SODEXO : emprunt obligataire de 1,1 milliard d'euros

24/06/2014 - 18:31 - Option Finance

(AOF) - Sodexo a indiqué mardi soir avoir finalisé un emprunt obligataire d'un montant de 1,1 milliard d'euros structuré en deux tranches, l'une de 600 millions d'euros à 7 ans et demi et l'autre de 500 millions d'euros à 12 ans. Cette opération a été très largement sursouscrite et placée auprès d'investisseurs européens, précise le groupe de titres de restauration prépayés. Le taux d'intérêt moyen de l'emprunt ressort à 2,1% compte tenu d'un coupon de 1,75% pour la tranche à 7,5 ans et d'un coupon de 2,5% pour la partie à 12 ans. Cette émission fait suite au placement privé (USPP) en mars 2014 pour 1,1 milliard de dollars US avec des échéances à 5, 7, 10, 12 et 15 ans et à un taux moyen de 3,8%. Ces opérations permettent à Sodexo de refinancer en particulier les emprunts obligataires venant à échéance en mars 2014 et en janvier 2015, et d'allonger de façon significative la maturité de ses emprunts et de réduire progressivement le coût de la dette financière.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial des " services de qualité de vie " sur les sites de ses clients, répartis entre l'Amérique du nord pour 37 %, l'Europe continentale pour 31 %, le reste du monde pour 20 % et le Royaume-Uni et Irlande pour 12 % ; - Diversification à hauteur de 4 % du chiffre d'affaires dans les " avantages & récompenses " aux salariés ou clients de commerçants (programmes de motivation, solutions Pass et chèques cadeaux...) ; - Développement d'une expertise " différenciante " en Facility Management intégré (Gestion des installations) avec une offre unique dans un secteur très fragmenté et en forte croissance ; - Stratégie désormais orientée sur des contrats plus globaux avec des entreprises multinationales, telle Nokia, ou des contrats multi-pays, davantage axée sur les BRIC et sur le Hard Facility Management ou entretien technique ; - Situation financière solide, les activités génératrices étant génératrices de free cash flow.

Les points faibles de la valeur

- Environnement très concurrentiel dans la restauration d'entreprise et taux de sous-traitance déjà très élevé. Comportement très " late cyclical " sur ce segment de marché ; - Part encore insuffisante du chiffre d'affaires dans les pays émergents ; - Absence de la restauration commerciale concédée (dans les aéroports, gares, autoroutes...), d'où une réduction de la puissance d'achat auprès de ses fournisseurs ; - Forte sensibilité au real brésilien et risque de dévaluation au Venezuela ; - Diminution des besoins dans l'industrie pétrolière ; - Déception liée au faible retour aux actionnaires de l'abondance de cash ; - Communication financière et prévisions de résultats réputées très prudentes.

Comment suivre la valeur

- Valeur défensive avec deux tiers du CA peu sensible à la conjoncture ; - Poursuite de la croissance dans les pays émergents et aux Etats-Unis ; - Sensibilité à la réduction des budgets chez la majorité des clients et à l'inflation des produits alimentaires, ce qui conduit le groupe à porter à plus de 180 M son programme de réduction des coûts, contre 140 M prévus en novembre 2012, et à supprimer les contrats non rentables ; - Poursuite des économies de coûts, estimées à 110 M d'ici la fin de l'exercice 2014-2015 ; - Atteinte de l'objectif 2013-2014 d'une hausse de 2,5 à 3 % des facturations et d'une marge opérationnelle de 5,6 % ; - Exercice à cheval, clos le 31 août, d'où le versement du dividende en février ; - Capital détenu à 37,7 % par la famille fondatrice via le holding Bellon SA, avec des droits de vote supérieurs à 50 %, Sophie Bellon, fille du fondateur Pierre, devant prendre la présidence en 2016.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

Les performances des grands acteurs du travail temporaire sont satisfaisantes grâce à leurs efforts de restructuration. Le suisse Adecco a affiché un bénéfice net en hausse de 12% sur le deuxième trimestre, à 126 millions d'euros en dépit d'un repli de 3% de son chiffre d'affaires, suite au contrôle renforcé de ses coûts. Le leader mondial a pourtant dû affronter une chute de 12% de son activité en France, son premier marché. De même, grâce à une compression de ses dépenses, son concurrent Randstad a affiché un bond de 73% de son bénéfice net, à 63,1 millions d'euros, alors que son chiffre d'affaires a baissé de 5%, à 4,09 milliards d'euros. L'américain Manpower Group a également affiché une nette hausse de son bénéfice, du fait d'un plan de restructuration. L'atonie du marché du travail temporaire en France est soulignée par le baromètre de Prism'emploi, organisme qui regroupe six cents entreprises du secteur. Selon cet indicateur, au premier semestre l'emploi intérimaire s'est replié de 12,8% par rapport à la même période de 2012. Le secteur compte 470.000 salariés en équivalent temps plein (ETP). FTB/ACT/