Analyse clôture AOF France / Europe - Wall Street et le chômage allemand ont pesé

28/05/2014 - 17:50 - Option Finance

(AOF) - Les indices européens ont terminé en ordre dispersé dans le sillage des places américaines, gagnées par les prises de bénéfices après quatre séances de hausses consécutives. Les indices du climat des affaires et du sentiment économique, supérieurs aux attentes en mai, n'ont pas soutenu la comparaison face à la hausse inattendue des demandeurs d'emploi en Allemagne. Du côté des valeurs, Neopost a chuté après un chiffre d'affaires trimestriel décevant. A la clôture, le CAC 40 a grappillé 0,04% à 4 531,63 points, tandis que le Footsie Eurotop 100 a abandonné 0,2% à 2 785,61 points. Ahold (-3,3% à 13,18 euros) a accusé l'une des plus fortes baisses de l'indice néerlandais AEX à Amsterdam ce mercredi après la publication de résultats jugés inférieurs aux attentes au titre de son premier trimestre clos le 20 avril. Le distributeur a affiché un bénéfice net en chute de 97,4%, à 50 millions d'euros, notamment en raison d'une provision de 177 millions d'euros liée à un litige avec Waterbury et d'un très important effet de base défavorable relatif à la vente un an plus tôt de la coentreprise ICA pour près de 1,75 milliard d'euros. Plus forte baisse du SBF 120 (-4,61% à 58,75 euros), Neopost a de son côté laissé les investisseurs et les analystes sur leur faim après la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel décevant. Son recul de 2,6% sur les trois premiers mois de l'année à 257,4 millions d'euros l'a emporté dans l'esprit des premiers sur la reconduction des perspectives 2014 du fabricant de machines d'affranchissement postal. Neopost a été pénalisé par un effet de change défavorable (les ventes n'ont baissé que de 0,4% en organique) et par une base de comparaison élevée. General Electric progresse, mais doit encore faire des efforts. Tel est en substance le message qu'a délivré l'Elysée au sortir de la rencontre ce matin entre François Hollande et Jeff Immelt, le PDG du conglomérat américain, désireux d'acquérir l'ensemble des activités Energie d'Alstom et qui a déposé une offre ferme de 12,35 milliards sur laquelle le groupe industriel français. Ce dernier doit statuer d'ici le 23 juin prochain. Le "débriefing" présidentiel a été favorablement accueilli par les opérateurs, le titre de l'entreprise dirigée par Patrick Kron ayant gagné 1,06% à 28,995 euros.

Les chiffres macroéconomiques

Les dépenses de consommation des ménages en biens ont reculé de 0,3% en France le mois dernier, après avoir augmenté de 0,6% en mars (+0,4% en première estimation). Cette baisse est principalement imputable au recul des dépenses en énergie, a indiqué l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un chiffre en hausse de 0,3% en avril. Le chômage a augmenté en Allemagne contre les attentes des économistes ce mois-ci. L'Office fédérale du travail a indiqué que 24 000 demandeurs d'emploi supplémentaires ont été enregistrés pour atteindre un total de 2,905 millions, en données corrigées des variations saisonnières. Si le taux de chômage est resté stable à 6,7% de la population active, le consensus Reuters tablait pour sa part en moyenne sur une baisse de 15 000 demandeurs d'emploi. Enfin, l'indice du climat des affaires en zone euro est ressorti en hausse à 0,37 point en mai, contre 0,28 point en avril, a révélé la Commission européenne. Le consensus Reuters tablait en moyenne sur une croissance moindre à 0,30 point. L'indice du sentiment économique dans les 18 pays partageant l'euro est également ressorti en hausse à 102,7 points en mai. Il a ainsi surpassé les attentes des économistes interrogés par Reuters qui attendaient 102,2 points, en ligne avec le chiffre d'avril. A 17h30, la monnaie unique cède du terrain face au billet vert, abandonnant 0,26% à 1,3599 dollar pour un euro.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5