FAIVELEY TRANSPORT : bénéfice net annuel en baisse de 15,5%

30/05/2014 - 18:41 - Option Finance

(AOF) - Faiveley Transport a réalisé au titre de son exercice 2013/2014 clos fin mars un résultat net part du groupe en repli de 15,5% à 50,1 millions d'euros. Le résultat opérationnel de l'équipementier ferroviaire a reculé de 20,3% à 88,6 millions d'euros tandis que le chiffre d'affaires a baissé de 0,5% à 982,4 millions. La marge opérationnelle est ainsi ressortie à 9% contre 11,2% un an plus tôt. Le groupe a prévu de verser à ses actionnaires un dividende annuel de 0,80 euro après 0,95 euro à l'issue de l'exercice précédent. Faiveley a souligné que ce montant de 0,80 euro représentait 23% du résultat net, ce qui est conforme à sa politique de distribution de 20% à 25% du résultat net. Concernant ses perspectives, le groupe familial a indiqué que l'année 2014/2015 devrait être marquée par la montée en puissance des livraisons de nouveaux grands projets (Régiolis, Regio2N, Zefiro,.) et la mise en oeuvre du plan d'action Faiveley Worlwide Excellence 2016 centré sur la satisfaction client par la qualité et l'excellence en exécution de projets. En termes d'opportunités de nouvelles commandes, de nombreux projets sont en cours d'appel d'offre en Europe, au Moyen-Orient et en Asie et traduisent le dynamisme des marchés où le groupe opère. Faiveley devrait par ailleurs bénéficier des options inclues dans les grands contrats en cours d'exécution. Dans ce contexte, le groupe anticipe à périmètre comparable pour l'exercice 2014/2015 : une croissance organique du chiffre d'affaires comprise entre +1% et +4% après une croissance nulle en 2013-2014. Il vise également un niveau de marge opérationnelle compris entre 9,7% et 10,3% du chiffre d'affaires.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Troisième équipementier ferroviaire mondial avec 14 % du marché mondial, derrière Knorr-Brense et Wabtec, depuis l'acquisition de SabWabco en 2004 (climatisation, systèmes d'accès et de freinage, portes palières, coupleurs, captage de courant et information) ; - Diversification géographique, entre l'Europe pour 57 %, dont 17 % en France, l'Asie-Pacifique pour 27 % et les Amérique pour 12 % ; - Activité acyclique bénéficiant de l'essor du transport par trains (développement des infrastructures dans les pays émergents et renouvellement des matériels roulants en Europe de l'Ouest) ; - Percées en Russie et en Chine et carnet de commande près de ses plus hauts à 1,6 MdEUR ; - Récurrence et forte rentabilité de l'activité service-maintenance (41% de l'activité) dont la montée en puissance compense le recul de l'activité de première monte ; - Lisibilité renforcée depuis la victoire juridique et financière aux Etats-Unis contre Wabtec, reconnu coupable de violation de secrets de fabrique ; - - Marge de manoeuvre financière suffisante pour participer à la concentration du secteur.

Les points faibles de la valeur

- Dépendance à l'évolution des grands programmes entraînant des à-coups dans la facturation et les marges ; - Baisse des budgets alloués aux infrastructures par les Etats et forte dépendance à l'état de santé financier des clients européens ; - Nouveaux entrants dans les pays émergents (portes palières en Chine) ; - Manque de dynamique boursière en phase de reprise économique car peu exposé aux segments cycliques du ferroviaire, notamment le fret ; - Part élevée, de 35 % du carnet de commandes, des grands programmes (trains régionaux en France, TGV en Allemagne et Italie) dont les risques d'exécution sont élevés ; - Déception provoquée par la baisse des marges à la fin du premier semestre 2013/2014; - Faible flottant, intérêt spéculatif quasi nul et rendement très faible ; - Secteur peu représenté en Bourse et méconnu des investisseurs.

Comment suivre la valeur

- Valeur refuge et de croissance ; - Exercice décalé, clos le 31 mars de chaque année ; - A suivre, la politique de diversification géographique, notamment dans en Chine et en Russie ; - Atteinte de l'objectif, révisé en baisse, d'une légère baisse de la rentabilité opérationnelle en 2013/2014 et d'un chiffre d'affaires en croissance de 0 à 3 % ; - Attente des résultats de l'appel d'offres PRASA en Afrique du sud, ainsi que du montant des commandes, mieux margées, de plateformes pour trains régionaux français Regiolis; - Intérêt spéculatif quasi nul, la famille fondatrice détenant 52,7 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les principaux acteurs du secteur ont enregistré des baisses d'activité au premier semestre. Rexel a affiché une baisse de ses ventes de 3,5%, à données comparables. Malgré de bons résultats aux Etats-Unis, en Chine, et au Brésil, le groupe a dû affronter des conditions de marché particulièrement difficiles en Europe (-5,3%) et dans la zone Asie-Pacifique (-8,9%). Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar a pâti d'une chute de 43% de son bénéfice net à 960 millions de dollars au deuxième trimestre pour un chiffre d'affaires en recul de 16% à 14,6 milliards. Pour la seconde fois en trois mois, l'américain a abaissé ses prévisions de croissance en raison d'un ralentissement des ventes dans le secteur minier. Il vise désormais un chiffre d'affaires compris entre 56 et 58 milliards de dollars, au lieu des 57 à 61 milliards précédemment escomptés. Dans ce contexte, Schneider Electric a acquis le britannique Invensys, spécialiste des automatismes et des logiciels industriels. Cette opération, réalisée dans une optique de croissance, devrait sensiblement renforcer la capacité de Schneider à coller à la demande de ses clients industriels. C'est fondamental dans un environnement où les grands acteurs sont en recherche permanente d'efficacité dans leurs processus de production et leur consommation d'énergie. FTB/ACT/