biens durables ont progressé de 0,1%, après une hausse de 2,9% en mars (chiffre révisé de +2,4%). Le consensus Briefing.com attendait un recul de 0,2%. L'indice S&P Case-Shiller des prix immobiliers dans les grandes métropoles des Etats-Unis a, lui, augmenté de 12,4% en mars, après une hausse de 12,9% le mois précédent. Le consensus Briefing tablait sur une croissance moindre de 11,8%. L'indice PMI Markit des directeurs d'achats dans le secteur des services américains en mai est pour sa part ressorti à 58,4 points en première estimation, après 55 points en avril. Pour rappel, le seuil de 50 sépare la contraction de l'expansion de l'activité. Enfin, l'indice de confiance du consommateur américain s'est établi ce mois-ci à 83 points, après 82,3 en avril. Le consensus Reuters anticipait lui aussi une hausse à 83 points. A la clôture, l'euro est en légère baisse face au dollar, à 1,3622 dollar.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5